QUAESTIONES DISPUTATAE

 
Rafael Capurro
   
  



INDEX



De la fe en la ciencia
La chose à penser
Die Bibliothek des Lebens
Übermässiges Streben
Aristotle on Movement
"Pas sans" / "Nicht ohne"
Del evento
Credere Deo, credere Deum, credere in Deum
Blockchain. Über die Kunst der Verkettung im digitalen Zeitalter
Bildung und Information im digitalen Zeitalter
Leonardo as a Philosopher
Leonardos Kindheitstraum
De mensajes y mensajeros en tiempos de pandemias biológicas e informacionales
Del "Dasein" como estancia. Un ensayo de traducción
"Was ist das - die Philosophie?"
Die Botschaft des Buddha - El mensaje del Buddha
De la fenomenología como angelética
Pseudangelia - Pseudangelos. On False Messages and Messengers in Ancient Greece
To be digital, or not to be
Roboethik
Was ist ein Bild?
Et in Arcadia ego
On Charlie Hebdo: The War over Universalisms
Karl Marx: Der achtzehnte Brumaire des Louis Napoleon
"
¡Va de retro Internet!"
ADHS
Warum bewegt sich etwas und nicht vielmehr nichts?
Pourquoi les choses se meuvent-elles plutôt que pas du tout?
Why do things move at all?
Ethik der Digitalität
Das digitale Zeitalter denken
The Age of Artificial Intelligences
Ethical Issues of Humanoid-Human Interaction
Hegel: la instrucción de servicio del espíritu universal europeo
Sigmund Freud
Oskar Pfister
Hieronymus Bosch
Thomas Morus Hans Belting
Nelson Mandela as Information Ethicist
International Review of Information Ethics (2004-2020)
On Biological and Informational Pandemias
Albert Einstein en Montevideo
The Debt of Natural Science
On the Unity of Nature: A Question of Time
Citizenship in the Digital Age
Tyche
El por-venir de la ética de la información
A long-standing encounter
Digital Hermeneutics
Theorie der Botschaft
Beyond Humanisms
Ethik der Globalität
Von der Vergleichbarkeit zwischen 'künstlicher Intelligenz' und 'getrennten Intelligenzen'
Praktiken der Selbstformung
Meine Exerzitien
Society 5.0
Die Wahrheit des Seins ist ein Schatten der Wahrheit des ZEN
Hablar de amor
The Promising Field of Intercultural Information Ethics
Intercultural Information Ethics
Information Science as a Hermeneutic-Rhetorical Discipline
Apud Arabes.
Notes on Greek, Latin, Arabic, Persian and Hebrew Roots of the Concept of Information
Translating Information
Take your time!
Von der künstlichen Intelligenz als einem ästhetischen Phänomen
In Search of Ariadne's Thread in Digital Labyrinths
Lenguaje e información en Heidegger
Mobilitätstechnologien
"Miseria de la información"
El problema de la praxis en el pensamiento moderno


DE LA FE EN LA CIENCIA


Sí, tu eres un mensajero de la ciencia y como en este texto expresado, de la ciencia dura es decir de las ciencias naturales. No veo en tu texto una reflexión sobre las ciencias humanas en las cuales el criterio popperiano al que tu aludes no funciona de la misma manera y que también fue cuestionado por Thomas Kuhn y otros. Lo que yo veo tanto en el caso de Kuhn como en el de la fisica cuántica, por tomar dos ejemplos paradigmáticos en el sentido usual de esta palabra, es que la ciencia moderna hasta el siglo xix y mediados del siglo xx basaba su credibilidad justamente en lo que Popper y la fisica cuántica pusieron en cuestión. Decían que los saberes científicos duros son permanentes, leyes eternas etc. Este criterio de credibilidad en el sentido de probar en vez de falsear una teoría en base a experimentos fue cuestionado por Popper: toda observación es theory-laden. No hay conocimiento sin presupuestos. Hay que tener siempre en cuenta ceteris paribus, es decir que los resultados valen mientras los parámetros permanezcan. Pero esto, el que permanezcan, es, claro está, una ilusión, y por eso la falseabilidad.

Todo esto excluye una credibilidad absoluta, casi metafisica o teológica, como la aspiraba a tener la ciencia moderna como sustituto de otros "sujetos supuestos saber" (Lacan), como son / fueron la teología, los mitos  y la filosofia de la cual sale la ciencia moderna como tú dices en su búsqueda de las causas de los fenómenos, algo que es muy propio del pensamiento occidental, sin que quite esto la universalidad o universabilidad de lo que observamos en base a presupuestos teóricos. Esto, lo teórico/theorein/ver es el legado griego.

Cuando se ve cómo reaccionan un Trump o un Boris Johnson y otros... no me da mucha impresión de que crean en la ciencia. Creen en el poder. Esta relación entre ciencia moderna dura y poder es algo fundamental sobre todo porque la ciencia que no se presenta ya más como siendo absoluta con resultados universales y permanentes, sino como falseable no es un fundamento seguro políticamente hablando para quien quiere tomar decisiones informadas si sabe que ese saber puede ser falseado poco o mucho tiempo después.

Es esta inseguridad básica de la ciencia que no se concibe a si misma como dando resultados firmes e incuestionables, lo que está muy bien para la ciencia y para quien vive y quiere vivir en esta forma de incertidumbre, pero en una sociedad inundada por informaciones y pseudo-saberes de todo tipo que prometen muchas cosas que la ciencia dura no puede ni quiere prometer e incluso que excluye metodológicamente de su tipo de saber, es lo que hace que la ciencia no pueda ocupar más, por suerte, el lugar de un sujeto fuerte que sabe sino sólo de un sujeto que (se) supone que sabe.

Y esto se agrava más todavía si pensamos que las ciencias duras no abarcan el todo de las ciencias y los saberes, con sus formas y métodos y resultados. Vale esto para aquello de lo que todos hablamos: el dinero, la economía, la industria... y sus respectivos saberes a menudo casi no-saberes los cuales apenas nos ayudan a tomar decisiones porque el futuro en estos fenómenos es menos predicible y más lejano que en el caso del sol y las estrellas y tal vez más cercano a los virus y los fenómenos cuánticos!


LA CHOSE À PENSER

Intervention présentée dans le cadre d'un colloque interdisciplinaire et interuniversitaire, organisé à l'initiative de Charles Grivel (1936-2015) (voir ici pp. 18-22) durant le semestre d'été 1986, aux Universités de Mannheim, Stuttgart, Fribourg e.B. et Düsseldorf et publiée dans: Charles Grivel (éd.): Appareils et machines à représentation. Mana - Mannheimer Analytika - Mannheim - Analytiques, 8/1988, pp. 103-110.
Cfr. https://www.capurro.de/chose.htm
Versión en castellano aquí.

Introduction 

La chose à penser: voilà un titre qui évoque chez vous probablement des réminiscences très philosophiques et très françaises. Je vous rappelle le texte de la Seconde Méditation de Descartes:  
"Mais qu'est-ce donc que je suis? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense? C'est une chose qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent." (1)
Or, pour Descartes cette "chose qui pense" est tout à fait différente des choses matérielles, en particulier du corps. Le corps humain est une espèce d'automate très perfectionné mais, comme le dit Descartes dans la cinquième partie du Discours de la Méthode, il y a deux moyens très certains pour reconnaître que, s'il y avait des machines semblables à l'homme, il ne s'agirait pas d'êtres humains, à savoir: premièrement, de telles machines   
"ne pourraient user de paroles ni d'autres signes en le composant, comme nous faisons pour déclarer aux autres nos pensées"
et, deuxièmement,  
"elles n'agiraient pas par connaissance, mais seulement par la disposition de leurs organes" (2)
Voilà alors ce qui fait la différence entre les hommes et les bêtes: le langage et la raison. La chose à penser, la "res cogitans", qui nous permet de parler et de penser, est une "chose" entièrement immatérielle. L'homme selon Descartes, n'est pas un automate qui pense, mais il est un composé d'un automate et d'une "chose à penser". Le langage c'est un instrument de signification et de communication. On peut bien imiter ces deux actions avec une machine, mais elle ne saurait pas, dit Descartes, reconnaître le sens de tout ce qui se dira en sa présence. Quant à la raison, on peut bien mettre dans une machine une particulière disposition à faire quelque chose, la programmer alors, comme nous le disons aujourd'hui, mais ces programmes sont toujours particuliers, tandis que la raison est un "instrument universel". La machine n'est donc pas responsable de ses actes, elle est an-éthique 

Les efforts de la recherche actuelle dans le champ de l'intelligence artificielle (IA) sont des efforts tout à fait anti-cartésiens: il s'agit de faire une machine à penser. Ça c'est le but. La réalité est, par contre, très cartésienne: ce qu'on fait c'est la simulation, ou plutôt la dissimulation. Je vous propose d'abord d'essayer de penser le phénomène de l'IA sous ce point de vue. C'est ce que j'appelle la mise en scène de la pensée. La proposition "la chose à penser" peut être interprétée aussi comme faisant allusion à la (ou les) chose(s) auxquelles nous pensons ou plutôt aux choses qui nous donnent à penser. Mais, qu'est-ce exactement qu'une chose? Je laisse ouverte ici cette question pour y revenir dans la seconde partie de mon exposé.

I. La mise en scène de la pensée


Les machines à penser dévelopées par les ingénieurs de la connaissance (knowledge engineers) ne sont pas simplement des machines à calculer, mais elles prétendent remplir des fonctions sémantiques dans des champs spécialisés. Elles ne possèdent pas (encore) la raison dans sa fonction universelle. Elles manquent de sens commun. Et pourtant elles donnent l'impression qu'elles pensent vraiment. Il s'agit doc d'une simulation, ou d'un show.

En reprenant la thèse de Marshall McLuhan ("the medium is the message") Neil Postman a interprété le phénomène de la télévision comme un médium qui transforme tous les contenus en leur donnant l'apparence d'amusement (3). Je voudrais prolonger cette interprétation en l'appliquant à l'IA. Ma thèse alors peut être formulée de la manière suivante: l'intelligence artificielle transforme la pensée et ses contenus en leur donnant l'apparence d'un show. En d'autres termes, l'IA c'est une mise en scène de la pensée.  

Je laisse ouverte la question (toujours posée par les défenseurs du paradigme de l'IA et tranchée aussi dogmatiquement que le fait le dualisme cartésien) de savoir si un jour ces choses seront vraiment capables de penser. Je crois que souvent les discussions théoriques à ce propos sont destinées à détourner notre attention de ce qui se passe en réalité dans ce domaine. Si nous considérons le phénomène humain d'un point de vue évolutif, c'est-à-dire comme un phénomène émergent, je ne vois pas de dificultés de principe concernant la possibilité de reproduire artificiellement quelques caractéristiques dites humaines, soit avec des moyens biologiques, soit avec d'autres substances. Il reste bien sûr à savoir si ce qu'on obtiendra sera de la même qualité que ce que nous prenons comme modèle...

Pour le moment le médium de l'IA est, comme je le disais, tout à fait théâtral. Il s'agit de donner l'impression que les machines peuvent penser, voir, agir, parler, etc. Elles sont définies comme obéissant au principe de Turing, c'est-à-dire au principe selon lequel la simulation cesse d'être considérée comme telle si elle peut être dissimulée de telle manière qu'on ne sait plus la reconnaître comme simulation. L'IA transforme la pensée et les choses à penser dans une affaire de mise en scène: on développe les libretti ainsi que les instructions de régie. Les pièces qu'on joue sont pour la plupart d'un contenu scientifique spécialisé (expert systems), mais ça commence à changer au fur et à mesure que l'industrie prévoit un business au-delà des applications, par exemple, militaires. La chose à penser, ça c'est déjà du show business. Comme le dit Postman à propos de la télévision, ce n'est pas Orwell, c'est Huxley qui avait raison.

Qu'est-ce qu'on essaie de simuler en le dissimulat? Tout d'abord, il s'agit de systèmes qui peuvent trouver des solutions aux problèmes. Ils le font en suivant des règles et en les appliquant à un corps de savoir. On simule alors un dialogue avec des gens de profession, dont on pense qu'ils peuvent juger à propos d'un cas particulier parce qu'ils possèdent des connaissances plus générales qui leur permettent de distinguer ce qui est spécifique ou plutôt  routinier. Mais, peut-on savoir suffisament dans un champ quelconque? Les spécialistes ne se caractérisent-ils pas aussi bien par ce qu'ils savent (ou croient savoir) que par ce qu'ils ignorent, dans la mesure où ils sont conscients de cette ignorance? (4) C'est justement le non-savoir qui est le fondament de la recherche. Or, les systèmes de l'IA sont des systèmes de savoir qui, jusqu'à présent, ignorent qu'ils ignorent. Ils n'ont pas encore appris à dire "je ne sais pas". On dissimule alors le non-savoir en simulant le savoir. Le système doit toujours jouer le rôle de quelqu'un qui sait  et qui cache son ignorance. Conséquemment alors, le système n'est pas capable de prendre du temps pour penser. Il ne réfléchit pas bien qu'il joue le rôle de quelqu'un qui le fait.  

Deuxièmement, alors il s'agit d'une mise en scène de la rationnalité. Mais bien que l'ordinateur soit en principe une machine universelle et maléable, il n'est pas encore structuré de manière à faire émerger la rationnalité au sens cartésien. Il a toujours besoin de règles, des programmes etc. Hubert Dreyfus a spécialement souligné ce point dans sa critique des limites (actuels) de l'IA (5). Ces règles le particularisent et font justement que tout ce qu'on joue ou transmet prend le caractère d'un show. Il s'agit en efet d'un discours qu'on met sous la forme de l'IA. On doit alors simuler le dialogue, qui en réalité a la forme déséquilibrée de questions et réponses obsessives. La simulation d'un dialogue basée sur une rationnalité humaine, c'est-à-dire ouverte (au monde et aux autres), transforme l'un des  pôles en un mono-logue. Puisqu'on parle le même langage, on s'en aperçoit pas...

Finalement, je voudrais porter mon attention sur le problème de la complexité. L'IA est extrêmement utile dans des situations où les variables sont multiples et qui nécessiteraient beaucoup de temps et de travail pour trouver une réponse précise. On peut alors simuler la façon de dominer une telle situation. Mais, comme nous l'avons déjà remerqué, tandis que nous sommes conscients (malheureusement pas toujours!) de l'impossibilité de tenir compte de toutes les variables aussi bien que de la possibilité des erreurs, la mise en scène de l'IA donne une réponse (éventuellement la machine prend une décision, et, dans le cas du robot, elle agit) en dissimulant le non-savoir. On peut, bien sûr, demander des raisons au système afin de vérifier les réponses, mais une telle vérification est très limitée. De facto les systèmes de l'IA sont très limités en tant qu'ils sont effectivement destinés à jouer un rôle ou plutôt une pièce. Voilà leur grandeur, mais aussi leur misère.

II. La chose à penser

La pensée, voilà un sujet dont les philosophes discutent depuis quelques trois mille ans. C'est surtout cette chose à penser, c'est-à-dire l'homme en tant qu'être pensant, qui a donné à penser, de sorte que la pensée est devenue, dans la tradition métaphysique occidentale, la chose par excellence de la pensé elle-même. Aristote définit l'étant le plus parfait comme noesis noeseos (la pensée qui se pense elle même)  et Descartes, tout à fait dans cette tradition, confirme l'identité du "je pense" comme un phénomène ontologique irréductible, qui se trouve à la base de toute autre connaissance. Si l'IA fait des efforts pour simuler (et peut-être un jour aussi reproduire) la pensée, elle se trouve, à mon avis, dans la plus authentique tradition métaphysique. Mettre en question la métaphysique, cela signifie (entre autres) se demander si la chose à penser doit être principaliter et essentialiter la pensée elle-même, soit dans sa forme humaine, divine ou bien artificielle. D'où vient-il que nous parlons d'elle comme d'une chose? Et de quelle forme détermine cette façon de parler notre vue des choses comme objets de pensée? Qu'est-ce qu'une chose? Je veux rappeler ici seulement les recherches heideggeriennes sur ce sujet, sans en aller faire maintenant tout un exposé (6). Je voudrais remarquer, tout d'abord, que les efforts artificiels pour éclairer la pensée sont, à mon avis, tout à fait oedipiens, dans le sens qu'ils sont des efforts d'autodéfinition et qu'ils prennent leur origine dans le champ du rêve et de l'imaginaire. Jean Brun signale le phénomène comme suit:
"Les machines sont beaucoup plus que les enfants de la raison, elles sont surtout les filles de l'imagination, de rêves et des mythes; elles sont beaucoup plus que des instruments techniques: elles son des appareils métaphysiques. D'elles, l'homme attend davantage que des sauvetages socio-économiques libérateurs, il espère qu'elles lui apporteront un Salut et une délivrance l'arrachant à lui-même et à ses limites existentielles. Mais il en attend aussi sa consécration comme Créateur tout-puissant. Et c'est pourquoi il les adore. L'essence de la machine est d'être tenue pour dispensatrice d'extase, même dans ses oeuvres de mort, car l'on y voit des apocalypses nécessaires au surgissement d'aubes nouvelles. Bref, les machines sont des prothèses du moi qui impliquent le désir de l'homme de se projeter au-delà de son essence et de son existence." (7)
A quoi rêvons-nous quand nous essayons de créer une chose à penser? Jean Brun nous renvoie à un beaux texte de Paul Valéry dans "La crise de l'esprit":  
"L'homme est cet animal séparé, ce bizarre être vivant qui s'est opposé à tous les autres, par ses (...) songes,  par l' intensité, l'enchaînement, par la diversité de ses songes!" (8)
C'est par nos songes, remarque Valéry, que nous essayons de produire ce qui n'est pas, que nous sommes en contradiction continue avec la facticité de notre existence et, bien sûr, avec les principes et conditions qui déterminent cette existence:  
"Il y des rêves contre la pesanteur et des rêves contre les lois du mouvement. Il en est contre l'espace et il en est contre la durée. L'ubiquité, la prophétie, l'Eau de Jouvence on été rêvées, le sont encore sous des noms scientifiques." (9)
Quant au rêve de la Connaissance, Paul Valéry nous rappelle son origine dans la Genèse. Il est lié au rêve de l'Immortalité. Il me semble que ce deux rêves, qui sont en réalité un, puisqu'une connaissance absolue nous permettrait aussi de vaincre la mort, sont en quelque sorte à l'origine de tous nos autres rêves. Si nous mettons d'un côté nos rêves et de l'autre les réalisations, nous pouvons dire que dans le cas du rêve de la Connaissance on trouve trois grands échelons: l'écriture (qui, comme nous le rappele Platon, fut donnée aux hommes par le dieu égyptien Tot), la machine à imprimer de Gutenberg (ce fut la Bible qu'on a d'abord imprimée!), et nos machines à penser. Dans son "Propos sur l'intelligence", Paul Valéry fait allusion à une évolution possible des "machines calculatrices" vers ce que nous appelons aujourd'hui expert systems. Il écrit:  
"Ces machines calculatrices qui me passent par l'esprit me suggèrent une réflexion que je noterai au passage. Il y a des activités intellectuelles qui peuvent changer de rang par le progrès des procédés techniques. Quand ces procédés deviennent plus précis, quand la profession se ramène peu à peu à l'application de moyens énumérables, exactement indiqués par l'examen du cas particulier, la valeur personnelle du professionnel perd de plus en plus d'importance. On sait quel rôle jouent l'habilité individuelle et les procédés secrets dans une quantité de domaines. mais le progrès dont je parlais tend à rendre les résultats indépendants de ces qualités singulières."
C'est le cas, dit Valéry en prévoyant ELYZA et MYCIN, du médecin

"[...] qui en devenant un agent impersonnel de la science de guérir, perdrait tout ce charme qui tient à l'incertitude de son art et à ce qu'on suppose invinciblement qu'il y ajoute de magie individuelle." (10)

Les "intellectuels qui servent à quelque chose", comme Valéry les appelle pour les distinguer de ceux "qui ne servent à rien", sont-ils les victimes d'une concrétisation nouvelle du rêve de la Connaissance? Comment définir notre rélation avec des machines à savoir? Quels fruits désirons-nous de l'arbre de la Connaissance? Quel est le manque que nous y projetons? Ecoutons le texte de la Genèse:  
"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahvé Dieu avait fait. Il dit à la femme: "Alors, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?" La femme répondit au serpent: "Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Die a dit: Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort." Le serpent répliqua à la femme: "Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal." (Gen. 3, 1-5)
Désir de Connaissance et désir de se diviniser sont intimiment liés. Cette intelligence n'est pas liée au voir  mais au manger! C'est-à-dire à un appétit charnel, qui pour la femme se manifeste déjà dans le désir de toucher. Le fruit de la connaissance divine (genitivus subjectivus et objectivus!) est lié à la perte du fruit de "l'arbre de vie" (Gen. 1, 9). Dès maintenant nous cherchons maîtriser l'espace et le temps, devenus des objets absolus du désir humain. 

La psychanalyse, en particulier celle développée par Jacques Lacan, nous donne à penser que le désir humain est marqué par le manque de l'objet absolu. La rencontre incarnée et réelle avec ce manque est  la "Chose" (11), qui n'est pas justement une "chose" mais le rappel de la "place vide", de "l'a-chose" du désir. C'est alors, d'après la psychanalyse, la "Chose" qui donne  à parler. L'IA semble exprimer le rêve névrotique de trouver finalement la chose à penser, c'est-à-dire le sujet pensant, libéré du désir, ne se laissant plus rien dire par la "Chose". Il y aurait finalement une "Versöhnung" entre le "Ich" et le "Es". "Mais", écrit Lacan,  

"si l'on méconnaît l'excentricité radicale de soi à lui-même à quoi l'homme est affronté, autrement dit la vérité découverte par Freud, on faillera sur l'ordre et sur les voies de la médiation psychanalytique". (12)
Cette "excentricité" signifie que l'homme "donneur de sens" doit toujours reconnaître les limites de son activité grammaticale, parce que les choses qui nous donnet toujours à penser, n'ont originairement, comme le dit Octavio Paz, aucun sens, elle ne signifient rien:
"Por la escritura abolimos las cosas, las convertimos en sentido; por la lectura, abolimos los signos, apuramos el sentido y, casi inmediatamente, lo disipamos: el sentido vuelve al amasijo primordial. La arboleda no tiene nombre y estos árboles no son signos: son árboles. Son reales y son ilegibles. Aunque aludo a ellos cuando digo: estos árboles son ilegibles, ellos no se dan por aludidos. No dice, no significan: están allí, nada más están. Yo los puedo derribar, quemar, cortar, convertir en mástiles, sillas, barcos, casas, ceniza; puedo pintarlos, esculpirlos, describirlos, convertirlos en símbolos de esto o de aquelle (inclusive de ellos mismos) y hacer otra arboleda, real o imaginaria, con ellos; puedo clasificarlos, analizarlos, reducirlos a uan fórmula química o a una proposición matemática y así traducirlos, convertirlos en lenguaje - per estos árboles, estos que señalo y que están más allá, siempre más allá, de mis signos y de mis palabras, intocables, inalcanzables, impenetrables, son lo que son y ningún nombre, ninguna combinación de signos los dice. Y son irrepetibles: nunca volverán a ser lo que ahora mismo son." (13)
Voilà alors la découverte poétique par excellence: la chose à penser n'est pas une chose et  on ne peut pas la penser! C'est-à-dire, elle ne se laisse pas réduire métaphysiquement. Elle est incommensurable. Elle nous donne à penser. C'est dans ce sens aussi que les choses à penser cherchées par l'IA, aussi bien que les autres choses, peuvent nous donner à penser, pourvu que nous renoncions à les considérer traumatiquement comme donneuses originaires de sens. Naturelle ou artificielle, elle n'a pas de sens. Pour une pensée qui se désire au-delà de la métaphysique, c'est-à-dire qui est en train d'en guérir, ce n'est pas précisément la pensée elle-même, mais la "chose de la pensée", "die Sache des Denkens" (Heidegger), qui est l'essentiel. Cette chose incommensurable, c'est-à-dire, qui conditionne toute mesure et, par conséquent, toute pensée, naturelle ou artificielle, nous l'appelons  temps (14).
 
 
 
 

Notes

1. René Descartes, Oeuvres et lettres, Paris 1952, p. 278.  
2. ibid. p. 164-165.  
3. N. Postman, Wir amüsieren uns zu Tode, Francfort/M. 1985.  
4. Cf. mon étude: Hermeneutik der Fachinformation, Fribourg/Munich, 1986, p. 121-125. Pour une herméneutique du 'computer design" cf. aussi: T. Winograd, F. Flores, Understanding Computers and Cognition, New Jersey 1986.   
5. Cf. H. Dreyfus, Die Grenzen der künstlichen Intelligenz, Königstein/Ts. 1985.  
6. M. Heidegger, Die Frage nach dem Ding, Tübingen 1975.  
7. J. Brun: Biographie de la machine, in: Les Etudes philosophiques. Janvier/Mars 1985, p. 4. Cf. aussi l'oeuvre littéraire de 
Stanisław Lem.  
8. P. Valéry, Oeuvres I, Paris 1957, p. 1001.9. ibid. p. 100310. ibid. p. 1053-54.   11. A. Jurainville, Lacan et la philosophie, Paris 1984, p. 215sq. et 284sq.  
12. J. Lacan, Ecrits I, Paris 1966, p. 284.  
13. Cf. O. Paz, El mono gramático, Barcelona 1974, p. 97-98.  
14. Cf. M. Heidegger, Zur Sache des Denkens, Tübingen 1976: "Zeit, eine Sache, vermutlich die Sache des Denkens, wenn anders im Sein als Anwesenheit dergleichen wie Zeit spricht. Sein und Zeit, Zeit und Sein nennen das Verhältnis beider Sachen, den Sachverhalt, der beide Sachen zueinander hält und ihr Verhältnis aushält. Diesem Sachverhalt nachzusinnen, ist dem Denken aufgegeben, gesetzt, daß es gesonnen bleibt, seiner Sache auszuharren." (p. 4). Cf. aussi: M. Heidegger: Was heißt Denken? Tübingen 1971.  



DIE BIBLIOTHEK DES LEBENS


Der Text von Frank Brennan ("Contemporary loss. The process of personal sfumato") ist wunderbar. Es ist ein existenzphilosophischer Text, ohne das Abstraktphilosophische, nur das Existentielle (und Existentiale), die Lücke des Lebens, die immer größer wird wenn wir älter werden und unsere Lieben verlieren. "Memories are the library of our souls": was für ein wunderbarer Ausdruck, dessen Sinn im digitalen Zeitalter seltsam ist. Man denkt in der Tat dabei an klassischen Bibliotheken, wie sie etwa Umberto Eco beschreibt oder auch an Augustinus Erörterung der memoria in den Confessiones. Aber in unserer Zeit sind die Bibliotheken digital und so kann es sein, dass die Erinnerungen auch so etwas wie die digitale Bibliothek unserer Seelen sind. Was aber sind digitale Bibliotheken im Unterschied zu herkömmlichen Bibliotheken? Sie sind scheinbar Raum und Zeit entrückt, da sie nicht in derselben Weise altern aber verschwinden oder deleted werden können.

Wie wirkt sich diese Form der Entrücktheit auf unsere Erinnerungen selbst die oft mit dem Digitalen eng zusammenhängt? Es ist als ob Räume und Zeiten einer digitalen Bibliothek unfaßbar wären. Sind unsere Erinnerungen so wie eine Buch- oder wie eine digitale Bibliothek oder keins von beiden? Vielleicht ist es so, dass die Idee einer Bibliothek, egal in welchem Medium, sich von der Erfahrung des Erinnerns ableitet und nicht umgehrt. Das heisst, dass wir unsere Leben so leben, dass wir in unseren Seelen zwar memories speichern und abrufen aber der Sinn einer solchen seelischen Bibliothek ist das Muster oder die Idee wie Platon sagen würde, dessen, was wir dann materiell oder digital oder... als library bezeichnen, und diese immer wieder neu erfinden, ihre Kataloge, Regale, files, retrieval methods, etc. So gesehen ist der kosmos selbst und die Evolution so etwas wie ein lebendiges Archiv, das sich ständig ändert und in dem wir uns verlieren, wie Augustinus in den unfaßbaren Räumen und Zeiten seiner Erinnerungen.

Und hier, in diesem Sichverlieren und Sichwiederfinden, treffen wir, wie Dante, nicht nur diejenigen die vor uns gegangen sind (gone before us), sondern auch uns selbst, unsere Seele in ihrem Kommen, Bleiben und Gehen, die alles umfasst: he psyche ta onta pos esti panta schreibt Aristoteles. Die Seele ist in gewisser Weise (pos) alles. Grief/Kummer ist das, was uns immer begleitet und den Gang durch diese Bibliothek des Lebens ausmacht. Denn wir können sie nicht erfassen, erschließen und in ihrem Sinn erschöpfen, sondern jedesmal ist das pos, dass der jeweiligen eigenen Seele, das heisst des jeweiligen Ganges, immer individuell und einzigartig und das ist was wir beim Gehen / Erinnern vermissen, das Individuelle und Einzigartige anderer Gangarten von Seelen die uns begegnen und das Befremden über unsere eigene Gangart mit ihren Windungen und Wendungen, ihre Aporien, Gänge ohne Ausgang, die uns zur Rückkehr zwingen und den Eindruck machen, wir wären in einem Labyrinth, ohne zu wissen wie wir hineingekommen sind und ob wir Ariadne treffen.

Es gibt kein Algorithmus der uns hinaus leitet. Denn alles was eindeutig und berechenbar ist, führt uns in die Unendlichkeit von Raum und Zeit, und so ist das Bild des Labyrinths irreführend, und wir müssen uns eine andere Form des An-die- Grenzen-kommen denken, die Leonardos sfumato und dem leonardeskischen Lächeln nahe kommt. Wir müssen leonardeskisch leben, wenn wir dem Kummer / grief des Lebens einen persönlichen Ausdruck geben wollen, wodurch das Kummer als Kummer zum Vor-schein kommt, in seiner Verschwommenheit, die verloren geht, wenn wir es einen eindeutigen Sinn geben wollen. Dadurch verschwindet unsere Seele und auch der Tod der anderen und unser eigener Tot-sein-können, das heisst, das persönliche sfumato des jeweiligen Leben-mit-anderen und der Welt selbst. Das ist was Leonardo als Seele seiner Bilder malte nicht nur als Hintergrund seiner Monna Lisa, sondern auch im nach oben hinweisenden Johannes d. Täufer und im wunderbaren Hellblau, das durch die offenen fenster des Letzten Abendmahls schimmert. Eine Urszene der bleibenden Erinnerung, die aber nicht auf eine Bibliothek, sondern auf ein Zusammen-essen-und-trinken basiert dass wir in Zukunft wieder-holen können. Ein Toten- und Lebensmahl. Das Essen und Trinken mit anderen ist die wahre unausschöpfbare Bibliothek des Lebens.


ÜBERMÄSSIGES STREBEN


Der entscheidende Satz aus Platon, Politeia VIII, 15, 563e lautet:
kai to onti to ágan ti poiein megálen philei
Einzelne Ausdrücke:
kai und
to onti dem Seienden
to agan das Übermäßige. Mit Anklang an den berühmten Satz: méden ágan, nichts im Übermaß, eine der zwei Inschriften am Eingang des Orakels von Delphi (die andere war: gnothi sauton, erkenne Dich selbst)
ti etwas
poiein machen
megálen Großes
philei liebt

Das Subjekt ist hier offen: wer jeweils liebt mit Bezug auf das Seiende. Der Kontext ist zunächst medizinisch: Krankheit (nosema), sodann auf die politische Verfassung bezogen und gleich nach dem Satz auf die Witterung also auf das extrem kalt/warm, oder trocken/regen usw. auf die Gewächse. Vermutlich denkt er an übermäßig große Bäume oder Pflanzen im Wasser und auf die "lebendigen Körper" (sómasin), auf übergroße Tiere wie Elefanten oder bei Menschen an die Riesen. Wer oder was immer Übermäßiges tut/macht pflegt paradoxerweise oder liebt das Gegenteil zu bewirken (metabolén) von dem was er/es jeweils an welchem Seienden auch immer bestrebt ist, zu ändern. Es ist also eine seltsame Art von Mögen (philein) in diesem Streben nach dem Übermäßigen, dass zugleich das Gegenteil anstrebt (philei) von dem was er/es mit dem Übermäßigen erreichen will.

Dein Text bezieht sich also auf dieses agan (zu viel). Dabei ist das Übermäßige sowohl auf das Kleinste, wie Du das beschreibst, als auch auf das Große bezogen, d.h. auf das Atomare und auf das raum-zeitliche Universum, die Gene als auch auf den jeweiligen Organismus als Ganzes, die Neuronen und das Gehirn insgesamt, die bits/qbits und die Kommunikation, etwa das Internet, oder die jeweilige künstliche Intelligenz und die künstliche Intelligenz insgesamt als das Übermaß von natürlicher(n) Intelligen(zen) (plural). Das Kleinste kann ins Größte umschlagen.

In diesem jeweiligen Übermaß klingt ein meta d.h. etwas Metaphysisches, ein topos ouranos, ein unsterbliches Organismus, ein allwissendes Gehirn und eine Form totaler Kommunikation wie etwa in der Vorstellung des corpus mysticum. Die totale Kommunikation wollen, bedeutet zugleich (!) das Gegenteil erreichen wollen, d.h. die totale Nicht-Kommunikation. Derjenige der die totale Kommunikation will, will sich zugleich jenseits der Kommunikation stellen und somit eine Nicht-Kommunikation. Oder, wie es weiter im Text heisst, will man die äußerste Freiheit (he gar agan eleutheria) dann will man zugleich die äußerste Knechtschaft (agan douleian) bewirken (metabállein) sowohl für den Einzelnen (idiote) als auch für die polis.

Warum aber dieser seltsame Doppelwille, der das Gegenteil will von dem was er will? Vermutlich weil er sich jeweils über dieses jeweilige übermäßige Ganze, also über das Seiende hinaus wähnt (philei). Dies Über ist aber menschlichen Willen stets verwehrt, da wir die Sterblichen (brotoi) sind. Der Wille ein unsterbliches, äußerstes, übermäßiges Organismus herzustellen, muß also zugleich das sterbliche, finite Organismus ablehnen und töten. Wenn man den Tod besiegen will, muß man zugleich das sterbliche Organismus als Ganzes ablehnen, über es hinaus gehen.

Bezogen auf das jeweilige Äußerste bedeutet diese Umkehrung (metabolein) des übermäßig Wollenden ein Wollen über das Seiende hinaus im Ganzen und als solches. Klingt ziemlich Heideggerianisch, und... ist es auch! So gesehen, ist dieser Wille zur (absoluten) Macht (Nietzche) zugleich ein Wille über das Seiende hinaus. Dieser Nihilismus des Äußerstenwollens ist zutiefst ambivalent. Er impliziert eine Vernichtung des Seienden als Seiendes, zugleich aber ist dieser Überstieg nicht notwendigerweise ein negativistisches Nihilismus, sofern das Nichts kein Seiendes ist.

Nichts Übermäßiges tun wollen im Sinne des Spruches von Delphi kann also bedeuten, zu erkennen, dass dieser endliche Wille sowohl das Seiende vernichtend (-wollend) als auch sich selbst im bezug zum Seienden als Seiendes befreien, die Seienden und sich selbst sozusagen in ihrem jeweiligen Sein sein lassen kann. Mit anderen Worten, das Sein als das Woraufhin des Strebens nach dem Übermäßigen, bewirkt oder kann bewirken ein metabolein des Willens nicht mehr in bezug auf die Seienden, sondern auf das Sein selbst.

Diese Kehre des Willens die eine philetische ist, wird nicht allein vom Willen selbst angestrebt, sondern von dem, was dieser Wille unterschwellig auch in seinen wildesten Machenschaften bewegt, auf diesen Wegen der Umkehrungen und politischen Revolutionen stets begleitet und entgleitet. "Alles Große steht im Sturm" (ta ... megala panta episphale, Politeia 497 d) war der Grund-Satz Platos, den Heidegger als Schlußsatz in "Die Selbstbehauptung der deutschen Universität" setzte, mit viel Willenspathos aber auch mit Besonnenheit:
 
Die Herrlichkeit aber und die Größe dieses Aufbruchs verstehen wir dann erst ganz, wenn wir uns jene tiefe und weite Besonnenheit tragen, aus der die alte griechischen Weisheit das Wort gesprochen: ta... megala panta episphale.

Episphale
bedeutet zum Fallen geneigt, dem Fallen ausgesetzt, wankend, unsicher, gefährlich, verführerisch, also eine Doppeldeutigkeit, die Platon kurz danach deutlich ausspricht. Bei Heidegger kurz davor:

Aber niemand wird uns auch fragen, ob wir wollen oder nicht wollen, wenn die geistige Kraft des Abendlandes versagt und dieses in seinen Fugen kracht, wenn die agbelebte Scheinkultur in sich zusammenstürzt und alle Kräfte der Verwirrung reißt und im Wahnsinn ersticken läßt.
Das Wollen des politisch Übermäßiges oder Großes war also gefährdet in seinem Wider-strebenden und Wider-sprechenden Kräften, die die des "Abendlandes" waren im angesichts einer "abgelebten Scheinkultur". Inwiefern gilt das mutatis mutadis für den Willen nach dem Überkleinen, was Du ansprichst und die Überwindung der heutigen abgelebten globalen Scheinkultur schließlich zum Gegenteil führt was dieser Wille und seine jeweiligen Träger wollen?

Über die endlose Akkumulation des Kapitals hat Marx gesehen, zuvor aber Aristoteles, wenn er auf den Verlust von Grenzen, die Sinn machen hinweist, so dass die Chrematistik (Erwerbskunst) sich verselbstständigt und sich von der Verfassung des oikos und der polis los macht und zu einer Unart der Unendlichkeit Gottes und seiner un-faßbaren Ratschlüsse wird. Darauf bezieht sich meine Bemerkung:

Offenbar handeln wir aufgrund unserer Seinsbedürftigkeit, was Thomas von Aquin "agere propter indigentiam" nennt (Summa Theologiae I 44, 4, ad 1) Für Thomas ist Gott das Ziel unseres "desiderium naturale". Gott ist aber unendlich. An einer anderen Stelle (Summa Theologiae II, 2, 77, 4) unterscheidet er zwischen zwei Formen des Tausches ("commutatio"), eine, die er natürlich und notwendig nennt, den Tausch Ding gegen Ding ("commutatio rei ad rem") und eine andere: Geld gegen Geld ("denariorum ad denarios"), die den Profit ("lucrum") anstrebt. Diese dient der Profitgier ("servit cupiditati lucri") und kennt kein Ende, sondern strebt nach Unendlichkeit ("quae terminum nescit, sed in infinitum tendit"). Sie kennt zwar weder einen "finem honestum" noch einen "vitiosum", kann aber zum Guten gelenkt werden. Thomas bezieht sich dabei auf Aristoteles (Pol. 1256 a 40), der zwischen einer naturgemäßen Erwerbskunst (ktetike kata physin) (für die Hausverwalter und die Staatsmänner) und einer Kunst des Gelderwerbs (chremastike) unterscheidet. Erstere ist auf die Autarkie eines guten Lebens (agathen zoen) gerichtet und ist nicht unbegrenzt (apeiron). http://www.capurro.de/digont.htm#6._DIGITALE_WELTVERNETZUNG

Eigentlich das in infinitum tendit ist eine formale Anzeige, dass der Mensch über Grenzen hinaus ist, das heißt, auf das Sein als Zeit hin offen ist. Eine Verfallsform dieses Sein-zu-Unendlichkeit findet statt, wenn diese ontologische, d.h. unser In-der-Welt sein auszeichnende Offenheit sich ontisch ding- oder geldfest macht, in der Weise dass sie nicht mehr aus den Schlingen des Strebens nach dem Übermäßigen hinauskommt. Das führt, auf der politischen Ebene, zum Kapitalismus als eine Form in der diese Schlinge alles umfasst und sowohl die Unendlichkeit als auch die Willkürlichkeit zum unmöglichen Zusammensein der Menschen in der polis. Diese wird durch "des Großmauls prahlendes Wort" (megales glosses kompous) "hoch im Staat" (hypsipolis) zur apolis. In der Antigone lässt Sophokles den Chor verkünden:

Strahl der Sonne, du schönster Glanz,
Wie die siebentorige Stadt
Theben nie ihn zuvor erschaut,
Erschienst endlich, goldenen Tags
Augenlid, das sich hoch auftat
Ob der Dirke strömenden Flut.
Und der Mann mit dem gleißenden Schild,
Schwer von Waffen dröhnt' er heran

Hurtig in flüchtigem, hitzigen Lauf
Jagtest du ihn mit dem Zügel
(100-107)

ἀκτὶς ἀελίου, τὸ κάλ-
λιστον ἑπταπύλῳ φανὲν
Θήβᾳ τῶν προτέρων φάος,
ἐφάνθης ποτ᾽, ὦ χρυσέας
ἁμέρας βλέφαρον Διρκαί-
ων ὑπὲρ ῥεέθρων μολοῦσα,
τὸν λεύκασπιν Ἀργόθεν
ἐκβάντα φῶτα πανσαγίᾳ
φυγάδα πρόδρομον ὀξυτέρῳ
κινήσασα χαλινῷ.

(100-107)

Zeus haßt ja des Großmauls prahlendes Wort
Unbändig

Ζεὺς γὰρ μεγάλης γλώσσης κόμπους
ὑπερεχθαίρει


(127-128)


Das Wissen, das alles ersinnt,
Ihm über Verhoffen zuteil,
Bald zum Bösen und wieder zum Guten treibt's ihn.
Wer treulich ehrt Landesart
Und Götterrecht, dieser steht
Hoch im Staat. Doch staatlos, wer sich zugesellt
Aus Frevelmut bösen Sinn.
Nie sei der mein Hausgenoß
Und nie auch meines Herzens Freund,
der das waget.

σοφόν τι τὸ μηχανόεν
τέχνας ὑπὲρ ἐλπίδ᾽ ἔχων
τοτὲ μὲν κακόν, ἄλλοτ᾽ ἐπ᾽ ἐσθλὸν ἕρπει,
νόμους γεραίρων χθονὸς
θεῶν τ᾽ ἔνορκον δίκαν,
ὑψίπολις: ἄπολις ὅτῳ τὸ μὴ καλὸν
ξύνεστι τόλμας χάριν.
μήτ᾽ ἐμοὶ παρέστιος
γένοιτο μήτ᾽ ἴσον φρονῶν
ὃς τάδ᾽ ἔρδει.

(363-375)
Übers. H. Weinstock (Sophokles, Die Tragödien, Stuttgart 1967)

Griechischer Text: http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0185%3Acard%3D100



ARISTOTLE ON MOVEMENT

Notes on Aristotle's Metaphysics Book XII on movement.
Source: O.Höffe: Aristoteles-Lexikon. Kröner 2005

antikeimenon / entgegengesetzt / oppositum (such as north/south pole) (also: antithesis), which he analyzes in four meanings:

1) something is relaltive to another (Wissen/Wissbares),
2) something is contrary to another (enantion) (Gutes/Schlechtes),
3) something relates to other in the way of lacking (also of property) (Blindheit/Sehkraft: also steresis) a property of something is lacking, by chance:
tyche in case of human action (praxis) / also of production/poiesis
kat'automaton in case of natural processes,
4) something relates to other in the way of of saying something of somthing in relation to its opposite. See: contradictory: antiphasis

antiphasis / Widerspruch (contradiction), also Gegensatz / antithesis: relation of two without a third/medium (etwas ist weiß oder nicht weiß); this belongs to language.

A. considers the possibility of 'thirdness' in case the contradictio deals with the undefinite meaning of words, not of things. In this last case he defends the Nichtwiderspruchsprinzip in case of two sentences which are contradictory (not contrary) are supposed to be both true.

antistrephein / umkehren, konvertieren (convertere): a terminus technicus in his logic

apophasis/kataphasis  / Verneinung Bejahung

automatos / spontan (sponte sua) (in case of natural processes)
vs.
tyche: chance (in case of human praxis) (Phys. II, 6)

auxesis / Vergrösserung / Wachstum (accretio, peari megethos, kata to posson)

bios / Leben, Lebensweise (lat. vita)

dynamis / Vermögen, Möglichkeit (potentia, possibilitas), Macht, Kraft, körperliche Kraft (Homer, Ilias , VIII, 294, Odyssee II 62) : dynasthai: zu etwas vermögend sein

ein Prinzip (dafür) dass in etwas anderem oder in ihm selbst als etwas anderem eine Veränderung stattfindet" (Met. V 12).

das Vermögen eines Baumeisters, bestimmte Baumaterialien zu verändern, dass daraus ein Haus wird

Vermögen eines Arztes, den Körper eines Patienten so zu vränderns, dass er gesund wird (wenn der Arzt sich selst heilt: "in ihm selbst")

Jedem aktiven Vermögen, eine bestimmte Veränderung zu bewirken, entspricht auf Seiten der Dinge, in denen diese Veränderung stattfinden kann, ein passives Vermögen, sie zu erleiden (Met. IX 1, 1046 a 11-13)ö

Kinetisches Vermögen: die einen sind vernunftlos (Vermögen des Feuers zu erwärmen) andere an die Vernunft gebunden. Arzt: befähigen zum konträren / enantion Gegenteil: wer das Vermögen zu heilen hat, kann auch krank machen, was aber im Falle der vernunftlosen Dingen (Feuer) nicht sein kann

Arist. Metaphysics, Book II on kinesis, dynamis, steresis and hyle/eidos as process in relation to techne and physis, also about tyche/automatos: chance, a human being having per se the capacity of seeing, is blind: steresis.


"PAS SANS" / "NICHT OHNE"


Leyendo a Michel de Certeau: La faiblesse de croire, Paris 1987.

L'autorité est le degré zéro d'une série (non plus scientifique mais existentielle), quelque chose d'originaire, mais aussi d'impossible à "tenir". C'est l'intenable. Dans l'expérience, plutôt qu'une "avancée de l'être" (Heidegger le note dans une perspective voisine), c'est une "avancée d'absence" [Temps et être, Paris 1968, p. 54-58]. Expression à peser. Ce qui fait être est ce qui lui manque. Ce que je fais de plus vrai, je ne le suis sans toi – mais je ne peux pas te ramener à ce que fais ou à ce que je sais. L'autorité ne peut pas être réduite  à l'acte nouveau qu'elle permet, qui la manifeste et qui, avant d'être posé, restait imprévisible. Elle est indiqué par chacun des actes qui y renvoient à tour de rôle, quoique différemment, et qui l'avouent ou la confessent. Finalement, l'aveu de l'amour et de la confession de foi se disent de la même façon: "Tu me manques." Deux mots, une double négation, indiquent le ressort de cette expérience: "pas sans" ["Nicht ohne" ibid. p. 48-49]. C'est impossible sans toi. Cette double négation désigne égalment la rélation entre foi et la relation de charité. Pour énoncer avec pudeur et précision le mouvement de sa foi, avec crainte ou avec assurance selon les cas, le chrétien parle au Seigneur comme l'amoureux ou l'amie: Non, pas sans toi. "Que je ne sois pas séparé de toi." Mais il s'adresse de la même manière aux autres: Pas sans vous. Je ne suis plus que le défenseur d'une société ou de mon propre succès, sans vous. (p. 112-113)

La "vérification", ou l'ouverture d'un espace

[...] Avec cette dernière expression
"pas sans" lui –, on a la formulation la plus pudique, la plus rigoureuse aussi, du rapport entre la pluralité des langages chrétiens et "l'inter-dit" qu'ils désignent. Elle est, si l'on veut, la face négative d'une vérité qui s'énonce objectivement sur le mode de l'absence. A la constatation: "Tu n'es plus , ou pas encore ", correspond l'énoncé propre de la foi: "Pas sans toi"   ou, selon une formule de la liturgie: "Que je ne sois jamais séparé de toi." Le "pas sans" nicht ohne a été suggéré par Heidegger à propos du rapport de l'être à un sujet neutre et donateur (es) qui le pose, dans d'expression: "Il y a (es gibt, littéralement: "ça donne") être [Martin Heidegger, "Temps et êttre", in L'Endurance de la pensée. Pour saluer Jean Beaufret, Paris, Plon, 1968, p. 16-71.] Quoi qu'il en soit de ses références heideggériennes, la catégorie du pas sans joue de mille manières dans le fonctionnement de l'expérience chrétienne. Ainsi, dans l'organisation de la communauté, nul n'est chrétien sans les autres, et aucune communauté ne saurait se prétendre chrétienne sans y être autorisée par un rapport necéssaire à l'autre du passé et à d'autres groupes (coexistants ou futurs). De même, dans les évangiles, Jésus n'est pas sans le Père (qui parle en lui) ni sans ses disciples (qui feront d'autres œuvres et plus grandes que les siennes). (p. 213-214)

¿No sin qué? En la conferencia "Zeit und Sein" (Tiempo y ser) (1962) escribe Heidegger:

En verdad, desde su comienzo y siempre que la filosofía pensó al tiempo, se preguntó a dónde pertenecía. Se veía al tiempo especialmente como una sucesión contable de 'ahoras'. Se aclaraba que el tiempo contado, en base al cual calculamos, no se puede dar sin la ψυχή (psyché), no sin el ánimo (animus), no sin el alma (Seele), no sin la conciencia (Bewußtsein), no sin el espíritu (Geist). No hay tiempo sin el hombre (Mensch). ¿Pero que significa este "no sin"? ¿Es el hombre el que da el tiempo o el que lo recibe? ¿Es el hombre primero hombre y luego, a veces, es decir en algún tiempo, el que recibe al tiempo y a la relación con él? ¿Es el hombre primero hombre, para luego ocasionalmente, es decir, en algún tiempo, recibir al tiempo y entablar una relación con él? El tiempo auténtico es el darse de la apetura tridimensional que une la cercanía de lo que está proveniendo del presente, pasado y futuro. Este tiempo ya ha llegado al hombre en cuanto tal, constituyéndolo como hombre, en tanto que él está en (innesteht) este darse tridimensional  siendo capaz de sostener (ausstehen) la cercanía que se rechaza y recusa determinando este darse. El tiempo no es una hechura (Gemächte) del hombre, el hombre no es una hechura del tiempo. Aquí no hay ningún hacer. Sólo hay el dar en el sentido del darse de la apertura espacio-temporal. [mi traducción, RC]

Zwar hat die Philosophie seit ihrem Beginn, wann immer sie die Zeit nachdachte, auch gefragt, wohin sie gehöre. Dabei hatte man vornehmlich die als Ablauf des Nacheinander der Jetztfolge gerechnete Zeit im Blick. Man erklärte, daß es die gezählte Zeit, mit der wir rechnen, nicht geben könne ohne die ψυχή, nicht ohne den animus, nicht ohne die Seele, nicht ohne das Bewußtsein, nicht ohne den Geist. Zeit gibt es nicht ohne den Menschen. Doch was meint dieses "nicht ohne"? Ist der Mensch als Geber der Zeit oder ihr Empfänger? Und wenn er dieser ist, wie empfängt der Mensch die Zeit? Ist der Mensch zunächst Mensch, um dann gelegentlich, d.h. zu irgend einer Zeit, die Zeit in Empfang zu nehmen und die Beziehung zu ihr aufzunehmen? Die eigentliche Zeit ist die ihr dreifältig lichtendes Reichen einigende Nähe von Anwesen aus Gegenwart, Gewesenheit und Zukunft. Sie hat den Menschen als solchen schon so erreicht, daß er nur Mensch sein kann, indem er innesteht im dreifachen Reichen und aussteht die es bestimmende verweigernd-vorenthaltende Nähe. Die Zeit ist kein Gemächte des Menschen, der Mensch ist kein Gemächte der Zeit. Es gibt hier kein Machen. Es gibt nur das Geben im Sinne des genannten, den Zeit-Raum lichtenden Reichens. (M. Heidegger: Zeit und Sein. In: ibid.: Zur Sache des Denkens. Tübingen 1976, p. 17)

Unas páginas más adelante escribe Heidegger:

Lo que determina a ambos, tiempo y ser, en lo que les es propio ("ihr Eigenes"), es decir en su mutuo pertenecer, lo llamamos: el evento ("das Ereignis").

Was beide, Zeit und Sein, in ihr Eigenes, d.h. in ihr Zusammengehören, bestimmt, nennen wir: das Ereignis." (p. 20)


En La Fable mystique, XVIe-XVIIe siècle (Paris 1982) las alusiones directas e indirectas a temas heideggerianos como el "No sin / Nicht ohne" tienen lugar en contextos claves del pensamiento de Michel de Certeau. La diferencia ontológica Heideggeriana resuena en la diferencia entre el mismo y el otro, es decir en una dimensión que se muestra en los entes como siendo o estando ausente y cuya búsqueda mueve al deseo y al lenguaje en el que se articula. El 'discours de l'autre' es, visto así, un 'discocurs de l'être', siendo el ser como temporalidad triádica y contingente, la condición de la ausencia del otro en sus múltiples formas. El discurso del ser no es menos polémico y suscita no menos repulsión y muchas veces repugnancia, que el discurso místico. No es de extrañar entonces que se le acuse a Heidegger de misticismo. La filosofía que es sostenida por las instituciones de manera semejante a los discursos religiosos, se diferencia entonces del pensar herético al que se trata de echarlo a la hoguera por todos los medios posibles. En su estupenda biografía "Michel de Certeau: Le marcheur blessé" (Paris 2002/2007, 635 páginas), escribe François Dosse en la última parte con el título "La Fable mystique"

Certeau part d'un deuil, celui de la perte de l'unique: "L'Un n'est plus là. "Ils l'ont  enlevé", disent tant de chants mystiques qui inaugurent par le récit de sa perte l'histoire de ses retours ailleurs et autrement" [Michel de Certeau, La Fable mystique, op.cit. p. 411] L'éclosion mystique appartient à un entre-deux puisque l'absent n'est plus localisable ni dans le ciel ni sur la terre. Il habite à la manière de Hamlet, un espace médian défini par le ni-ni et de ce fait indéfinissable. Cette expérience est certes terminée. Elle appartient en propre au XVIIe siècle, mais le XXe siècle de Certeau accentue, radicalise la coupure moderne avec son évacuation progressive sur les marges d'un dire de plus en plus coupé d'un faire qui alimente la crise des institutions religieuses réduites à l'état de ruines. (Dosse, op.cit. p. 561).

Queda abierta la cuestión no sólo de la relación entre mística, psicoanálisis y pensar filosófico sino también la "evacuación progresiva" de la filosofía no ya más en su función de ancilla theologiae, sino de ancilla scientiae y finalmente como ancilla technologiae: la lógica se transforma en algoritmos, la ontología en metafísica digital, la antropología en homo digitalis. Ellas son las que definen una nueva reconstrucción del máquina social moderna basada en un sistema operativo que obedece a las leyes de la digitalidad. En esta mismidad del mundo digital no queda lugar para el otro es decir para un pensamiento y un querer que busque lo ausente. Heidegger llamó a este fenómeno "olvido del ser" ("Seinsvergessenheit"). El uno digital es un uno cuantificable que, en cuanto tal, no falta (ni hace falta) sino que se afirma en su cotidianidad como valor de cambio y por sobre todo por su efectividad y eficacia digital. El discurso del ser es nocivo, inefectivo y finalmente irracional como lo fue el discurso místico y, a su manera, el discurso práctico del psicoanálisis que es sustituído cada vez  más por las reglas dictadas por la antropología y la medicina digital.

El pensamiento de Certeau como el de Heidegger son pensamientos angeléticos en el sentido que no surgen del sujeto autónomo moderno que se modela a sí mismo y al mundo, sino de un sujeto que está abierto al mensaje del otro cuya falta lo lleva a responder a los diferentes llamados con un 'esto no' dando con ello testimonio de una forma de ser en el que la falla y la falta es de orden ontológico y no meramente óntico. El místico, el psicoanalista y el pensador, mutado de filósofo metafísico en pensador poeta en cuanto abierto a esa falta que podemos llamar diferencia angelética, se mueven en un campo común, el de la falta del otro, aunque no idéntico. Tanto sus lenguajes como sus acciones son diversas. Esto se manifiesta no sólo en el estilo sino también en las formas en que responden a la ausencia que los condiciona como a quienes los excluyen del diálogo fundamentado en la lógica del mismo que absorve al otro como uno de sus momentos sea en forma dialéctica sea en la determinación de una racionalidad basada en el criterio del 'sin' es decir en la exclusión de aquello 'sin lo cual' no puede funcionar pero que por eso mismo, como condición de posibilidad, se encuentra fuera del horizonte que la define. En este pensamiento heterológico como lo llama Certeau, resuena el pensamiento de Emmanuel Lévinas. El capítulo "Une anthropologie du croire" de la biografía de François Dosse (op.cit. p. 577-603) puede leerse como un tratado de angelética es decir del creer o, mejor dicho, del (querer) hacer creer como mensaje trasmitido por un mensajero orientándose en la Retórica de Aristóteles. Dosse cita a Certeau:

Notre société est devenue une société récitée, en un triple sens, en: elle est définie à la fois par des récits (les fables de nos publicités et de nos informations), par leur citations et par leur interminable récitation. (Dosse, op.cit. p. 586, en: Certeau: L'Invention du quotidien, p. 271)

No existe garantía de que exista alguien que responda. Esta creencia es, Certeau cita el dictum lacaniano: "une croyance à la croyance de l'autre" (Dosse, op.cit. S. 588). La creencia tiene lugar en diferentes contextos. Vivimos en una sociedad que Certeau llama "société rhétorique"

marquée par une dissociation croissante entre son appareil technologique et son système de crédibilité. Cette société "rhétorique" aurait pris le relais de la "société littérale" accordant la priorité à l'objet comme source de statuts et de pratiques:

"La société "rhétorique" ou tacticienne, au contraire, est une société où prime la communication. (...) La production de crédibilité est un enjeu fondamental dans la société "rhétorique". De nombreuses entreprises s'attachent à gérer la crédibilité et y consacrent un large effort intellectuel et financier. Cette problématique du faire-croire a pour effet de valoriser une spatialisation de la crédibilité. L'imporant dans la publicité n'est plus tant de faire la promotion de l'objet lui-même que de le disposer dans un espace informationel, de le scénographier (...)" (Dosse, op.cit. S. 393-394, citas de Certeau: "Tecnologie et crédibilité").

Ver mi Angeletics. A Message Theory así como este artículo donde defino a la ciencia de la information como una disciplina retórica. Vivimos en lo que yo llamo la "sociedad de mensajes".

La ciencia moderna, heredera de la metafísica, busca la unidad y al no encontrarla, se afirma en su pretender saber como ciencia dura y se transforma en motor de la tecnología digital que, ella si, puede lograr esa unidad metafísica perdida transformada ahora en unidad cuantificable digitalmente en forma efectiva y eficiente. El otro de la tecnología digital, el espíritu o la libertad contingente entendida como abriéndose al otro de quien desea recibir un mensaje, es ahora sólo visto en la forma del cálculo como lo indicó Hegel (ver aquí) o de la información buscada por el sujeto a diferencia del mensaje como lo que adviene a un sujeto desde el otro. Todo depende entonces, si el sujeto se concibe en su relación con si mismo, con los otros y con mundo como abierto a recibir un mensaje. Esta es la intuición subyecente a la fenomenología: dejar que los fenómenos se nos digan como lo que son, desde sí mismos. El párrafo 7 de "Ser y tiempo" analiza muy claramente este concepto de fenómeno que queda vigente en todos los caminos, también en aquellos políticamente errantes y erróneos, del pensar de Heidegger que manifiestan de forma acuciante la importancia del tema de la credibilidad de mensajes y mensajeros hoy tan discutida con relación a desinformación y misinformación en especial en el medio digital.

El ser de los entes es producto de la máquina calculante universal al servicio de quienes la poseen, gerencian y sacan de ella el mayor provecho, cueste lo que cueste y a costa de quien sea. La falacia mortal de esta metafísica digital, esta expresión es un oxímoro, es justamente aquello que ella no puede ver como otro, como ser el espíritu o la libertad contingente, la naturaleza y el uno deseado por los místicos. Esta última se manifiesta como en el caso de las pandemias, en forma imprevisible pero lo hace también en formas cada vez más visibles y mortales a las que un pensamiento ecológico intenta responder.
Sobre la ontología digital y en especial sobre la diferencia entre el uno como hen (o el uno metafísico que hemos perdido) y como monás (que nos posibilita como uno digital) ver aquí.


Michel de Certeau: La Fable mystique (Paris 1982)

Introduction

Ce qui devrait être là n'y est pas: sans bruit, presque sans douleur, ce constat est au travail. Il atteint un endroit que nous ne savons pas localiser, comme si nous avions été frappés par la séparation bien avant de le savoir. Quand cette situation parvient à se dire, elle peut encore avoir pour langage l'antique prière chrétienne: "Que je ne sois pas séparé de toi". Pas sans toi. Nicht ohne [cette catégorie heideggerienne m'avait paru permettre une réinterprétation du christianisme. Cf. M. de Certeau, "La rupture instauratrice", in Esprit, juin 1971, pp. 1177-1214.] Mais le nécessaire, devenu improbable, c'est en fait l'impossible. Telle est la figure du désir. Il se rattache évidemment à cette longue histoire de l'Unique dont l'origine et les avatars, sous la forme monothéiste, intriguaient tellement Freud. Un seul vient à manquer, et tout manque. Ce commencement nouveau commande une suite d'errances et de poursuites. On est malade de l'absence parce qu'on est malade de l'unique.
L'Un n'est plus là. "Ils l'ont enlevé", disent tant de chants mystiques qui inaugurent par le récit de sa perte l'histoire de ses retours ailleurs et autrement, sur des modes qui sont l'effet plutôt que la réfutation de son absence. À n'être plus le vivant, ce "mort" ne laisse pourtant pas de repos à la cité qui se constitue sans lui. Il hante nos lieux. Une théologie du fantôme du père de Hamlet devenait la loi du palais dont il n'était plus. De même l'absent qui n'est plus au ciel ni sur la terre habite la région d'une étrangeté tierce (ni l'un ni l'autre). Sa "mort" l'a placé dans cet entre-deux. À titre d'approximation, c'est la région que nous désignent aujourd'hui les auteurs mystiques.
En fait, ces auteurs anciens introduisent dans notre actualité le langage d'une "nostalgie" relative à cet autre pays. Ils y créent et ils gardent une place pour quelque chose comme la saudade brésilienne, un mal du pays, s'il est vrai que ce pays autre reste aussi le nôtre mais que nous en sommes séparés. (p. 9-10)

La scène de l'énonciation

[...] Pour établir ces espaces dialogaux, il est une première condition de possibilité, essentielle. Elle reçoit partout la forme d'une restriction exclusive (ne... que...) : la rélation ne tolère que des personnes entièrement résolues, ou qui "en veulent". Un "vouloir" constitue l'a priori que le savoir ne peut plus fournir. Il doit être présent (aucune dérision ou connaissance passée ne peut en dispenser), pratique (c'est un acte), concret (ici et maintenant, il engage le "je"), absolu (sans restrictions). Sans lui, pas de communication spirituelle. Il relève de la catégorie heideggerienne du "pas sans". Nicht ohne. Tout se joue d'abord sur un volo propre à chaque interlocouteur. C'est le seuil de toute parole.
Cette présupposition désigne le destinataire requis par le discours ("Je ne m'adresse qu'à ceux qui...") De Jean de la Croix, qui s'adresse à des "âmes déjà engagées dans le chemin de la vertu" [Juan de la Cruz, Subida al Monte Carmelo, prólogo], jusqu'à Surin, partout cette "convention" est exigée. Elle fait clôture: elle découpe une manière d'utiliser le langage qui consiste à y jeter tout son désir. Par là un mode d'emploi est spécifié, distinct d'autres usages, et instaurateur d'une "entente". En particulier, le postulat de ce modus loquendi s'oppose à la pratique du langage dans l'apologétique, ou dans la prédication, qui pose, au départ, des énoncés communément admis par les interlocuteurs et se propose, sur cette base, d'obtenir à la fin une adhésion (une "conversion", etc.), c'est-à-dire un changement dans la volonté des destinataires. Ici, le volo est l'a priori et non l'effet du discours. (p. 227-228)

Enfin, parce qu'il n'a pas d'objet particulier et qu'il ne "tient" à rien, ce volo se renverse en son contraire ne rien vouloir et occupe ainsi tout le champ, positif et négatif, du vouloir. Le vouloir ne se stabilise (dans l'affirmation ou dans la négation) que s'il est accroché à un objet particulier ("je veux" ou "je ne veux pas" cela) et, par conséquant, s'il y a une distinction entre un sujet particulier ("je") et un objet particulier ("cela"). Une fois ôté ce lien à une sigularité,  il tourne sur lui même et s'identifie à son contraire. "Vouloir tout" et "vouloir rien" coïncident. De même "vouloir rien" et "ne rien vouloir". Lorsqu'il n'est plus la volonté de quelque chose et qu'il ne suit plus les orbites organisées par des constellations de sujets et d'objets distinct, le volo est aussi un acte de "renoncer à sa volonté" [Maître Eckhart, Les Traités, Paris, Seuil 1971 p. 57: Rien ne fait véritablement  l'homme que le renoncement à sa volonté."]. C'est également un non-vouloir, par exemple avec le "délaissement"  (Gelâzenheit) et le "détachement" (Abgeschiedenheit) de Maître Eckhart. [Cf. Reiner Schürman, "Trois penseurs du délaissement: Maître Eckhart, Heidegger, Suzuki", in Journal of the History of Philosophy, vol. 12, oct. 1974, pp. 455-478; id. Maître Eckhart ou la joie errante, Paris, Denoël, 1972, pp. 207-227] L'annihilation du complément (je veux rien) va d'ailleurs refluer sur le sujet: finalement, qui veut? Qu'est-de que le "je" qui veut? Reste, désorbité, l'acte de vouloir, force qui naît. Le verbe n'est "lié à rien" et appropriable par personne. Il passe à travers les moments et les lieux. Au commencement il y a le verbe vouloir. Il pose d'emblée ce qui va se répéter dans le discours mystique avec beaucoup d'autres verbes (aimer, blesser, chercher, prier, mourir, etc.), actes itinérants au milieu d'acteurs placés tantôt dans la position   de sujets, tantôt dans la position de compléments: qui aime qui? qui blesse qui? qui prie qui? Tantôt Dieu, tantôt le fidèle... Commencement donc et centre, point de fuite et clé de voûte de la communication mystique, le volo est le principe de l'opérer (un verbe) qui va travailler tout le langage. (p. 231-233)

Figures du sauvage

[...] Sans doute est-ce la "découverte" majeure dont Labadie témoigne par ses voyages. Il vit encore du mythe fondateur qu'il y a un lieu du vrai (on publie encore, à son époque, des cartes du paradis terrestre), il en possède intérieurement une "vraie copie" tirée du "vif original" évangélique, et il en cherche l'emplacement, mais avec lal surprise (et l'irritation) croissante de constater que ce n'est "pas ici", ni "là", ni ailleurs. Il ne cède pas sur sa "vocation", qu'il a identifiée, une fois pour toutes et très justement, à la fonction sacerdotale. Il y a, dit-il, un "divin sceau en moi, non seulement de promesse, mais de prêtrise": "Ma grande intention fut d'avoir part au vrai Ministère de l'Église primitive, dont l'idée était en mon cœur." [Déclaration..., 1666, op.cit., pp. 64 et 86] L'un de ses premiers textes  (inédit) s'intitulait Du Sacerdoce [Ibid., p. 68]: principe moteur de sa vie. Le prêtre désigne fonctionnellement l'"être-là" d'un Esprit. Par son état et son service, il garantit à une société qu'elle est le lieu du sens. Aussi juge-t-elle intolérable qu'il traisse une légitimité locale que les habitants paient toujours très cher (rien d'aussi coûteux que l'"autorisation" du lieu par une vérité). Mais Labadie est un prêtre qui n'a plus d'Église, comme il y des militants qui n'ont plus de cause où s'investir. Il garde l'"idée" d'une place coïncidant avec cette vocation, mais, expérience après expérience, l'espace lui en est volé. Il ne va donc pas vers une fin définie par le point inaccessible d'une vérité qui focalise et organise un espace; il va vers sa apropre fin, une chute personnelle dans le temps, aux lisières trompeuses d'une étendue  qui n'a pas de centre. Peut-être se dirige-t-il constamment vers le nord à la manière dont Descartes, en "homme qui marche seul et dans les ténèbres" [Descartes, Discours de la méthode, II, in Œuvres et lettres, p. 136], décidait d'aller toujours droit devant lui, seule façon de trouver une issue dans la forêt. De fait, le nomadisme de Labadie a une direction, une orientation régulière: il le mène vers les lieux où se défait de plus en plus la conception "sacramentelle" de l'espace, c'est-à-dire vers un un horizon où la grâce est de plus en plus étrangère à chaque place et où, relativement à l'espoir de localiser enfin le sens, l'étendue est de plus en plus "insensée". (p. 401-402)

La mística como la entiende Certeau es la fábula que responde a un mensaje del otro inesperado pero deseado en el contexto de la cotidianidad. La biografía de Dosse termina con estas palabras:

Il reste dans la contemporanéité la possibilité d'un acte mystique, d'un désir sans nom, d'un itinéraire non tracé, d'un tracé en silence car fondé sur la perte d'un socle de croyance. L'expérience mystique se poursuit donc en coservant sa forme, mais avec un autre contenu que son contenu traditionnel, à la manière dont l'exprime René Char, cité par Certeau: "En poésie, on n'habite que le lieu que l'on quite, on ne crée que l'oeuvre dont on se détache, on n'obtient la durée qu'en détruisant le temps [R. Char, cité par M. de Certeau, La Fable mystique, p. 411]. Délaissant de plus en plus le lieu du religieux en sa matérialité ecclésiale, Certeau s'engage dans cette voie qui ne s'autorise de rien, au bord du gouffre, et qui es celle du voyageur mystique exposé, à l'écoute de l'autre. Cette quête existentielle éclaire le pourquoi du caractère fébrile avec lequel il essaie de retranscrire en tout lieu la prole de l'autre, de lui donner un écho en la poussant à chaque fois jusqu'au bout d'elle-même. Cette attention à l'autre est mue à partir d'une place évidée, la sienne, et tend vers l'anonymat de la foule et de ses mille éclats, alertée par le moindre bruit. (Dosse, op.cit. p. 638)


"L'écriture de l'histoire" (Gallimard 1975) es un libro magnífico que muestra la gran apertura de Certeau como historiador al cambio paradigmático de las ciencias históricas incluyendo la tecnología digital incipiente. En el capítulo final: "La fiction de l'histoire. L'écriture de "Moïse et le monothéisme" escribe Certeau en diálogo con Freud y Heidegger:

L'examen de la tradition mosaïque porte également sur l'écriture en tant qu'elle s'articule dans le langage comme dans son autre. C'est une autoanalyse. Ce qui se dit d'inconscient (ou d'autre) dans le langage, objet de l'écriture psychanalytique, montre sa réciproque avec cette écriture qui est le travail freudien de voyager dans une langue autre. Il n'est pas étonant que cet exament remette en cause le matriarcat de la langue maternelle (l'allemand), de la terre-mère (Israël) ou de la tradition nourricière (les Écritures mosaïques), et substitue à ces identités territoriales la loi du père qu'introduit la combinaison entre un meurtre originaire (le "malheur") et un procès indéfini de déplacements (les "voyages"). Le langage n'est pas la "maison de l'être" (Heidegger), mais le lieu d'une altération itinérante. (Certeau, L'écriture et l'histoire, p. 377)

Pero para Heidegger, al revés de lo que escribe Certeau, el tiempo es el otro del ser (metafísico) que le permite a la metafísica (al metafísico) abrirse al otro. El lenguaje acontece temporalmente, es itinerante en sus respuestas a los llamados o mensajes epocales ontológicos y ónticos. El ser-como-tiempo del lenguaje pervade todo el pensamiento de Heidegger. Sus caminos de(l) pensar están abiertos permanentemente al otro que se dice en y desde el lenguaje cuando no lo pensamos y decimos como algo que poseemos y dominamos. "Caminos - no obras" ("Wege nicht Werke") es el motto ("Leitspruch") de la "Gesamtausgabe". Los caminos de(l) pensar se juegan en el campo del otro, es decir, del ser-como-tiempo y desde él. La "casa  del ser" no es un lugar fijo y permanente, un sistema, como lo pensaba la metafísica sino acontecer o un "Da" donde un pensar itinerante encuentra resguardo y se expone a lo que puede advenir es decir a formas posibles de entender(se) y transformar su pasado en vistas a un futuro. La casa del ser-como-tiempo es un lugar de pasaje, en continuo hacerse y deshacerse. El lenguaje itinerante no habla "sobre" ("über") el ser-como-tiempo sino "desde" ("von") él, una diferencia que hace Heidegger en el diálogo con un japonés (ver aquí) marcando una diferencia con el dictum de Wittgenstein: "De lo que no se puede hablar, sobre eso se debe callar" ("Wovon man nicht sprechen kann, darüber muß man schweigen") (ver aquí). Ver mi texto "Hablar de amor" en diálogo con el psicoanálisis, que es el otro del pensar itinerante y vice versa.

El ser-como-tiempo es, para el pensar no metafísico, el otro de los entes en su presencialidad como siendos que es el criterio por el que la metafísica entiende al ser como presencia: algo es en cuanto presente y cuanto más presente es(tá) algo, más es. El tiempo pensado por la metafísica es un serie unidimensional de ahoras. Heidegger llama "diferencia ontológica" ("ontologische Differenz") a la diferencia entre el ser entendido como acontecer tridimensional y al ser como permanencia de los entes. En el diálogo con el japonés habla Heidegger de una relación  mensaje/mensajerom una diferencia que yo denomino angelética que precede a la hermenéutica. La tarea de cifrar, enviar, descifrar e interpretar un mensaje presupone que este mensaje me sea trasmitido y me llegue desde el otro. Y vice versa: si envío un mensaje a(l ) otro depende del otro si se considera o si es programado como receptor del mismo. A nivel ontológico estamos originariamente 'ex-puestos' al mensaje originario del ser-como-tiempo: que todo es y no más bien no es. Ese puro darse o que todo es "no se da sin" ("pas sans", "nicht ohne") un lugar o una "casa" que lo cobije. No se agota en un ahora sino que se retrae en un haber sido y poder ser en los que también mora no menos, pero en forma diferente, que la presencialidad de lo presente. La "casa del ser" es esa situación tridimensional del "ahí" ("Da") que somos o, haciendo la diferencia en castellano entre ser y estar, en la somo como estando ex-tendidos. Ver mi ensayo de traducción: Del "Dasein" como estancia. Esta estancia o "casa" ex-tendida temporalmente no la habitamos solos ni tampoco dentro de una conciencia encapsulada en una subjetividad separada del mundo y de las cosas, sino que la sostenemos con los otros constituyendo un mundo común. Este mundo común extendido temporalmente es la "casa del ser". El  "qué" del ser-en-el-mundo-con-otros es un mensaje abismal que no remite a un emisor metamundano. Certeau diría, siguiendo a Lacan, que es la experiencia de la falta del Otro que mueve al deseo y al que no hay que traicionar sustituyendo su falta con algo o alguien así como el anhelo de una casa permanente, el Ser (con mayúscula) de la metafísica y sus sustitutos teológicos y seculares. Abrirse a los otros y compartir con ellos y ellas las cosas mismas (no con sus representaciones mentales) en un mundo común una frase utilizada a menudo en la analítica existencial de Medard Boss en el libro revisado una otra vez por Heidegger "Grundriss der Medizin und der Psychologie" (Bern 1975) (ver aquí) – es el desafío de una ética, es decir, de una reflexión crítica sobre la vida común en el mundo frente a todas las formas de exclusión, exterminio, repulsión de los otros y del mundo mismo. "Ni ni" (ni esto ni lo otro) "ni là, ni ailleurs" ("ni aquí ni allí") o "pas ça" ("esto no") son las fórmulas que usa Certeau para expresar esta experiencia de errancia que tiene su "casa" en el lenguaje que es su otro.

No intento entrar en el detallado análisis que hace Certeau de los tres ensayos de Freud sobre Moisés así como del corto ensayo "El Moisés de Miguel Angel" (1914) sino indicar algunos cruces especialmente entre Freud, Certeau y Heidegger. Para comenzar con este último: Certeau retoma la interpretación de Freud (p. 383) que anuda al Moisés de Miguel Angel al relato de Ex. 32, 15-24 es decir al Moisés enfurecido ("Zorn") por la infidelidad de su pueblo. Esta interpretación dice más del autor, Freud, que del escultor, Miguel Angel, quien marca los cuernos en la cabeza de Moisés que en realidad no son cuernos sino rayos solares a los que alude explícitamente el segundo relato de la bajada de Moisés en Ex. 34,  29-35 que no es considerado, o es olvidado como un otro Moisés, por Freud y también por Certeau. La nota de la Biblia de Jerusalén (La Sainte Bible trad. École Biblique de Jérusalem, Paris 1961) sobre este versículo ("il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, à la suite de son entretien avec Yahvé") dice lo siguiente:

Le visage de Moïse reflétait la gloire divine. Le verbe qâran, ici "rayonner", est dérivé de quéren "corne", d'où la traduction litérale de la Vulgate: "son visage avait des cornes".

El quiproquo de los cuernos de Moisés que esculpe Miguel Angel siguiendo literalmente el texto de la Vulgata sólo puede tener sentido con relación a la segunda bajada en la que Moisés es representado, como lo indica Jörg-Dieter Kogel en su admirable relato de los viajes de Freud en Italia (Jörg-Dieter Kogel: Im Land der Träume. Mit Sigmund Freud in Italien, Berlin 2019, p. 162), como profeta y visionario, a diferencia del Moisés enfurecido de la primera bajada que Freud presupone en su interpretación, pero marcado también por el advenimiento de su muerte y la certeza de que no podrá entrar en la Tierra Prometida.
Certeau se sirve una vez más de la fórmula  pas sans / "nicht ohne cuando escribe:

La tradition, objet central des trois Essais du Moïse, apparaït d'abord partout liée à "une catastrophe historique" (GW. 174). L'Épos, de la saga du poème, ne se produit pas sans la chute de ce qu'il chante. De ce fait, la chute n'est "pas sans traces" (nicht spurlos, GW. 174). (Certeau, L'écriture de l'histoire, op.cit. p. 387)

En su análisis del Moisés de Freud indica Certeau lo siguiente con respecto al concepto de tiempo en Freud que subyace a su relatos ficticios así como a los estratos psíquicos en la relación padre-hijo. Certeau escribe:

En fait, la différence [entre le fils et le père, RC] tient à la nature du temps freudien. Qu'il montre ou qu'il cache, ce temps ne perd rien. Il déploie le jeu des stratifications psychiques. Il amène au jour, en déplacements successifs, les retours d'une division originante. Il est mémoire, mouvement de ce qui se répète en changeant les contenus. En cela, il contredit les illusoires stabilités de l'espace. Freud se méfie des lieux. Il soup
çonne l'"enracinement" (Bodenständigkeit). Il nous reconduit à une marche du temps articulé sur l'origine (ou la terre) perdue.
Ce que la représentation freudienne conserve malgré tout de fictif, c'est la linéarité du temps, la successivité
même. Car l'après est en réalité dedans. L'autre du personnage lui est intérieur. Un "double" reste tapi dans chaque moment aussi bien qu'en chaque lieu; il l'est également dans et par l'exposé (Darstellung) "temporel" de Freud. En démystifiant la légalisation du lieu et en montrant ses effets sur la construction d'une mise en scène, cette analyse faite en langage temporel s'organise encore sur du caché et fonctionne donc comme fiction. Un deuxième fragment du Moïse permet d'avancer puisqu'il pose la nécessité du rejet: il faut un refoulé pour que ça marche; et tout aussi bien, il faut de la fiction pour qu'il y ait progrès (interminable) de l'analyse. Bien loin d'être l'occulte à supprimer ou la lacune à combler (que serait d'ailleurs ce geste sinon un nouveau rejet?), le refoulé est le principe même du déplacement. Par son contenu et par son propre mouvement l'Aufklärung freudienne s'oppose à une philosophie de la clarté et des Lumières. Elle "défend" quelque chose qui ne peut être que retiré, tu. (Certeau, L'écriture et l'histoire, op.cit. 402-403)

La pregunta que surge de este texto es si realmente el concepto de tiempo de Freud es (solamente) linear como lo interpreta Certeau, o si en la relación a un origen o un pasado perdido o reprimido así como a un porvenir que sólo puede ser pensado desde el presente como ficticio, Freud no se está refiriendo, contra el concepto usual de tiempo que él también 'usa', a un tiempo tridimensional desligado de su enraizamiento espacial, algo muy cercano al concepto heideggeriano de temporalidad sólo que en Heidegger esta no tiene lugar en la subjetividad sino que se da como ser-en-el-mundo, o sea como modo de apertura del existir o "ser-ahí" ("Da-sein"). Este es el paso que hace Medard Boss mas allá de Freud. Ambos, Freud y Boss, coinciden en que el Iluminismo tiene sus límites, es decir, tiene que ser a su vez esclarecido por un pensamiento y un "hacer" (Certeau) que re-conozca el ámbito abierto por la temporalidad tridimensional la cual no ha de intenderse como algo que nos limita sino que nos permite avanzar, permanecer y retroceder en un proceso interminable de ser-como-tiempo, habiendo perdido aquel punto o perspectiva metafísica mas allá del tiempo que haría posible una visión completa de todo lo que era, es y puede ser. Esta pérdida es algo que desde la modernidad hemos aprendido a no entenderla más como pérdida sino como una ganancia. Lo que hemos ganado es nada más ni nada menos que comprender nuestro modo de existir. El psico-análisis se transforma entonces tanto teórica- como prácticamente en análisis existencial.

En un texto al final de este análisis reflexiona Certeau sobre Freud, Heidegger y Levinas de la siguiente manera:

Il me semble qu'entre ces deux inscriptions une différence se tait, répétée par deux traditions et tracée-cachée ainsi: la circoncision marque le corps; le graphe Yahvé marque le langage, le corps linguistique. L'une enlève son auto-nomie à l'opacité du sang; l'autre contrairie la transparaence de l'être dans le sens. L'une est antérieure à tout langage; elle frappe l'in-fans, comme l'exode précède la tradition qu'il organise dès le commencement ("Weil ich Jude war") ["Parce que j'étais Juif..." (Allocution aux membres du B'nai B'rith, 6. Mai 1926; GW., t. XIII, 52], dit Freud, pour expliquer comment son histoire s'est construite. Le graphe yahviste, lui, désigne à l'avance l'impossibilité d'une obéissance à la vérité de l'être. [Emmanuel Levinas, Totalité et Infini, Nijhoff, 1971, p. 17, à propos de Heidegger et de "l'histoire occidentale"].
[...] En effet, nourri d'une philosophie qu'elle n'avoue plus, notre historiographie con
çoit à son tour "la rélation avec autrui comme se jouant dans la destinée des peuples sédentaires, possesseurs et batisseurs de la terre". Selon ce logos du dévoilement de l'être, mué en compréhension de "faits historiques", "la possession est la forme par excellence sous laquelle l'Autre devient le Même en devenant mien" [ibid. p. 17]. (Certeau, L'écriture et l'histoire, op.cit. p. 412-413)

Certeau lee a Heidegger desde Levinas, un quiproquo. El resultado es un Heidegger que tiene mucho de Platon para quien la "obediencia a la verdad del ser" presupone un mundo de ideas eternas que subyace, como bien lo indica Certau, a "nuestra historiografía" incluyendo el "destino de los pueblos sedentarios" con sus ambiciones de dominio y poder sobre el otro. Heidegger no reduce al otro al mismo, sino que todo 'de-velamiento' implica un velamiento o lethe como la llama Heidegger aludiendo al término griego aletheia (verdad). La lethe es el Otro que cuestiona toda ambición individual o colectiva de reducirlo al Mismo en una ahora permanente y total.
La narrativa genealógica platónica aspira, como la narrativa de la religión, a  una "totalisation impossible" (Certeau, L'écriture et l'histoire, op.cit. p.418). El otro de Levinas (y de Certeau) no es Heidegger sino Spinoza. Si hay algo que Heidegger ha cuestionado desde sus comienzos es la tradición metafísica platónica. Pero, evidentemente, el pensamiento de Freud y Levinas tiene otras raíces culturales que se entrecruzan con los caminos del pensar de Heidegger de tal manera que un diálogo con el otro puede ser fructífero para los contrayentes así como para quienes se acercan a ellos como otros, terceros, para recordar un concepto, el de "tercero" central en el pensamiento de Levinas, que rompe el dualismo yo/otro y que equivaldría, tal vez, al Otro lacaniano y, en otro registro, a la facticidad del "ser ahí" o al darse temporalmente heideggeriano, no totalizable ni reducible a un mismo. Ver mi interpetación de la relación Heidegger/Levinas aquí.

Un texto que reúne, en un contexto o en un 'tercero' cristiano, a Heidegger y Levinas sin reducirlos al mismo es "L'expérience spirituelle" publicado en Christus en 1970 y luego en el tomo "Michel de Certeau. L'Étranger ou l'union dans la différence" editado por Luce Giard (Seuil 2005, p. 1-12). Certeau escribe:

Ce qui caractérise alors l'expérience d'un "infini" (en laissant le mot entre guillemets, comme ce qui ne cesse de nous échapper au moment où nous en parlons), c'est que l'infini nous est nécessaire en tant que précisement il nous échappe. Au fond, il est perçu dans l'expérience comme ce sans quoi un homme ne peut pas vivre, ce sans quoi une communauté, un groupe d'hommes, ne peut pas exister. C'est quelque chose de si fondamental qu'en être privé serait périr. Et pourtant on ne peut pas le saisir, ni le détenir. Aussi le disons-nous in-fini.
Pour caractériser cette expérience radicale, je prendrai un mot qui n'est pas spécialement mystique (bien qu'on en trouve des équivalents chez les spirituels). Il est d'un philosophe. Heidegger essayait de définir le rapport que nous avons avec l'être en le caractérisant  par le fait qu'on ne peut pas parler sans lui. Cette catégorie "pas sans" énonce en effet la tension d'un rapport et le lien indéfinement retrouvé par l'expérience.
Qu'est-ce que cela veut dire: "pas sans"? Si je la reprends à mon comte, je pense que cette catégorie peut désigner ce que l'´Évangile nous apprend de plus mysterieux: Dieu ne peut pas vivre sans nous. Cela veut dire aussi que Jésus, comme homme historique, ne peut pas vivre ni parler sans ce que nous ignorons, sans un au-delà de nous-mêmes que nous ne connaissons plus, ou pas encore, ou que nous ne connaîtrons jamais. Dans l'itinéraire ou l'incohérence de chaque expérience personelle, tout instant de vérité – expérience affective, élucidation intellectuelle, rencontre avec quelqu'un – perdrait sa signification, s'il n'était pas relié à d'autres et finalmement à l'Autre. Il n'a de sens que dans le mesure où il est inconcevable sans d'autres moments, sans d'autres rencontres.

Autrement dit, "pas sans" désigne une circulation indéfinie: chaque moment, chaque témoin, chaque élément comme chaque groupe historique reçoit une signification dans la mesure où il est inséparable de ce qu'il ne dit pas, de ce qu'il n'est pas ou de ce dont il ne témoigne pas encore. Il ne disparaît pas pour autant, mais il trouve sens dans sa rélation avec ce qu'il n'est pas et, fondamentalement, avec Dieu. Ce "pas sans" était déjà en quelque sorte posé par Jésus lorsqu'il disait: Je ne suis rien sans mon Père et je ne suis rien sans vous, frères, ou sans un avenir que j'ignore. Une articulation analogue avec les autres (indéfiniment) et avec Dieu (infini) est la façon dont chacun de nous, à sa mesure (extrêmement modeste), s'ouvre à l'infini. Chaque fois, l'infini est ce que nous recevons et ce qui nous manque, ce dont nous ne pouvons pas ne pas parler mais ce qui nous condamne aussi. Finalement, chaque témoin particulier est indispensable à cette expérience collective de l'infini, et doit en même temps tenir pour nécessaire l'expérience des autres.

Nul signe extraordinaire n'est dès lors nécessaire à ce régime spirituel de l'expérience humaine. Les extrêmes en forment le ressort et le dynamisme internes. Toute particularité est saisie dans son rapport avec ce qu'elle n'est pas, comme un terme fragile, docile et pourtant nécessaire à tout le réseau des termes dont se constuit une phrase sans point final connaissable. L'exception n'est plus la règle de l'expérience, alors qu'elle définissait les moments privilegiés. Le critère n'est pas davantage la négativité qui ne fait que représenter le dur travail d'un détachement par rapport au fixisme de l'extase individuelle ou collective. Pour désigner cette modestie de la "profondeur" spirituelle, certains mystiques parlent de "notion universelle et confuse" – présence au sens qui s'épelle dans les mots et les actions de chaque jour –, ou Ruusbroec se réfère à la "vie commune". Entre ces expressions, il y a des différences d'orientation. Elle n'intéressent pas la perspective plus gobale ici envisagée. Elles nous indiquent du moins dans quelle direction chercher le sens de l'expérience mystique: l'union existentielle avec l'Autre, c'est-à-dire avec celui qui ne cesse de manquer." (p. 9-11)


Todo encuentro con el otro no tiene lugar sin el Otro. Ignacio de Loyola lo expresa con la fórmula "Buscar y hallar a Dios en todas las cosas". La nada que "se nos escapa" mueve al deseo temporal- (ya pero todavía no) y espacialmente (en y más allá), fórmulas usadas por Juan Carlos Scannone siguiendo las huellas de Maurice Bondel (ver aquí). Se trata de no traicionar al deseo (Lacan, ver aquí) en la vida diaria. Ella no es sin el Otro. La conciencia (awareness) de este "no sin" es la experiencia mística cuando percibimos que somos, ya pero todavía no, en y  más allá, otro de lo que normalmente creemos.

En la década del 60 el pensamiento de Heidegger gira una y otra vez en torno a la cibernética y a la "civilización global" ("Weltzivilisation") como lo muestran las conferencias publicadas en el tomo 80.2 de la GA (Gesamtausgabe). Ver mi artículo: Heidegger über Sprache und Information (1981) así como mi contribución a la conferencia "Heidegger und die Philosophie der planetarischen Technik" (Meßkirch, 2019: Das digitale Zeitalter denken (2021).

En una versión del texto "Die Bestimmung der Sache des Denkens" (La determinación/el objetivo de la cosa del pensar) escribe Heidegger el 30 de octubre de 1965:

De acuerdo con esto en la cibernética y en lo que ella reclama se oculta, dicho en términos filosóficos, la perspectiva predominante de un cambio del ser de todo ente, un asunto que la cibernética ciertamente intuyó pero no pensó explícitamente y que en su alcance no puede ser reflexionado plenamente. Pero, sin embargo, este ser de todo ente le es conocido bajo el título "información", es decir, noticia, anuncio.

Demgemäß verbirgt sich in der Kybernetik und in ihrem Anspruch, philosophisch ausgedrückt, der leitende Hinblick auf ein gewandeltes Sein alles Seienden, ein Sachverhalt, der von der Kybernetik selbst zwar geahnt, aber nicht eigens bedacht und in seiner Tragweite nicht durchdacht werden kann. Dieses Sein alles Seienden ist ihr jedoch bekannt unter dem Titel "Information", d.h. Nachricht, Meldung.

Martin Heidegger, Die Bestimmung der Sache des Denkens, 30 de octubre de 1965. En: ibid.: Unveröffentlichte Abhandlungen (GA 80.2), Frankfurt am Main: Klostermann 2020, p. 1247.

Información es el término que designa el sentido del ser en nuestra época. ¿Cómo responder a este mensaje epocal del ser, en tanto el hombre se cierra en el mundo científico-técnico no viendo su carácter eventual, es decir, no pensando su origen y su posible transformación? En la conferencia "Die Herkunft der Kunst und die Bestimmung des Denkens" ("El origen del arte y la determinación/el objetivo del pensar") escribe Heidegger en la versión del 4 de abril de 1967 pronunciada en la Academia de Ciencia y Bellas Artes de Atenas:

¿Pero puede el hombre de la civilización mundial romper este encierro con respecto al destino? No, ciertamente, usando los caminos y los instrumentos del planear y hacer ("Machens") científico-técnico. ¿Puede el hombre permitirse el querer romper este encierro con respecto al destino? Sería una osadía. El encierro no puede ser roto nunca por medio del hombre. Pero no se abre tampoco sin su intervención. ¿De qué tipo de apertura se trata? ¿Qué puede hacer ("tun") el hombre para prepararla? Lo primero es probablemente no evadir las preguntas mencionadas. Lo que se necesita es meditarlas ("nachzudenken"). [mi subrayado, RC]

Aber kann der Mensch der Weltzivilisation von sich aus diese Verschlossenheit gegenüber dem Geschick durchbrechen? Gewiß nicht auf dem Wege und mit den Mitteln seines wissenschaftlich-technischen Planens und Machens. Darf denn der Mensch sich überhaupt anmaßen, diese Verschlossenheit gegenüber dem Geschick aufbrechen zu wollen? Dies wäre Vermessenheit. Die Verschlossenheit kann niemals durch den Menschen aufgebrochen werden. Sie öffnet sich aber auch nicht ohne das Zutun des Menschen. Welcher Art ist diese Öffnung? Was kann der Mensch tun zu ihrer Vorbereitung? Das Erste ist vermutlich, den genannten Fragen nicht auszuweichen. Nötig ist ihnen nachzudenken. [meine Hervorhebung, RC].

Martin Heidegger: Der Herkunft der Kunst und die Bestimmung des Denkens. En: ibid.: Unveröffentlichte Abhandlungen (GA 80.2), Frankfurt am Main: Klostermann 2020, p. 1323.

Las preguntas a las que alude Heidegger son:
1)
¿Qué nos dice Atenas sobre el origen del arte?
2)
¿Cual es la relación del arte hoy con respecto a su origen?
3) ¿Desde donde se define hoy el pensar que medita ("nachdenkt") el origen del arte?


DEL EVENTO

El Ereignis del que habla H. en su segundo opus magnum no es, a mi entender, un evento en el sentido usual de esta palabra, algo que acontece, sino que se refiere a una relación entre el ser (con minúscula para no confundirlo con dios) y los entes, o sea con lo que él llama diferencia ontológica. Lo que acontece es el (poder) ser el ahí, un ahí que es temporal (tridimensional). Ser el ahí es entonces otra cosa que ser un sujeto enfrentado a objetos. Lamentablemente Heidegger utilizó para este ser-el-ahí al término verdad (Wahrheit) para referirse al proceso de des-velamiento  (a-letheia) a diferencia de lo correcto (Richtigkeit) y creó una confusión que analizó críticamente Tugendhat. Heidegger mismo dijo que no tendría que haber hablado de verdad en ese sentido.

A diferencia de ST ("Ser y tiempo"), el Heidegger del "Ereignis" concibe este ser-el-ahí como un apropriamiento (er-eignis, eigen, an-eignen, ent-eignen...) que adviene desde sí mismo (sich er-eignet) de tal modo que, pensado así, es diferente a lo propuesto (y pensado) en ST que está todavía anclado en el pensamiento moderno (kantiano) de condiciones de posibilidad si bien no son ya más en un sujeto sino en la relación con el mundo. La metafísica, y especialmente Platón, piensa al ser de los entes pero sin ver la diferencia como diferencia entre esos y la apertura tridimensional espacio-temporal. Para Platon y algunos de sus seguidores como Badiou, las formas o esencias de los entes son matemáticas, y la culminación de la metafisica es por eso el pensamiento calculante (das rechnende Denken) que tiene su sentido y legitimidad si no aspira a ponerse como un horizonte no depasable tanto teórica- como prácticamente.

El gran paso que dieron los griegos y en especial Aristoteles (siguiendo en parte a su maestro), fue la separación (chorismos) de los números de los entes físicos:

Los puntos tienen un lugar y pueden diferenciarse unos de otros. Los números no tienen lugar pero se diferencian entre si. Ambos, los puntos y los números, son separados del ente natural (physis), lo cual significa que no tienen una existencia propia como lo cree Platón. El ente digital o el ente en tanto digital implica la separación de la estructura del número de los entes naturales, y separa también, por lo tanto, al ente de su lugar natural. El ente digitalizado o el ente en su potencialidad de ser digitalizado no tiene un lugar propio o es atópico en tanto que es concebido como número. Esta es una condición de posibilidad para la invención de una técnica que omite justamente la perspectiva del lugar, en contraposición, por ejemplo, a una biblioteca que se constituye en base a la materia (hyle) de los libros. Pero también la escritura produce una atopicidad dado que los libros pueden tomar otro lugar.
(cita de
http://www.capurro.de/ontologiadigital.html)

Este chorismos es una forma meta-fisica de (no) pensar la diferencia ontológica.

Hegel quiere (en cierta manera) eliminar la contingencia o sea la historicidad del pertenecer de la relación del ser-el-ahí con su extensión tri-temporal y de de-velamiento, la cual siempre implica que no hay un sujeto mas allá de esta relación que permita ver o ser desde afuera de dicha extensión del ser-como-tiempo tridimensional.

Desde Aristoteles Heidegger piensa (en ST) que la posibilidad (dynamis) está por encima de la actualidad (energeia). Pero en el libro II de la Física Aristoteles trata no sólo de cuatro causas (formal, material, final y eficiente) sino de seis, y las dos que suelen faltar cuando se mencionan superficialmente las causas aristotélicas son justamente aquellas que se refieren a lo que acontece contingentemente sin poderse preveer, y a esto lo llama kata tyche en el caso del actuar humano (praxis) y kat'automatos en el caso de los procesos naturales.
Ver:
http://www.capurro.de/tyche.html

Lo propio del ser, o mejor dicho, del estar del hombre-en-el-mundo, o del poder ser-el-ahí, o del existir-como-mundo, es un estar sui generis: somos esencialmente contingentes, estamos ex-puestos a la contingencia (tyche) en nuestra praxis.

Ver mi ensayo: Del "Dasein" como estancia.


CREDERE DEO, CREDERE DEUM,  CREDERE IN DEUM


Die zwei ersten Formen betreffen den Intellekt:
  • credere deo: glauben, dass Gott die Wahrheit sagt.
  • credere deum esse: glauben, dass es Gott gibt (obi.materiale).

Die dritte Form betrifft den Willen:

  • credere in deum: sich auf Gott verlassen.


Mit Bezug zum eigenen Leib oder zu anderen "sujets supposés savoir" (Lacan):

  • ich glaube was der (mein) Leib (mir) sagt. Hm.... die Crux einer jeden Diagnose.
  • ich glaube, dass es meinen Leib gibt: geschenkt!
  • ich habe Vertrauen in meinen Leib. Hm... schwierig.


Thomas von Aquin - Summe der Theologie
Secunda Pars Secundae Partis
Quaestio 2
Articulus 2
http://www.unifr.ch/bkv/summa/kapitel518-2.htm

IIª-IIae q. 2 a. 2 arg. 1
Ad secundum sic proceditur. Videtur quod inconvenienter distinguatur actus fidei per hoc quod est credere Deo, credere Deum et credere in Deum. Unius enim habitus unus est actus. Sed fides est unus habitus, cum sit una virtus. Ergo inconvenienter ponuntur plures actus eius.

IIª-IIae q. 2 a. 2 arg. 2
Praeterea, illud quod est commune omni actui fidei non debet poni ut particularis actus fidei. Sed credere Deo invenitur communiter in quolibet actu fidei, quia fides innititur primae veritati. Ergo videtur quod inconvenienter distinguatur a quibusdam aliis actibus fidei.

IIª-IIae q. 2 a. 2 arg. 3
Praeterea, illud quod convenit etiam non fidelibus non potest poni fidei actus. Sed credere Deum esse convenit etiam infidelibus. Ergo non debet poni inter actus fidei.

IIª-IIae q. 2 a. 2 arg. 4
Praeterea, moveri in finem pertinet ad voluntatem, cuius obiectum est bonum et finis. Sed credere non est actus voluntatis, sed intellectus. Ergo non debet poni differentia una eius quod est credere in Deum, quod importat motum in finem.

IIª-IIae q. 2 a. 2 s. c.
Sed contra est quod Augustinus hanc distinctionem ponit, in libris de Verb. Dom., et super Ioan.

IIª-IIae q. 2 a. 2 co.
Respondeo dicendum quod actus cuiuslibet potentiae vel habitus accipitur secundum ordinem potentiae vel habitus ad suum obiectum. Obiectum autem fidei potest tripliciter considerari. Cum enim credere ad intellectum pertineat prout est a voluntate motus ad assentiendum, ut dictum est, potest obiectum fidei accipi vel ex parte ipsius intellectus, vel ex parte voluntatis intellectum moventis. Si quidem ex parte intellectus, sic in obiecto fidei duo possunt considerari, sicut supra dictum est. Quorum unum est materiale obiectum fidei. Et sic ponitur actus fidei credere Deum, quia, sicut supra dictum est, nihil proponitur nobis ad credendum nisi secundum quod ad Deum pertinet. Aliud autem est formalis ratio obiecti, quod est sicut medium propter quod tali credibili assentitur. Et sic ponitur actus fidei credere Deo, quia, sicut supra dictum est, formale obiectum fidei est veritas prima, cui inhaeret homo ut propter eam creditis assentiat. Si vero consideretur tertio modo obiectum fidei, secundum quod intellectus est motus a voluntate, sic ponitur actus fidei credere in Deum, veritas enim prima ad voluntatem refertur secundum quod habet rationem finis.

IIª-IIae q. 2 a. 2 ad 1
Ad primum ergo dicendum quod per ista tria non designantur diversi actus fidei, sed unus et idem actus habens diversam relationem ad fidei obiectum.

IIª-IIae q. 2 a. 2 ad 2
Et per hoc etiam patet responsio ad secundum.

IIª-IIae q. 2 a. 2 ad 3
Ad tertium dicendum quod credere Deum non convenit infidelibus sub ea ratione qua ponitur actus fidei. Non enim credunt Deum esse sub his conditionibus quas fides determinat. Et ideo nec vere Deum credunt, quia, ut philosophus dicit, IX Metaphys., in simplicibus defectus cognitionis est solum in non attingendo totaliter.

IIª-IIae q. 2 a. 2 ad 4
Ad quartum dicendum quod, sicut supra dictum est, voluntas movet intellectum et alias vires animae in finem. Et secundum hoc ponitur actus fidei credere in Deum. 

Zweiter Artikel

Zulässig unterscheidet man Akte des Glaubens nach: „An Gott glauben, Gott glauben und Göttliches glauben.“

a) Diese Unterscheidung ist unzulässig. Denn:

I. Einem Zustande gehört nur ein Akt zu. Also muß man nicht ihrem Wesen und Inhalt nach mehrere Akte des Glaubens unterscheiden.

II. „Gott glauben“ ist gemeinsam jedem Glaubensakte; denn jeder ist begründet in der ersten Wahrheit. Also wird dies unzulässigerweise unterschieden von:„An Gott glauben“ und „Göttliches glauben.“

III. „Göttliches glauben“ kommt auch den Ungläubigen zu; also kann dies keinen eigenen Glaubensakt bilden.

IV. Zum Zwecke hin sich bewegen geht den Willen an. Glauben aber ist eine Tätigkeit der Vernunft. Also muß man nicht setzen: „An Gott glauben,“ was eine Bewegung zu Gott hin einschließt.

Auf der anderen Seite hat Augustin diese Untersuchung (de verb. Dom. serm. 61. c. 2.).

b) Ich antworte; die Tätigkeit eines jeden Vermögens oder Zustandes wird genommen gemäß der Beziehung des Vermögens oder Zustandes zum Gegenstande. Nun kann der Gegenstand des Glaubens betrachtet werden entweder von seiten der Vernunft oder von seiten des Willens, da Glauben ein Akt der Vernunft ist, soweit diese vom Willen her ihre Bestimmung erhält.

Von seiten der Vernunft kommt zweierlei in Erwägung. Das Eine ist der materiale Gegenstand des Glaubens, der da ist: „Göttliches glauben.“ Denn nur insoweit unterliegt überhaupt etwas dem Glauben als es zu Gott gehört. Das Andere ist der Formalgrund des Glaubens, weshalb [S. 24] nämlich dem Glauben zugestimmt wird; und danach wird gesagt: „Gott glauben;“ denn weil Gott die erste Wahrheit ist wird geglaubt. Drittens wird der Gegenstand des Glaubens erwogen, insoweit die Vernunft vom Willen her bestimmt ist; und danach setzt man: „An Gott, zu Gott hin glauben.“ Denn die erste Wahrheit als letzter Zweck bezieht sich auf den Willen.

c) I. Diese Unterscheidung will nicht drei Gattungen von Glaubensakten aufstellen, sondern bestimmt die verschiedenen Beziehungen des einen Glaubensaktes zum Gegenstande.

II. Ist damit beantwortet.

III. Die Ungläubigen glauben nichts Göttliches; auch nicht das Dasein Gottes unter den Verhältnissen und in der Weise wie der Glaube bestimmt.

IV. Der Wille bestimmt die Vernunft, dem zu Glaubenden zuzustimmen.


BLOCKCHAIN

Über die Kunst der Verkettung im digitalen Zeitalter

Was ist eine Kette? Die Antwort auf diese Frage hängt vom geschichtlichen, kulturellen, politischen und technischen Kontext ab. Eine Kulturgeschichte der Kette muss noch geschrieben werden. Sie reicht bis in die Bronzezeit. Das Wort Kette stammt vom Lateinischen catena. Das Grimmsche Wörterbuch deutet es wie folgt: "allein gewöhnlich eiserne kette, als stärkeres seil zum binden, fesseln, befestigen", "kette in der uhr" "als schmuck, von gold, silber, auch als abzeichen einer würde, als geschenk", sowie bildlich "wie band" "doch als stärkerer ausdruck; sclaverei, gefangenschaft". Mit Bezug auf die letzte Bedeutung ein Klasssiker-Zitat: "Ein Volk, das unter dem unerträglichen Joch eines Tyrannen seufzt, darfst du das schwach heißen wenn es endlich aufgährt und seine Ketten zerreißt?" (J.W. von Goethe, Die Leiden des jungen Werthers, Am 12. August).

Der DUDEN definiert Kette als "aus ineinandergreifenden Einzelgliedern gefügtes [Metall]band", vielfach übertragen gebraucht im Sinne von "zusammenhängende Folge (von Ereignissen, gedanklichen Äußerungen u.a.)." In diesen Sinne hängen Ausdrücke wie "mit einer Kette binden", "an die Kette, in Ketten legen" und verketten "verknüpfen, verflechten" (15. Jh.) zusammen. Schmuckketten spielen eine bedeutende Rolle in vielen Kulturen.

Der Schmiedegott Hephaistos erfindet "Fesseln (desmous), unzerbrechlich, unlöslich", die er rund um das eigene Bett durch Hermes anbringen lässt: "[...] um die Pfosten [...] und auch vom Dachgebälk herunter baumelten viele, zart wie  Spinnengewebe, die keiner zu sehen vermöchte, selbst der seligen Götter". Dadurch ertappt er Aphrodite, seine Frau, und Ares in flagranti die dann gefesselt zum Gegenstand göttlicher Gelächter werden (Odyssee, VIII, 275-344). Aischylos schrieb eine folgenreiche Tragödie über den "gefesselten" Prometheus" (desmotes Prometheus). Dem "listenreichen" (polyphronos) Hephaistos entspricht der nicht weniger "wandlungsreiche" (polýtropon) Odysseus. Er lässt sich durch seine Gefährten, deren Ohren er mit Wachs bestrich, "an Händen und Füßen aufrecht an den Mast seines Schiffes fesseln (édesan)" um so den Gesang der Sirenen, "die alles wissen, was geschieht" zu hören. Als er sie "mit einem Wink mit den Brauen" bittet, ihn davon zu lösen, wird er durch Eurylochos und Perimedes noch stärker gefesselt und erst davon befreit (anélusan) als das Singen nicht mehr hörbar war (Odyssee, XII,  170-200). Die Griechen nannten métis diese Art von praktischer listenreicher Intelligenz, die sich von der sokratischen Kunst des Fragens (dialegesthai) unterscheidet.

Ketten dienen sowohl zur Fesselung von Mensch, Tier und Maschine als auch zum Transport- und Kommunikationsmittel. Als Antriebsmittel wurden über Jahrtausende Naturkräfte, Tiere und Menschen und seit der Industrialisierung die elektrische Kraft gebraucht. Die Eisenbahn sowie das Automobil und das Flugzeug sind Marksteine einer Kulturgeschichte der Kette.

Mit dem Computer findet eine neue Zäsur in der Kulturgeschichte der Kette statt. Die aus Zahlen gebildeten Ketten dienen zur Steuerung von materiellen und symbolischen Prozessen aller Art. Seit dem Ende des vorigen Jahrhunderts umspannt eine digitale Kette, das Internet, die ganze Welt und erstreckt sich allmählich über die Erde hinaus. Man kann die Informatik als Kunst des digitalen Verkettens auffassen. Die digitale Verkettung (ver)braucht zwar Energie, aber die Steuerung der Bewegungen findet anhand von digitalen Befehlsketten statt. Diese Steuerung betrifft auch die zwischenmenschliche Kommunikation. Wir leben in digitalen message societies. Fernkommunikation in alten Gesellschaften findet weitgehend auf der Basis von menschlichen Boten mit und ohne Unterstützung von Tieren und Maschinen sowie von verschiedenen kryptographischen Verfahren bei der materiellen Botschaftskodierung jenseits ihrer biologischen Kodierung im Gedächtnis des Boten statt. Die symbolische Kodifizierung durch die Schrift ist eine erste Form von Entanthropomorphisierung und Entbiologisierung der Kommunikationsmittel.

Das Medium des gesprochenen Wortes wird allmählich durch das geschriebene Texte und seit der Neuzeit durch den gedruckten Text verdrängt, was zu neuen gesellschaftlichen Fragen bezüglich der Deutungshoheit insbesondere seit der Reformation führt. Es stellt sich die Machtfrage bezüglich dessen, wer über die neuen Formen der Kommunikation verfügt und über sie bestimmt. Der geheime Austausch von Botschaften wurde zu einer entscheidenden politischen Macht, sowohl zur Sicherung als auch zum Sturz vom sozialen Systemen und deren symbolischen rechtlichen und moralischen Grundlagen. Die Kunst der digitalen Verkettung findet auch einen Niederschlag in Form von bibliothekarischen und archivarischen Systemen und Institutionen statt. Zu den Möglichkeiten der Steuerung von schriftlicher Kommunikation gehört nicht nur die Zensur, sondern auch das Machtmonopol des Staates. Ein Grundfrage bezüglich sozialer Kommunikation besteht darin, die Prozesse und die Botschaften so gut wie möglich sicher zu machen, das heißt, sie in ihrer Form zu schützen (safety) als auch den unerlaubten Einfluss von Dritten (security) abzuwehren. Die Verkettung anhand von digitalen Boten und Botschaften bildet das Rückgrat des gesellschaftlichen Lebens, das noch weitgehend rechtlich und politisch unreguliert verläuft mit gelungenen und krisenhaften Formen. Hier knüpft die blockchain Technologie an.

Was ist eine Kette? Diese Frage öffnet ein weites Feld an technischen, kulturgeschichtlichen, rechtlichen, ökonomischen und politischen Analysen, bei denen es sich lohnen würde, sie miteinander in Berührung zu bringen. Zuvor müsste aber eine philosophischen und begriffsgeschichtliche Analyse den Boden vorbereiten, auf dem eine solche Zusammenkunft von Perspektiven stattfinden kann, in deren Brechung etwas Neues sich zeigen könnte, das in der jeweiligen Sichtweise verdeckt bleibt.

Der Kettenbegriff spielt eine wichtige Rolle in Platons Höhlengleichnis, wo die Menschen in jener "unterirdischen Wohnstätte" "von Kind auf mit Fesseln (en desmois) an Schenkeln und Hals" fest gebannt sind: "Sie bleiben also immer an der nämlichen Stelle und sehen nur geradeaus vor sich hin, durch die Fesseln gehindert ihren Kopf herumzubewegen (periagein)" und nur in der Lage sind, die Schatten der Dingen zu sehen, die hinter ihren Rücken vorüber getragen werden (Rep. 514a-b). Die Gefangenen bleiben im Zustand der Torheit (aphrosyne), unfähig ihren Kopf zu bewegen, das heißt, zu reflektieren und einen anderen Gesichtspunkt einzunehmen, der ihnen erlauben würde, die Welt und sich selbst, mit anderen Augen wahrzunehmen anstatt den Zustand ihrer Verkettung als unveränderbar anzunehmen.

Der hier verwendete Kettenbegriff steht zwar in einem Kontext von Kommunikation und Wahrheitssuche, wird aber als eine Technik verstanden, die beides verhindern soll. Ketten dienen dazu, Menschen und, wie im anschließenden Text ersichtlich, auch  Göttern in ihrer physischen und geistigen Bewegungsfreiheit zu hindern. Im Dialog "Ion" vergleicht Sokrates die Tätigkeit der Dichter und Rhapsoden, die sich als Dolmetscher der Götter verstehen, mit einer "ganzen langen Kette (hormathós makrós) von Eisenstücken und Ringen", deren Anziehungskraft aus dem Magneten herstammt: "Ebenso erfüllt die Muse selbst zunächst die Dichter mit göttlicher Begeisterung, und indem durch diese Begeisterten wieder andere in Begeisterung versetzt werden, bildet sich eine ganze Kette (hormathós). Denn alle guten epischen Dichter geben alle diese ihre schönen Dichtungen nicht als Werke überlegter Kunst (ouk emphrones) von sich, sondern sie tun dies in einem Zustande der Begeisterung und Verzückung." (Ion 533 d-e) Mit anderen Worten, eine solche magnetische Kette, die Begeisterung hervorrufen soll, funktioniert nur, wenn der eigene Verstand des Vermittlers ausgeschaltet ist.

Arthur O. Lovejoy hat in seiner klassischen Studie "The Great Chain of Being. A Study of the History of an Idea" (Harvard University Press 1936/1964) die Bedeutung der Kette als leitende Idee in der Geschichte der abendländischen Metaphysik analysiert. Gegenüber der Vorstellung von Boten und Botschaften, die auf den Menschen von den Göttern her übermittelt werden und somit keine wechselseitigen Kommunikation erlauben, erhebt sich Sokrates mit seiner Kritik an die Vermittlungsrolle der Dichter. An ihrer Stelle tritt der horizontale Dialog auf der Basis von vernunftgeleiteten Fragen und Antworten. Beide Modelle sind Formen von Kommunikation, das heißt, Formen der symbolischen Verkettung und Vermittlung. Der sokratische Dialog bietet das Grundmuster einer von der Macht von religiösen und politischen Autoritäten befreiten Kommunikation wie sie in Europa viele Jahrhunderte später in der Aufklärung erträumt wurde und jetzt, im digitalen Zeitalter erneut überdacht werden sollte. Somit wären wir beinah bei den heutigen Ketten der digitalen Technologie, wobei hinzuweisen wäre, dass es vor allem seit dem 19. Jahrhundert eine Reihe von bahnbrechenden technischen Erfindungen gab, die im digitalen Zeitalter in Form von blockchain einen Höhepunkt erreichen. Dass diese Technologie als ein hervorragendes kryptographisches Verfahren darstellt, ist die Frage nach Sicherheit, Vertrauen und Verlässlichkeit in einer noch weitgehend deregulierten und digital-vernezten message society. In prä-digitalen Gesellschaften waren die Fragen nach der Verlässlichkeit von Boten sowie nach der unverfälschte Wiedergabe einer Botschaft andere. Die Verkettung als digitale Vernetzung löst im 20. Jahrhundert den Motor als energetische Leitmetapher der Moderne ab.

Die vielleicht stärkste Brechung des Kettenbegriffs zeigt sich darin, dass wenn von Ketten in Bezug auf den Menschen als ein freiheitliches Wesen sowohl in seiner Individualität als auch im Hinblick auf eine freiheitliche Demokratie, der Kettenbegriff negativ besetzt erscheint. Ketten, zumal in ihrer metallenen Materialität, deuten über Jahrtausende auf Ausbeutung, Gefangenschaft und Sklaverei hin. Das gilt vergleichsweise auch für die Ausbeutung anderer Lebewesen und der Natur überhaupt. Andererseits hat der Kettenbegriff eine positive Konnotation sofern damit den freien Zusammenhalt zwischen Menschen, das füreinander stehen und einander vertrauen so dass ein gutes menschliches Ganzes, welcher Art und für wie Lange auch immer zustande kommen kann, gemeint ist.

Menschliche Kommunikation basiert auf einer solchen freiwilligen Verkettung von Boten und Botschaften, die sich nicht nur in technischer und künstlerischer, sondern auch in der symbolischen Form von Gesetzen und Normen äußert, deren Auszeichnung darin besteht, dass sie veränderbar sind da sie auf das Spiel endlicher Freiheiten beruhen, die selbst das eigentliche Band sind. Vertrauen ist, so gesehen, eine Dimension zwischenmenschlichen Zusammenseins, das heißt, zwischen Wesen, die etwas von sich preisgeben oder zurückhalten können. Wer wir sind, und nicht was wir sind, hängt von diesem sozialen Spiel von Vertrauen und Misstrauen ab. Man kann zwar sagen, dass man Vertrauen in einer Technologie hat, aber das ist immer metaphorisch gemeint. Die blockchain Technologie kann diesem freien Spiel des Verbergens und Offenbarens dienen aber sie schwebt nicht im leeren Raum, sondern ihre Chancen und Gefahren müssen kontextuell analysiert und bewertet werden.

Wie wollen wir in Deutschland, in Europa und weltweit mit der Verkettung digitaler Botschaften umgehen? Welche ethischen und rechtlichen Bedingungen sind für einen sinnvollen Umgang mit dieser Technologie notwendig?  Es ist an der Zeit, über diese Sozialtechnologie in Rahmen eines interdisziplinären Dialogs nachzudenken, wozu dieser Beitrag einen Anstoß bieten soll.


BILDUNG UND INFORMATION IM DIGITALEN ZEITALTER

Bildung und Information bedingen sich gegenseitig sowohl begrifflich als auch sprachgeschichtlich. Man muss dabei zunächst das Wort Information von seiner lateinischen Herkunft (informatio) und seinem griechischen Ursprung (eidos, idea, morphe, typos) her verstehen, um sich anschließend zu fragen, warum gerade im 18. Jahrhundert informatio im pädagogischen Sinne von Formung der Sinne, des Verstandes und des Charakters mit Bildung übersetzt wurde. (1)

Diese Übertragung ist vor allem Christoph Martin Wieland (1733-1813) zu verdanken. Ilse Schaarschmidt schreibt: "Wieland erläutert ausdrücklich durch "Information" das Wort "Bildung". Niemand hat mehr dazu getan, die Fremdwörter "Edukation" und "Information" durch ein deutsches Wort zu ersetzen, als gerade der junge Wieland." (2) Zuvor wurden die Begriffe "în-bildunge" und "în-formunge" im theologischen Kontext in Zusammenhang mit Genesis I, 26-27 gebraucht (3). Claus Menze führt diese Übertragung aus dem theologischen in den pädagogischen Bereich auf die "Emanzipation des dritten Standes" sowie auf die "kritische[n] Distanz des vernünftigen Menschen zu Theologie, Metaphysik, herrschender Gesellschaftsklasse" zurück. (4)

Hans-Georg Gadamer hat die Herkunft des Bildungsbegriffs sowie die nachfolgende Bedeutungsentwicklung bei Hegel und Wilhelm von Humboldt nachgezeichnet. Er schreibt: "Der Begriff der Bildung, der damals zu beherrschender Geltung aufstieg, war wohl der größte Gedanke des 18. Jahrhunderts, und eben dieser Begriff bezeichnet das Element, in dem die Geisteswissenschaften des 19. Jahrhunderts leben, auch wenn sie das erkenntnistheoretisch nicht zu rechtfertigen wissen." (5)

Mit anderen Worten, die Frage was Hochschulbildung für das digitale Zeitalter bedeutet, ist nicht nur eine allgemeine, sich ihrer formalen Neustrukturierung besinnenden Institution, sondern sie muss sich inhaltlich den Herausforderungen des Zeitgeistes stellen. Sie muss in der Lage sein, über den geschichtlichen Horizont, der heute Digitalität heißt, zeitkritische Diskurse zu führen und  unterschiedliche Machtansprüche von Politik und Ökonomie in Frage zu stellen. Der scheinbar überkommene humanistische Bildungsbegriff des 18. und 19. Jahrhunderts, tritt dadurch im neuen Gewand. Religion, Ökonomie, Staat und Militär, die Mächte welche die Freiheit des Denkens im Zeitalter der Aufklärung bedrohten oder einschränkte, wie Immanuel Kant mehrfach zum Ausdruck brachte (6).

In seinem Buch "Code and other laws of Cyberspace" zeigt Lawrence Lessig wie die Gesellschaft durch die Spannung zwischen den Systemen Markt, Recht, Moral und Softwarerchitektur bestimmt wird. (7) Wenn wir anstelle von 'Gesellschaft', 'Hochschule' stellen, dann haben wir einen Rahmen, um die heutigen Spannungen zu begreifen in denen die Hochschulen eingebettet sind. Dabei ist die Form der Gesellschaft und der Hochschule in einer "Kultur der Digitalität" (Felix Stalder) nur eine Perspektive, die nicht verabsolutiert werden sollte. (8) Die jeweiligen Codes der anderen System werden zwar durch die Digitalität und durch die sich daraus entwickelnde Digitalisierung bestimmt, aber sie sind eigenständig in dem Sinne, dass sie in einem streitenden Verhältnis zueinander stehen. Der Code, welche für die Hochschulen gilt ist Wahrheit in bezug auf die Wissenschaft und Wahrhaftigkeit in bezug auf  die Lehrenden/Forschenden und Lernenden.

Wie stellen sich also die Hochschulen im jeweiligen strategischen. d.h. auf lange Sicht orientierte Maßnahmen, und taktischen, in bezug auf die jeweiligen personellen und sachlichen Grundlagen ihres Handelns in diesem Spannungsfeld dar? Wichtig ist, dass der digitale Code nicht aufoktroyiert, sondern, im Luhmannschen Sinne, systemisch verstanden wird. Das System Hochschule muß die "Mitteilung" des Digitalen als "Sinnangebot" wahrnehmen, aus der es eine "Selektion" macht ("Information") und im System integriert ("Verstehen"). Die Einheit dieser drei Momente (Mitteilung, Information, Verstehen) nennt Luhmann Kommunikation. (9)

Zur Zeit bzw. entsprechend dem vorherrschenden digitalen Zeitgeist der Digitalität, müssen die Hochschulen besonders kritisch sein, wenn der digitale Code sich anschickt, Wahrheit und Wahrhaftigkeit entsprechend seinen ökonomischen und politischen Machtinteressen zu bestimmen. 'Habe ich ein Algorithmus was für mich denkt...' würde Kant heute zu Beginn von "Beantwortung der Frage: Was ist Aufklärung?" hinzufügen wenn er schreibt: "Faulheit und Feigheit sind die Ursachen, warum ein so großer Teil der Menschen, nachdem sie die Natur längst von fremder Leitung frei gesprochen (naturaliter maiorennes), dennoch gerne zeitlebens unmündig bleiben; und warum es anderen so leicht wird, sich zu deren Vormündern aufzuwerden. Es ist so bequem, unmündig zu sein. Habe ich ein Buch, das für mich Verstand hat, einen Seelsorger, der für mich Gewissen hat, einen Arzt, der für mich Diät beurteilt, u.s.w.: so brauche ich mich ja nicht selbst zu bemühen. Ich habe nicht nötig zu denken, wenn ich nur bezahlen kann; andere werden das verdrießliche Geschäft schon für mich übernehmen." (10)

Die Aufgabe der Hochschulen im digitalen Zeitalter ist eine doppelte: Sich digital umzubilden und den herrschenden Zeitgeist der Digitalität im Hegelschen Sinne aufzuheben.


Anmerkungen


1. Vgl. R. Capurro: Information. München 1978.

2. Ilse Schaarschmidt: Der Bedeutungswandel der Worte "bilden" und "Bildung" in der Literatur-Epoche von Gottsched bis Herder. Inaugural-Dissertation, Albertus-Universität in Königsberg Pr. 1931.

3. Hans-Georg Gadamer: Wahrheit und Methode, Tübingen 1975, S. 7.

4. Gen. I, 26: "Na'ase Adam Be'Tsalmenu Ki'Dmutenu". Lutherübersetzung: "Lasset uns Menschen machen, ein Bild (בצלמנו be-tsalmenu), das uns gleich sei (כדמותנו ki-dmutenu)"; Septuaginta: "
καὶ εἶπεν ὁ θεός Ποιήσωμεν ἄνθρωπον κατ᾽ εἰκόνα ἡμετέραν καὶ καθ᾽ ὁμοίωσιν"; Vulgata: "et ait faciamus hominem ad imaginem et similitudinem nostram". Vgl. Gen. I, 27: "Und Gott schuf den Menschen ihm zum Bilde, zum Bilde Gottes schuf er ihn; und schuf sie einen Mann und ein Weib."  Septuaginta: "κατ᾽ εἰκόνα θεοῦ"; Vulgata: "ad imaginem suam". Shaked Spier, ein israelischer Kollege der in Berlin lebt, erklärte mir den Unterschied zwischen "tsalmenu" und "dmutenu" wie folgt: "Es ist etwas schwierig zu erklären, aber "Tselem" bezieht sich rein auf das Optische, das Aussehen, das Bild (auf Hebräisch heißt "Le'Tsalem" ein Foto aufnehmen). "Dmutenu" ist etwas abstrakter, hat also auch mit dem Geist, der Seele oder dem Charakter zu tun, obwohl es nicht mit "in unserem Geist" gleichzusetzen ist. Denk vielleicht an eine Figur im Theater oder Cinema – es handelt sich nicht nur um das Äußerliche, wie sieht der Schauspieler aus? wie ist er gekleidet und geschminkt? sondern auch mit Charakterzügen usw." (Shaked Spier, Email vom 4. April 2019). Zum semantischen Feld von "în-bilden" erwähnt Schaarschmidt "entbilden" im Sinne von "frei werden von sinnlichen Vorstellungen", "überformen" als Übersetzung von transformare, "überbilden", "verbilden" sowie "einbilden" bei Luther im Sinne von "einprägen" der Lehre (a.a.O. S. 13-14). Vgl. R. Capurro: Information, a.a.O. S. 175-180.


5. C. Menze: Bildung. In: J. Speck, G. Wehle (Hg.): Handbuch pädagogischer Grundbegriffe (München 1970), I, S. 136. Siehe: R. Capurro: Information, a.a.O. S. 175.

6. Immanuel Kant: Was heißt: sich im Denken orientieren? Darmstadt 1975;  Der Streit der Fakultäten. Darmstadt 1975; Beantwortung der Frage: Was ist Aufklärung?" Darmstadt 1975.

7. Lawrence Lessig: Code and other laws of cyberspace, New York 1999 (dt. Code und andere Gesetze des Cyberspace, Berlin 2002).

8. Felix Stalder: Kultur der Digitalität. Berlin 2016.

9. Niklas Luhmann: Soziale Systeme. Frankfurt a.M. 1984.

10. Immanuel Kant: Beantwortung der Frage: Was ist Aufklärung?" Darmstadt 1975, A 481-48"

Beitrag zur Ad-hoc-AG Hochschulbildung für das digitale Zeitalter im europäischen Kontext im Hochschulforum Digitalisierung der Hochschulrektorenkonferenz, 2019.



LEONARDO AS A PHILOSOPHER

Leonardo as a philosopher means to understand his writings, drawings and paintings as well as his projects and inventions as dealing with the whole of reality and not just as fragmentary pieces of different sciences and arts. Leonardo's thinking is a never-ending quest about what nature and the human world reveal and conceal without taking for granted theories and authorities or aiming at some kind of grand scientific theory or philosophic system. For Leonardo natural phenomena are the primum movens of his thinking. Neither the thinker nor the artist has the first or last word when it comes to understand what is and who we are.

Mathematics is a tool not an end in itself. This is clearly stated in the first paragraphs of the "Trattato della pittura" that deals with concepts such as point, line and surface that are recognized as being basic for science. But Leonardo questions the methodological primacy of mathematics and Euclidian geometry with regard to the experience of natural phenomena that appear as a continuum before they are subject to mathematic abstractions and represented by the painter in such a way –  Leonardo calls it sfumato –  that the continuum is respected, that is to say, re-viewed and re-presented as what it is. Painting is the "daugther" of nature, not its master. I can at best re-present phenomena in all their brightness and darkness, far or near the observer who takes a view point on them.

The "Trattato della pittura" is one of Leonardo's key contributions to empirical philosophy that flurished two hundred years later with the British empiricists. In between there is the so-called father of Modern philosophy, namely René Descartes who gives the methodological primacy to the calculating subject aiming at becoming "masters and owners of nature." Leonardo as a philosopher was forgotten in case it was ever understood as such. In the history of modern science it became just a precursor of Galileo. His genius as a painter was recognized but unconnected to his genius as a thinker that thinks with his eyes and his drawings no less than with spoken words and writing. There is a hidden view on Leonardo as a philosopher that should be able to address his writings, drawings, paintings, and inventions no less that the historical deeds in which he was embedded as belonging to his theoretical as well as to his practical philosophy. Leonardo's view on nature is intimately related to his view on the arts but also on his relation to a virtuous life as well as to the political structures of his time.

In this part of my "Understanding Leonardo" I start with excerpts from the "Trattato della pittura" dealing with the issue of what is science and in what sense painting is a science as well as with the discussion on the difference between painting, poetry, music and sculpture. In fact, the whole "Trattato della Pittura" can be understood as a treatise on the relation between man and world, that is to say, it is an epistemological as well as an ontological treatise based on an aesthetic approach that has its core in mathematics and perspectivism. In the second and third parts I excerpt from the Scritti Letterari as well as from the Scritti Scientifici. Both are an invaluable source for future research dealing with Leonardo as a philosopher that is not restricted to what at first sight looks as 'philosophic' or even to the opinion that as Leonardo did not write a book with the title 'Trattato di philosophia' and therefore he is not a philosopher but a dilettante or a "omo sanza lettere,"  not being able to philosophize not only because he did not go to school or even to university but because he did not learn Latin and Greek. The result was a separation between Leonardo the genius as a painter and Leonardo the non-thinker with the exception of the "Trattato della pittura" that is understood as a "theory and practice" of painting being the only entry on Leonardo in the "Lexikon der philosophischen Werke" edited by Franco Volpi and Julian Nida-Rümelin (Stuttgart 1988). There is no entry on Leonardo da Vinci in the Encyclopedia of Renaissance Philosophy ed. Marco Sgarbi (Springer 2019), but see Homocentrism.

Leonardo asks basic questions such as: What is a point?
What are numbers?  What is nature? What is water? What is force? What are machines? What are the causes and effects of natural phenomena? How can we imitate nature in painting? What are the arts? What is science? What kind of artificial things can we invent and for what purposes? What is time? What is a human being? How do birds fly? What is life and what is death? What is religion? He is a phenomenologist who lets natural phenomena show themselves as what they are paying attention to how they conceal and unconceal themselfes. Leonardo is a dialectical thinker who argues and asks questions to himself and to others. In many of his writings he follows or comments critically the philosophical tradition, particularly Plato(nism) and Aristotle, without mentioning them always explicitly. Ovid, Vitruvius, Pliny the Elder, the Italian classics, Dante, Petrarca, and Boccacio, to mention just a few, are among his sources as well as the tradition(s) of mathematics and logic. The studies on Leonardo's "lost library" (Carlo Vecce) are an invaluable source for understading his thinking in dialogue with artists, musicians, politicians, intellectuals, poets, scientists and scholars particularly but not restricted to his lifetime that I present in the first part.

Leonardo knows the rational scholastic method of argumentation. But, as he repeats again and again, his master is nature itself. Mathematics is a main tool with which he develops his views on perspective with roots going back five hundred years before him. When read with the eyes of modern science he looks like a forerunner.
But, in fact, many of his observations can often be more adequately unterstood from a philosophical perspective. To understand Leonardo as a philosopher is a huge task. My intention is to present some of Leonardo's texts organized in such a way that the reader is invited to read them with philosophical eyes that include the sciences and the arts. It is beyond my scope to develop explicitly Leonardo's philosophical thinking in all its complexity. I invite the reader to become a writer in this regard. One main challenge concerns the question on how can we understand Leonardo in the digital age. What kind of questions arise from his writings, drawings, paintings and inventions when interpreted from our historical situation? Leonardo's thinking about nature and the way(s) he naturalizes humans in the context of other living and non-living beings can become a source of inspiration when dealing with issues arising from today's positive and negative impact of human intervention in natural also in view of the proliferation of all kinds of inventions that can be often seen as having their sources in Leonardo's sketches of machines and tools. Leonardo is a key philosopher of technology as whom he has been largely ignored.

The ethical question that concerns not what but who we are is a leading question for Leonardo particularly when painting human beings as the paramount examples of The Last Supper or the Monna Lisa show. Leonardo's awareness of the limits of human foreknowledge as created by the painter and the inventor in his soul in dialogue with what nature has created and what humans can artificially produce, is the main reason for the sometimes criticized uncompleteness of his drawings, inventions, and, last but not least, of his philosophical insights. Who are we? What is nature? What is time? What kind of artificial machines and tools can we produce and for what purposes? How do we deal with each other in a political context? What is war? What is power? What is happiness? What can we foresee? What is the mathematical relation between the finite and the infinite? What is movement? Leonardo is a philosopher of movement in all its dimensions, meanings and contexts. As a painter no less than as a scientist, an inventor, an impressario, a writer of fables and jokes or just as a friend are codes for dealing with Leonardo as a philosopher.

In many fields of science and technology we are beyond Leonardo. But Leonardo as natural philosopher as well as philosopher of technology is ahead of us.

Excerpt from Understanding Leonardo.


LEONARDOS KINDHEITSTRAUM


Die Debatte um Freuds Deutung von Leonardos Kindheitstraum in Zusammenhang mit der Monna Lisa sowie mit diesem Bild:

Leonardo Anna selbdritt

Leonardo da Vinci: Anna selbdritt ca. 1510-1513
Öl auf Holz, 168 x 130 cm
Musée du Louvre, Paris
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Leonardo_da_Vinci_-_Virgin_and_Child_with_St_Anne_C2RMF_retouched.jpg



Sigmund Freud: Eine Kindheitserinnerung des Leonardo da Vinci (1910) (Studienausgabe, Frankfurt am Main 1969, Bd. 10, 87-159). zitiert den Traum (S. 109, Fußnote 1):

«Questo scriver si distintamente del nibio par che sia mio destino, perchè nella mia prima ricordatione della mia infantia e' mi parea che, essendo io in culla, che un nibio venissi a me e mi aprissi la bocca colla sua coda e molte volte mi percuotesse con tal coda dentro alle labbra.» (Codex Atlanticus, f.65 V, nach Scomanmiglio)

        Das Original lautet:

"Questo scrivere sì distintamente del nibbio par che sia mio destino perche' nella prima ricordatione della mia infantia e' mi parea che essendo io in culla che un nibbio venissi a me/e mi aprissi la bocha cholla sua coda e molte volte mi percotessi con tal coda dentro alle labbra." (Atlantic Codex f.186 verso)

Freud übernimmt die Herzfeldsche Übersetzung nämlich:

»Es scheint, daß es mir schon vorher bestimmt war, mich so gründlich mit dem Geier ['nibbio' bedeutet Milan, nicht Geier, RC] zu befassen, denn es kommt mir als eine ganz frühe Erinnerung in den Sinn, als ich noch in der Wiege lag, ist ein Geier zu mir herabgekommen, hat mir den Mund mit seinem Schwanz geöffnet und viele Male mit diesem seinen Schwanz gegen meine Lippen gestoßen.« (109)

mit zwei Übersetzungsfehlern, wie die Herausgeber der Studienausgabe (Alexander Mitscherlich, Angela Richards, James Strachey) bemerken:

"nibio" müßte "Milan" und nicht "Geier" heißen [...] und das Wort "dentro" ist nicht mitübersetzt: "zwischen den Lippen", nicht "gegen die Lippen". Diesen zweiten Fehler hat Freud übrigens selbst berichtigt (S. 112 unten) (109, Fußnote 1)

Freuds Deutung des Traums lautet

"Jene Szene mit dem Geier wird nicht eine Erinnerung Leonardos sein, sondern eine Phantasie, die er sich später gebildet und in seine Kindheit versetzt hat. Die Kindheitserinnerungen der Menschen haben oft keine andere Herkunft; sie werden überhaupt nicht, wie die bewußten Erinnerungen aus der Zeit der Reife, vom Erlebnis an fixiert und wiederholt, sondern erst in späterer Zeit, wenn die Kindheit schon vorüber ist, hervorgeholt, dabei verändert, verfälscht, in den Dienst späterer Tendenzen gestellt, so daß sie sich allgemein von Phantasien nicht strenge scheiden lassen." (109-110) [...]

Wenn wir aber die Geierphantasie Leonardos mit dem Auge des Psychoanalytikers betrachten, so erscheint sie uns nicht lange fremdartig; wir glauben uns zu erinnern, daß wir oftmals, zum Beispiel in Träumen ähnliches gefunden haben, so daß wir uns getrauen können, diese Phantasie aus der ihr eigentümlichen Sprache in gemeinverständliche Worte zu übersetzen. Die Übersetzung zielt dann aufs Erotische. Schwanz, "coda", ist eines der bekanntesten Symbole und Ersatzbezeichnungen des männlichen Gliedes, im Italienischen nicht minder als in anderen Sprachen; die in der Phantasie enthaltene Situation, daß ein Geier den Mund des Kindes öffnet und mit dem Schwanz tüchtig darin herumarbeitet, entspricht die Vorstellung einer Fellatio, eines sexuellen Aktes, bei dem das Glied in den Mund der gebrauchten Person eingeführt wird. Sonderbar genug, daß diese Phantasie so durchwegs passiven Charakter an sich trägt; sie ähnelt auch gewissen Träumen und Phantasien von Frauen oder passiven Homosexuellen (die im Sexualverkehr die weibliche Rolle spielen. (112) [...]

Die Neigung, das Glied des Mannes in den Mund zu nehmen, um daran zu saugen, die in der bürgerlichen Gesellschaft zu den abscheulichen sexuellen Perversionen gerechnet wird, kommt doch bei den Frauen unserer Zeit – und, wie alte Bildwerke beweisen, auch füherer Zeiten – sehr häufig vor und scheint im Zustand der Verliebtheit ihren anstößigen Charakter völlig abzustreifen. Der Arzt begegnet Phantasien, die sich auf diese Neigung gründen, auch bei weiblichen Personen, die nicht durch die Lektüre der Psychopathia Sexualis von v.Krafft-Ebing oder durch sonstige Mitteilung zur Kenntnis von der Möglichkeit einer derartigen Sexualbefriedigung gelangt sind. Es scheint, daß es den Frauen leicht wird, aus Eigenem solche Wunschphantasien zu schaffen. Die Nachforschung lehrt uns denn auch, daß diese von der Sitte so schwer geächtete Situation die harmloseste Ableitung zuläßt. Sie ist nichts anderes als die Umarbeitung einer anderen Situation, in welcher wir uns einst alle behanglich fühlten, als wir im Säuglingsalter ("essendo io in culla") ["Als ich in der Wiege lag"] die Brustschwarze der Mutter oder Amme in den Mund nahmen, um an ihr zu saugen." (112)

In seinem Buch "La biblioteca perduta" (Roma 2017) argumentiert Carlo Vecce, dass Leonardo ein Buch über die Interpretation der Träume besaß, angegeben im Codex Madrid II als sogni di Daniello. Es handelt sich um einen mittellateinischen Text Somniale Danielis, der um 1492-1496 im Florenz mit dem Titel E sogni di Daniel profeta gedruckt wurde. Dort wird angegeben, dass nibbio der "Tod deiner Eltern" ("Nebio vedere significa morte de toi parenti") bedeutet. Der nibbio ist ein "Todessymbol" ("un simbolo di morte"), schreibt Vecce in Absetzung von der Freudschen Deutung (Vecce, a.a.O. 167). Ferner weist Vecce darauf hin, dass Leonardo selbst in seinem "Bestiario" den nibbio in Zusammenhang mit dem Neid bringt: Bestiario "2. Invidia. - Del nibbio si legge che, quando esse vede i sua figlioli nel nido esser di troppa grassezza, che per invidia egli gli becca loro le coste e tiengli sanza mangiare." Außer der Quelle im Kodex H, c. 5v verweist Vecce auf J. Beck: I sogni di Leonardo, Firenze, Giunti, 1993; M. Marmor, The Prophetic Dream in Leonardo and in Dante, in "Raccolta Vinciana", xxxi 2005, pp. 145-80; Villata, I sogni di Leonardo, cit. pp. 303-11 hin (Vecce, a.a.O. 192, Fußnote 35). Leonardos Kindheitstraum wäre ein Vater- und nicht ein Muttertraum.

Im "Trattato degli Uccelli" schreibt Leonardo:

"36. Se 'l nibbio discende, voltandosi e trivellando l'aria col capo, di sotto, esso è costretto a torcere la coda quanto pò in contrario moto a quello che lui vol poi seguire; e, poi, torcendo con velocità essa coda per quello verso che lui vole voltare e, tanto quanto fia la volta della coda, tanto fia quella dello uccello a similitudine del timone della nave, il quale volta la nave secondo che lui si volta, ma in contrario moto."

Jacopo Recupero, Herausgeber der Scritti (Rusconi 2009, 397), bemerkt: 

"Il nibbio, servendosi della coda, penetra veloce l'aria, come una trivella. E' un uccello che, come nota L. P. Mouillard (Le vol sans battement, Parigi, 1912, p. 168), può considerarsi il maestro del volo librato, che riesce a mantenere con le più prohibitive condizioni atmosferiche: le sue cadute sono spettacolari, riuscendo a fare affrondate fin di mille metri. Queste qualità furono ammirate da L. che, inoltre, ricollegava il nibbio a un suo sogno infantile".

Leonardo deutet seinen Freiheitstraum so: "Questo scrivere sì distintamente del nibbio par che sia mio destino". Der nibbio öffnet seinen Mund so dass er, Leonardo, so genau ("distintamente") sprechen (der nibbio öffnet Leonardos Mund) und schreiben wie der nibbio fliegen kann. "Questo scrivere sì distintamente del nibbio" wurde zu seinem Geschick ("mio destino"). Die Botschaft des Milan lautet:

LIONARDO: PARLA! SCRIVE!


See the thorough interpretation by Max Marmor: "...per che sia mio destino...": The Prophetic Dream in Leonardo and in Dante. In: Raccolta Vinciana 31, 2005, p. 145-180.

 

Profezie


51. Delle piume ne' letti.- Li animali volatili sosterran l'omini colle lor propie penne.

Von den Bettfedern. - Die geflügelten Tiere werden die Menschen auf ihren Federn tragen. (In: Leonardo da Vinci: Tagebücher und Aufzeichnungen. Übers. und hrsg. v. Th. Lücke, Leipzig 1952, 2. Aufl., S. 858)


 

7. Sempre le parole che non saddisfanno all'orecchio dello alditore li danno tedio ovver rincrescimento. E 'l segno di ciò vederai spesse volte tali ulditori essere copiosi di sbavigli. Addunque tu che parli dinanti a omini di chi tu cerchi benivolenzia, quanto tu vedi tali prodigi [5] di rincrescimento, abbrevia il tuo parlare o tu muta ragionamento, e se tu altrementi farai, allora in loco della desiderata grazia, tu acquisterai odio e nimicizia.
E se voi vedere di quel che un si diletta sanza uldirlo parlare, parla a lui mutando diversi ragionamenti e quel dove tu lo vedi stare intento sanza sbagliamenti o storcimenti di ciglia o altre varie azione, sia certo che quella cosa di che si parla è quella di che lui si diletta. ecc. [6]

Nota 5 dell'editore: Manifestazioni
Nota 6 dell'editore: Il passo illumina una delle caratteristiche della personalità di L., il quale fu così fascinoso parlatore e "tanto piacevole nella conversazione che tirava a sé gli animi delle genti", racconta il Vasari (ed. cit. p. 469)

Die Worte, die das Ohr des Hörers nicht erfreuen, bereiten ihm stets Verdruß oder Ärger, und man merkt das oft daran, daß solche Hörer häufig gähnen. Wenn du also zu Menschen sprichst, deren Wohlwollen du gewinnen möchtest, dann küre deine Rede ab, falls du solche Zeichen von Ärger bemerkst, oder wechsle den Gesprächsgegenstand; denn wenn du anders handelst, so wirst du dir, statt Gunst zu erwerben, Übelwollen und Feindschaft zuziehen.
Willst du erkennen, woran einer Gefallen findet, ohne daß du ihn reden hörst, so sprich zu ihm und wechsle mehrere Male den Gesprächsgegenstand, und wenn du dann siehst, wie er aufmerksam zuhört, ohne ein Gähnen, Stirnrunzeln oder andre Regungen, so sei überzeugt, daß er aus dem, wovon gerade die Rede ist, Gefallen findet.
(In: Leonardo da Vinci: Tagebücher und Aufzeichnungen. Übers. und hrsg. v. Th. Lücke, Leipzig 1952, 2. Aufl., S. 8)


nibbio

Black Kite in Flight, Monfrague NP, Spain
Di Arturo de Frias Marques - Opera propria, CC BY-SA 4.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=34481080


Auszug aus
http://www.capurro.de/leonardo.html#LEONARDOS_KINDHEITSTRAUM


DE MENSAJES Y MENSAJEROS EN TIEMPOS DE PANDEMIAS BIOLOGICAS E INFORMACIONALES

De la forma de ser de los virus

La forma de ser de los virus cambia en un mundo digitalmente globalizado. Hay una correlación entre el daño que puede provocar un virus a nivel local y global y el que provocan las fake news digitales. Tanto el concepto de pandemia como algo que afecta a todo el pueblo (del griego: pan) y el de epidemia como algo que afecta dentro de un pueblo (del griego: epi) pueden entenderse en sentido biológico o informacional. Esta última se suele llamar 'infodemia' pero sería más adecuado hablar de pandemias o epidemias informacionales. Lo biológico y lo informacional están ligados en un mundo globalizado por la técnica digital. Lo que ocurre a nivel biológico tiene efectos locales y globales a nivel social y viceversa, lo que ocurre a nivel informacional tiene efectos biológicos. El desafío es cambiar o crear nuevos sistemas de inmunidad biológica e informacional, sin que provoquen en ambos casos lo contrario de lo que suponen proteger, es decir la salud de un organismo o el bienestar de cada uno, de un pueblo o de todos.


De la ética de la información

Para ello es necesario una reflexión crítica sobre dichos sistemas que se hace igualmente virulenta cuando estos sistemas de inmunidad faltan o no pueden dar la protección prevista. A nivel biológico no hemos creado todavía una vacuna para proteger al organismo humano del coronavirus aunque sí existen diversas maneras de curar una infección pero no accesibles a todos. Una vacuna consiste en una pequeña dosis del virus que provoque una resistencia del organismo a recibir tales mensajeros camuflados con su mensaje letal. Los sistemas inmunitarios a nivel social no son menos complejos y ambivalentes. Una resistencia a la diseminación del coronavirus ha llevado en casi todos los países a la declaración del estado de excepción en el que los derechos más básicos de la vida social son reducidos a un mínimo y pueden llegar a mantenerse de una forma u otra luego de la pandemia apoyando a sistemas políticos totalitarios. La relación entre ambos fenómenos no ha de entenderse como una analogía sino como una interacción. En tiempos de pandemias y epidemias biológicas e informacionales es necesario un pensamiento crítico que analice las formas de fortalecer o cambiar los sistemas de inmunidad y mostrar cómo y cuando ellos se transforman en sistemas opresores o protectores. Esta es la tarea de la ética de la información hoy.

De la angelética

El pensamiento que yo denomino angelética (del griego: angellein = enviar mensajes, anunciar) o teoría de mensajes — no confundir con la angelología o teoría teológica de los ángeles —, puede ayudar a analizar tanto lo que es propio de cada sistema como de sus interacciones. En el caso del coronavirus las interacciones se manifiestan desde el mismo comienzo de la pandemia en Wuhan, cuando un médico oculista, el Dr. Li Wenliang, advierte sobre el peligro del coronavirus pero es silenciado por el sistema político chino con lo cual distribuye fake news al respecto con toda la autoridad y garantía de verdad que tiene o quiere tener este sistema político. El Dr. Li Wenliang, quien se había contagiado por un paciente, murió  el 30 de abril de 2020 a los 34 años dejando un hijo y a su mujer esperando otro. El virus que trae la muerte para un organismo la trae para el mensajero que lo anunciaba como letal y para cientos de miles de personas en todo el mundo. El sistema de inmunidad político se muestra así como un sistema que en vez de proteger a la población la expone a su muerte. El virus naturalmente no sabe nada del sistema biológico y social a los cuales afecta ni del mal que produce. Sólo busca un sistema biológico en el cual pueda multiplicarse. El sistema político chino pone su poder y suvervivencia por encima de todo y reacciona con el desvelamiento de la verdad cuando ya es demasiado tarde. ¿Qué significa demasiado tarde? En un mundo globalizado en el cual los sistemas de producción, de intercambio y de relaciones humanas están interconectados, el virus se expande vertiginosamente por todo el mundo. Demasiado tarde significa entonces que en pocas semanas el coronavirus afecta a millones de personas no sólo en China.


Del desvelamiento mediático

Pero en realidad no es el virus mismo quien se expande geográficamente, sino que son los mensajeros humanos los cuales a su vez no saben al comienzo que son tales. El desvelamiento de este proceso verificativo social, —hago alusión con este término al término griego de verdad o a-letheia como des-velamiento— no es sólo un proceso cognitivo, el de saber o no saber algo nuevo, sino que el virus hace lo que oculta, y esto es, desde el punto de vista del sistema orgánico, la posible muerte de dicho sistema. El desvelamiento mediático trae consigo un tsunami informacional de tal modo que es difícil distinguir la verdad de la no-verdad y sobre todo aquella no-verdad que es distribuida por diversos agentes políticos o económicos que ponen, como en el caso chino, sus intereses por encima de todo. El ocultamiento mediático de China tiene su contrapartida en formas de desvelamiento que provocan todo tipo de distorsiones e inseguridades personales y grupales.

 

De aprender a leer la crisis

Todo esto muestra formas negativas de ser de la sociedad global. Si aprendemos a leer esta crisis que es virulenta en doble sentido, es decir biológica e informacional, podemos ver las formas positivas que ella impide. El coronavirus desvela así las fallas de una sociedad que se ha definido como global pero ha olvidado que la globalidad informacional es inseparable de la globalidad biológica, o que un organismo no existe por sí solo, sino en interacción con un conjunto y que dicha interacción necesita sistemas inmunitarios que han de ser analizados constantemente para que no provoquen lo contrario de lo que deberían proteger. Visto así, un sistema inmunitario simbólico como ser las reglas morales o legales en una sociedad, han de ser revisadas críticamente a fin de que no se transformen en reglas opresoras en tanto que ocultan o estigmatizan aquello que debería hacerse público. Y viceversa: sistemas informacionales que pretenden hacer todo público a todos sin controles ni revisiones críticas, puede llevar, paradójicamente, a un desvelamiento que es en realidad un velamiento de la verdad a favor de los intereses que dicho ocultamiento produce a quienes gerencian los procesos informacionales o a los agentes que los utilizan para proteger sus ambiciones políticas o económicas.

 

Del mensaje del coronavirus

¿Cuál es el mensaje del coronavirus? Ni más ni menos que mostrarnos la verdad en que vivimos como mundo globalizado interdependientes unos de otros. ¿Pero no es esto algo que ya sabíamos antes? Sí y no. Sí, porque la conciencia de que vivimos en un mundo globalizado pasa de ser conciencia a ser una realidad en el momento en que esta dependencia unos de otros se vuelve comunicacional primero con la imprenta y luego con la tecnología digital. La diferencia entre ambas es que el tipo de globalidad que trae consigo la tecnología digital hace una diferencia en relación al régimen de temporalidad que es propio de estos dos medios. Mientras que la temporalidad de la comunicación impresa permite una permanencia de lo que se comunica más allá del aquí y ahora de los procesos comunicacionales orales, cosa que es propia también de la escritura que se expande globalmente con la imprenta, la tecnología digital hace posible una forma de comunicación cuyo foco es un presente accesible para todos y desde cualquier lugar, siempre y cuando esos todos tengan acceso a dicha tecnología. La versión existencial de esta globalidad comunicacional es un sistema de ser-en-el-mundo global en el cual la existencia física de productos y personas tiende a concebirse en términos semejantes a los que hace posible la tecnología digital. Todos queremos ir a todos lados y todos queremos tener acceso a todo en todos lados. Una panacea cuyas formas destructivas se desvelaron especialmente en el siglo XIX en fenómenos como el colonialismo y el capitalismmo. Lo mismo vale para lo que fueron la epidemias y pandemias en el pasado que ahora se expanden vertiginosamente en un mundo digitalizado.

 

De nuevas formas de convivencia

Sin embargo la tecnología digital no es la causa de todos los males como una crítica antitecnológica y a menudo también anticientífica no se cansa de proclamar, sino que lo que hemos perdido de vista es nuestra capacidad de cuestionar nuestras formas de vida con sus sistemas de inmunidad que se transforman en sistemas mortales en el momento en el que no somos capaces de ver qué tipo de vida ellos están impidiendo o que posibilidades de muerte están posibilitando con el argumento de que la están protegiendo. Tanto la historia de la medicina como la del psicoanálisis o la crítica a la economía política, son ejemplos de formas de pensar críticamente sobre sistemas de inmunidad biológicos y sociales.  El coronavirus nos muestra con su forma de desvelamiento algo que la crisis ecológica viene preanunciando. Su mensaje es que tenemos que buscar nuevas formas de vida en común más allá del paradigma del dominio humano sobre los humanos y sobre la naturaleza si no queremos seguir destruyendo a ambos. Visto así, el coronavirus tiene, paradójicamente, un mensaje de vida pero que necesita ser interpretado como tal. Los virus pertenecen al mundo en el que vivimos y morimos. Tenemos que seguir aprendiendo a convivir con ellos. No son un enemigo con el que estamos en guerra sino un fundamento de la vida. Los virólogos calculan que el número de virus en el mundo es de 10 a la potencia 33 y el de las bacterias 10 a la potencia 31. Los seres humanos somos unos 10 a la potencia 10. Virus y bacterias son básicos para el bien- y el malestar humanos. La retórica de la guerra contra el coronavirus es parte del problema y no de la solución.

Ver: http://www.capurro.de/pandemias.html
Contribución al seminario virtual del Grupo de investigación Escritos (Estudos Críticos em Informação, Tecnologia e Organização Social). Tercer Seminário: Ética em informação em tempos de pandemia. Coordinador Arthur Coelho Bezerra, IBICT (Brasil), 14 de mayo de 2020 http://escritos.ibict.br/
Traducción al portugués.
Video
Sarita: https://youtu.be/y5JbOGT4aCs
Arthur: https://youtu.be/7MPLWC-Y2_8
Miguel: https://youtu.be/B2hDeJdj5mk
Rafael: https://youtu.be/F-rKKTutK8c



DEL "DASEIN" COMO ESTANCIA

Un ensayo de traducción

Este breve ensayo de traducción del término heideggeriano "Dasein" fue escrito en febrero de 2011 como preparación a un seminario "En torno a Heidegger" en la Universidad Autónoma de Nuevo LeónFacultad de Filosofía y Letras, en Monterrey, 7 - 9 de marzo de 2011. Los textos para este seminario se encuentran aquí. Unos meses más tarde un amigo argentino, el filósofo Carlos Cullen, me mencionó la obra de Rodolfo Kusch (1922-1979) quién ha analizado la diferencia entre 'ser' y 'estar'. Ver también aquí. Ver mi análisis de la relación entre lo privado y lo público con referencia a la la diferencia entre ser y estar en las civilizaciones precolombinas: Aspectos culturales de la privacidad en un mundo digitalmente globalizado (2013). El texto que sigue fue publicado en: Cuadernos de políticas culturales: Indicadores Culturales 2014. Sáenz Peña: Universidad Nacional de Tres de Febrero (EDUNTREF), 2015, 73-74. 

Sobre Juan Carlos Scannone, Carlos Cullen y Rodolfo Kusch ver C. Beorlegui: Historia del pensamiento filosófico latinoamericano. Una búsqueda incesante de la identidad. Tercera edición. Universidad de Deusto, Bilbao 2010 (pdf). Ver también: Luciano Maddoni y Marcelo González: Las  "Segundas Jornadas Académicas" de San Miguel (1971) como espacio de debate y conformación del "Polo Argentino" de la filosofüia de la liberación. En: Cuadernos del CEL (Centro de Estudios Latinoamericanos), 2018, S. 110 ff. (pdf)

Beorlegui expone este tema en el pensamiento del filósofo mexicano Emilio Uranga (1921-1988) en su libro "El análisis del ser del mexicano" (México 1950) de la siguiente manera:

"La ontología es el estudio del ser, pero, como señala Heidegger en Ser y Tiempo, cada ser es siempre su ser (Jemeinigkeit). No se trata pues de un ser genérico, sino que mi ser es mi propio ser. El ser no es un género, sino una referencia a una realidad concreta. Por eso, no sólo es posible una ontología de lo mexicano, sino que es la única manera de poder hacer una ontología. Además, consdiera Uranga que la accidentalidad no es la condición de sólo el mexicano, puesto que es el modo de ser de todo ser existente, mientras que la sustancialidad es el modo de ser de todo ente no existente. Lo que ocurre es que Occidente ha sustancializado el ser del hombre. Uranga entiende que sólo en América aparece el hombre como accidente. Ya Hegel proclamaba que América era un accidente de Europa. Así, ser accidental no ha de suponer una categoría inferior frente a la supuesta sustancialidad del europeo. Es más bien al contrario, la accidentalidad del iberoamericano subraya lo auténticamente humano que se da en todo ser humano, lo que de frágil y quebradizo le caracteriza. Así, se advierte que esta condición ontológica, la accidental, constituye la más primitiva y auténtica, más que la sustancial, que resulta derivada y desviada. En conclusión, la ontología de lo mexicano está aportando algo sustancial a la ontología humana, y abre un espléndido panorama para todos los hombres." (pág. 609)


La diferencia entre sustancialidad y accidentalidad corresponde a la diferencia entre ser y estar. El modo de ser del ser humano, su existencia, es el estar o, en términos de Uranga, la accidentalidad. Ya mostraba Aristóteles en el libro II, cap. 4 de la Física (195b 31 ss), que además de las cuatro causas (formal, material, eficiente y final) hay una causalidad accidental (symbebekós) de la acción humana (praxis) expuesta a la casualidad (dia tyche) y, en forma similar pero no idéntica, de los procesos biológicos en cuanto tienen lugar desde sí mismos (dia automaton).

En el Vocabulaire européen des Philosophies. Dictionnaire des intraduisibles (Paris 2004) editado por Barbara Cassin, escribe Alfonso Correa Motta (Universidad Nacional de Colombia) en el artículo Espagnol: La singularité espagnole: le doublet "ser" / "estar" (p. 390-399), haciendo referencia a Carlos Cullen ("Ser y estar. Dos horizontes para definir la cultura" en: Stromata 34, Buenos Aires 1978, p. 43-52):

Le véritable dépassement de l'horizon du ser (une approche de la culture non plus proto-ontologique mais pré-ontologique, selon Cullen) ne peut venir que d'un nouvel horizon, celui du estar. Il s'agit de la "signification obtenue pour l'homme et son activité à partir du noyau vital qui s'impose "comme pur et simple estar, rien de plus" [como mero estar, no más]" (:50). À une conception temporelle et historique de la culture, cet horizon oppose le sol (suelo) comme principal référent. Il donne doc lieu à une "géo-culture", expression de l'enracinement (arraigo) dans ce sol, fondée sur la "grande histoire" - celle du provisoire et de l'immédiat -, dont le "sujet n'est autre que le peuple (:51). Il s'agit aussi d'une culture caractérisée par sa négativité, car elle se doit de rejeter la codification des actions humaines, dominante jusqu'à présent.

Cet horizon du estar n'est pas une simple construction théorique pour Cullen. Il s'agit en fait de celui "qui est en vigueur dans "l'Amérique profonde", l'Amérique qui est en deçà de tout effort pour être occidentale, qui est en train de phagocyter lentement l'effort d'être, c'est-à-dire qui nous apprend à lire les événements à partir du sol, à inscrire l'histoire dans le estar, à attendre en étant déjà le fruit [es el vigente en la "América profunda", la que está mas acá de todo esfuerzo por ser occidentales, la que lentamente va fagocitando el esfuerzo por ser, es decir, nos va enseñando a leer los acontecimientos desde el suelo, inscribir la historia en el estar, esperar estando el fruto]" (:52), (:398)

Alfonso Correa Motta hace alusión inmediatamente a Juan Carlos Scannone ("Un nuevo punto de partida para la  filosofía latinoamericana" en: Stromata 1980, p. 25-47) así como a Rodolfo Kusch,

Le véritable inspirateur de la "philosophie latinoaméricaine", ce penseur s'est surtout interessée, dans sa vaste production, aux problématiques concernant la culture et l'identité du peuple améridien. Il avouera pourtant, à la fin de sa vie, que c'est le concept du estar comme de quelque chose d'antérieur au ser et qui possède la signification profonde de l'advenir [De ahí el concepto de estar. Me ha obsesionado durante toda mi producción. Se trata del estar como algo anterior al ser y que tiene como significación profunda el acontecer] ("Dos reflexiones sobre la cultura", 1975 in C. Cullen, 1978, pág. 44, n.5). C'est donc chez R. Kusch qu'on trouve, pour la première fois (dans América profunda, paru en 1962), la doctrine de l'antériorité du estar par rapport au ser. C'est lui aussi qui forge une bonne partie des dichotomies (inculture / culture, puanteur / pureté, Amérique profonde / Occident, etc.) qui serviront à lui donner un contenue et à en exprimer les conséquences. Tout comme pour ses héritiers, ce domaine du estar (censé être plus originaire et authentique) s'enracine selon Kusch dans une conception du monde propre à l'Amérique latine, dont les traits principaux se trouvent déjà dans les civilisations précolombiennes." (: 398)


SOMOS ESTANDO

En la estancia las cosas tienen su ser. Un árbol por ejemplo, es un árbol en la estancia. Es ésta la que hace posible que las cosas sean lo que son.

Esto nos da que pensar a los que estamos en este estar como un ser, es decir, como algo más durable que la mera estancia, una meta-estancia, por así decirlo. Con esto podemos transformar la estancia en un objeto de intercambio. Podemos vender y comprar el tiempo y el lugar que somos estando. Pero la estancia misma sigue siendo estancia aunque la tratemos como siendo o como esencia. La estancia precede a la esencia en el sentido de que la posibilita no siendo ella misma entonces de carácter esencial sino estancial. El ser humano es estanciero, lo que no se identifica con tener una estancia y usufructuarla, incluyendo en dicho usufructo el ser propio y ajeno y el ser de las cosas que son pero no están.

La posibilidad de percibir esta diferencia entre esencia y estancia, o entre ser y estar, es lo que diferencia a este modo de ser de los seres que meramente son o de los que, como todo ser vivo, estando no perciben esta diferencia como tal. Esta diferencia nos da que pensar porque es a causa de ella que percibimos no sólo qué sino, sobre todo, quiénes somos. El ser alguien se funda en el percibir dicha diferencia. ¿Por qué? Porque al percibirla notamos la singularidad de todo estar, su carácter irremplazable e inesencial, su mero estar el cual parece en muchas ocasiones ser idéntico a la estancia de otros estancieros. La educación tiene como tarea el cuestionar esta ilusión ayudando al otro a que perciba su propia estancia. La estancia hace posible las estancias en tanto que estas son vistas como tales y en su diferencia con las esencias.

La percepción de la diferencia entre estancia y esencia tiene lugar en el lenguaje. El lenguaje es la estancia del ser. En el lenguaje las cosas nos dicen lo que son. En la vida diaria hablamos sobre ellas y casi sin percibirlo hablamos también de la estancia como una cosa más, como si la estancia fuera una esencia. La esencia nos permite olvidarnos de la estancia, hacer como si la estancia no estuviera o no ‘fuera’ una estancia. ¿Pero qué es entonces la estancia si no es esencia? ¿Cómo hablar de algo si no es hablando de lo que es, es decir, de su esencia? ¿No dijimos que el lenguaje ‘es’ la estancia del ser? ¿Qué sentido tiene ese ser estancia que nos permite ver y tratar a la estancia como siendo pero al mismo tiempo diciendo y siendo / estando en la diferencia entre esencia y estancia?

Cuando nos olvidamos de la diferencia y sólo vemos a la estancia como esencia nos transformamos de estancieros en esencieros. Creemos que somos cuando, en verdad, estamos.

Fuente:
http://www.capurro.de/estancia.html


Addenda 2024

En la conferencia: Kants These über das Sein (1961) publicada en Wegmarken (Gesamtausgabe 9), Klostermann, Frankfurt a. Main 1976, escribe Heidegger, p. 474-475:

"In der spanischen Sprache lautet das Wort für Sein: ser. Es leitet sich von sedere, sitzen. Wir sprechen vom "Wohnsitz". So  heißt jenes, wo sich das Wohnen aufhält. Das Sichaufhalten ist das Anwesen-bei..."

Heidegger no sabía evidentemente que en castellano hay dos palabras para "Sein". La diferencia entre ser y estar es fundamental. Estar concuerda en lo que respecta a "Sichaufhalten" y "Anwesen-bei" con lo que Heidegger intenta etimologizar del verbo ser ignorando el verbo estar.


Nota bene


En esta  conferencia Heidegger analiza minuciosamente la tesis de Kant sobre el ser que culmina en "Der Grundsatz der synthetischen Einheit der Apperzeption ist das oberste Prinzip alles Verstandesgebrauchs." (p. 464). Curiosamente Heidegger no cita este "Grundsatz" (p. 464) en la versión de la "Analítica transcendental" (KrV, B 197):

"(...) die Bedingungen der Möglichkeit der Erfahrung überhaupt sind zugleich [!] Bedingungen der Möglichkeit der Gegenstände der Erfahrung, und haben darum objektive Gültigkeit in einem synthetischen Urteile a priori."
(Las condiciones de posibilidad de la experiencia en general son al mismo tiempo [!] condiciones de posibilidad de los objetos de la experiencia, y tienen por tanto validez objetiva en un juicio sintético a priori".)

Heidegger muestra como el jucio para ser 'objetivo' tiene que basarse en algo dado en la experiencia sensible y no pre-supuesto a priori en el sujeto. Este "dado" es lo que evita que Kant sea 'idealista' lo que sería el caso si en este Grundsatz la palabra 'die' (los) [!] estuviera junto a "... sind zugleich DIE Bedingungen..." es decir "... son al mismo tiempo LAS condiciones...".

El Grundsatz es a veces citado con un segundo "los" que lo torna en lo contrario. Las condiciones de posibilidad de la experiencia en el sujeto son necesarias  pero no suficientes para la constitución de los objetos de la experiencia.


"WAS IST DAS - DIE PHILOSOPHIE?"

Unveröffentlichter Leserbrief zum Beitrag von Sang Bong Kim (Professor für Philosophie an der Chonnam National University in Gwangju, Korea; Gastprofessor an der Vietnam Academy of Social Sciences): Von der Selbstverlorenheit im Anderen zur Schwangerschaft des Geistes. Die koreanische Philosophie aus der Perspektive der interkulturellen Philosophie. In: polylog. Zeitschrift für interkulturelles Philosophieren, Nr. 33, 2015, 55-68.

 

Sehr geehrter Herr Kollege Kim,

ich las mit viel Interesse Ihren Beitrag "Von der Selbstverlorenheit im Anderen zur Schwangerschaft des Geistes" polylog 33, 2015, S. 55-68. Mit dieser Mail möchte ich Ihre Aussage in Frage stellen, "wenn jemand im Stile Heideggers behaupten würde, die Philosophie im echten Sinne sei nur im griechisch-europäischen geistigen Raum möglich." (Kim, S. 58) Das ist ein aus dem Zusammenhang gerissenes Zitat, das immer wieder dazu missbraucht wird, um Heidegger als einen Philosophen darzustellen, der gegen "die Idee einer universalen Philosophie" (ebda.) war und um ihn als eurozentrischen (oder griechisch-zentrischen) Philosoph darzustellen.

Wenn Sie den ganzen Text "Qu'est-ce que la philosophie? Was ist das – die Philosophie?" (Pfullingen: Neske 1976, 6. Aufl. Vortrag gehalten in Cerisy-la-Salle, Normandie im August 1955 zur Einleitung eines Gesprächs) lesen, kommen Sie vielleicht auf andere Gedanken. Bereits auf der ersten Seite (S. 3) steht: "Das Gespräch wird dadurch auf einen Weg gebracht. Ich sage: auf einen Weg" und er betont gleich: "Damit geben wir zu, daß dieser Weg  gewiß nicht der einzige Weg ist." Und weiter: "Es muß sogar offen bleiben, ob der Weg, auf den ich im Folgenden hinweisen möchte, in Wahrheit ein Weg ist, der uns erlaubt, die Frage zu stellen und zu beantworten." (ebda.) Bereits diese Sätze widerlegen die These, Heidegger sei gegen eine universale Philosophie, wenn dies bedeuten soll, er sei eurozentrisch und nicht offen für einen Dialog mit anderen Kulturen.


Lesen wir weiter. Heidegger schreibt, dass mit der Frage: "Was ist das – die Philosophie?", wir "über" die Philosophie sprechen und dabei "offenbar auf einem Standort oberhalb und d.h. außerhalb der Philosophie" bleiben (S. 3). Heidegger hat ein Sprechen "von" von einem Sprechen "über" unterschieden. Siehe: M. Heidegger: Aus einem Gespräch von der Sprache. In: ders. Unterwegs zur Sprache. Pfullingen: Neske 1975, 5. Aufl. S. 147 ff. Vgl. R. Capurro und Makoto Nakada: A Dialogue on Intercultural Angeletics. In: Rafael Capurro und John Holgate (Hrsg.): Messages and Messengers Angeletics as an Approach to the Phenomenology of Communication. München: Fink 2011, S. 67-84. Online hier. Die Philosophen suchen gerne einen solchen Standort "oberhalb" bzw. "außerhalb" der Philosophie, indem sie "die Idee einer universalen Philosophie nicht aufgeben wollen" (Kim a.a.O.). Das Ziel von Heideggers Frage ist aber "in die Philosophie hineinzukommen" (S. 3-4) und das ist dann eine Sache die "uns berührt" ("nous touche"), wie Heidegger ganz interkulturell auf französisch schreibt, "und zwar in unserem Wesen." (S. 4)

Nach diesen und weiteren Erörterungen kommt Heidegger auf den Ursprung des Wortes "Philosophie" zu sprechen. Dieser Ursprung ist in der Tat griechisch aber er bestimmt "das Abendland und Europa" und gibt "der Geschichte des Menschen auf der ganzen Erde die spezifische Prägung" (S. 7), also jene Universalität auf die Sie hinweisen und die Heidegger angeblich der Philosophie abspricht. Für Heidegger wäre die Philosophie "nur im griechisch-europäischen geistigen Raum möglich"  (Kim 2015, a.a.O). Wenn das der Fall wäre, hätte sie sich nicht über den ganzen Erdball verbreiten können.

Sind wir jetzt diesem universalen Begriff oder dieser "spezifischen Prägung" von Philosophie ausgeliefert? Ganz und gar nicht. "Die Überlieferung liefert uns nicht einem Zwang des Vergangenen und Unwiderruflichen aus. Überliefern, délivrer, ist ein Befreien, nämlich in die Freiheit des Gesprächs mit dem Gewesenen" (a.a.O. S. 8). Dieser Satz zeigt auch, wie Heidegger ein interkulturelles Gespräch denkt, nämlich in einem geschichtlich sich wandelnden Horizont, der sich in einem anderen Sinne als den von Ihnen angesprochenen, von der Universalität abgrenzt, nämlich im Sinne eines Außerhalb der Geschichte sich befindenden Standortes, auch als "Idee" oder als "regulative Idee" im Sinne Kants.

Von hier aus beginnt Heidegger ein mögliches Gespräch mit der griechischen Philosophie, mit ihrer Frage "was ist das...?" (S. 9) und mit ihren jeweiligen Formen, wodurch wir aber noch keine Gewähr" haben "an welcher Stelle des  Weges wir heute stehen" (S. 11). Wir bewegen uns, so Heidegger, in einem "Kreis" (ebda.), der zunächst jene Worte bedenkt, die zu Beginn der griechischen philosophiawas es ist, insofern es Seiendes ist." (S. 17) Und was entsteht aus dieser kreisenden Bewegung des Philosophierens? "(E)ine freie Folge des frühen Denkens und dessen Abschluß" (S. 18). Wir dürfen nicht nach einer "leeren Formel", "die auf jede Art von Philosophie paßt" (S. 19) suchen. Oft habe ich den Eindruck, dass interkulturelle Philosophen das Mantra dieser angeblichen Formel, die universale Philosophie nämlich suchen, und anhand des Wunders eines polylogs sogar gefunden zu haben glauben. Das bezeugt auch die Abgrenzung gegenüber einer vergleichenden Philosophie. Wenn die interkulturelle Philosophie also von einem archimedischen Punkt außerhalb der Geschichte träumt, bewegt sich die vergleichende Philosophie in einem historischen Raum, der ebenfalls glaubt, der Herausforderung des Geschichtlichen entgehen zu können stehen. Das ist eine durchaus streitbare Geschichte um Deutungshoheit. Heidegger schreibt: "die Philosophie ist eine Art von Zuständigkeit, die dazu befähigt, das Seiende in den Blick zu nehmen, nämlich im Hinblick darauf.

Das schreibt auch Heidegger, wenn er von einem "nur historischen" Verfahren spricht oder von einer "philosophierenden Antwort", die "als Ant-wort in sich philosophiert" (S. 19). Das tun wir "wenn wir mit den Philosophen ins Gespräch kommen" (S. 20) und zwar ohne das vorgefertigte Ideal einer universalen Philosophie. Was passiert in diesem Gespräch? "Dieser Weg zur Antwort auf unsere Frage ist kein Bruch mit der Geschichte, keine Verleugnung der Geschichte, sondern eine Aneignung und Verwandlung des Überlieferten." (S. 21-22). Keine Festlegung der These also, Philosophie sei, wie Sie und andere über Heidegger behaupten, ein für alle Mal eine griechisch-abendländische Angelegenheit und nicht das, worüber hinaus jetzt zu gehen ist.


Und so kommt es, dass wenn unter Philosophie ein geschichtlich sich wandelndes Entsprechen zum "Zuspruch des Seins" verstanden wird (S. 23), unterschiedliche Antworten gegeben wurden: "verschiedenartige Stimmungen des Denkens" (S. 28). Heidegger betont auch, dass "die heutige Vorstellung von der Sprache" "so weit als nur möglich von der griechischen Erfahrung der Sprache" entfernt ist (S. 29). Sollen wir also zu den Griechen zurück? Ganz und gar nicht. "Indes können wir weder zu diesem Wesen der Sprache jemals wieder zurückkehren, noch können wir es einfach übernehmen." (ebda.) Das ist genau das, was Sie und andere Heidegger gern unterstellen und zwar mit einem aus dem Kontext dieser Schrift gerissenen Zitat. "Wohl dagegen", schreibt Heidegger, "müssen wir mit der griechischen Erfahrung der Sprache als logos in ein Gespräch kommen. Warum? Weil wir ohne eine zureichende Besinnung auf die Sprache niemals wahrhaft wissen, was die Philosophie als das gekennezeichnete Ent-sprechen, was die Philosophie als eine ausgezeichnete Weise des Sagens ist." (S. 29-30)

Bedeutet dies, dass alle Philosophen sich um eine "Ant-wort" auf die griechische Erfahrung der Sprache bemühen müssen? Oder ist es vielmehr so, dass  Philosophen z.B. in Korea dem Zuspruch ihrer Sprache oder etwa der  buddhistischen Texte 'ent-sprechen' sollten? Und gilt das auch nicht für ein Gespräch, das nicht bloß ein Polylog, geleitet von der ideellen und wohl auch frommen Vorstellung einer universalen Philosophie, sondern ein "Über-setzen" (Heidegger) ist. Dies "Über-setzen" kann auch zwischen anderen Sprachen als die des eigenen Ursprungs stattfinden. Würde dann nicht Philosophie in einer anderen Weise als was sich seit dem griechischen Ursprung ereignet hat und heute als universell gilt, stattfinden?

Zum "Über-setzen" Vgl. M. Heidegger: Zu Hölderlins Übersetzungen der Pindarfragmente. In: Zu Hölderlin – Griechenlandreisen. Frankfurt a.M.: Klostermann, GA 75, 2000, S. 341 und Martin Heidegger: Parmenides. Frankfurt a.M.: Klostermann, GA 54, 1982, S. 17-18. Vgl. v.Vf: Die Botschaft des Buddha. Weisen und Wege des Loslassens. Online hier.

Heidegger schreibt:

"Nun könnte man mit gutem Recht verlangen, daß sich unser Gespräch auf die Frage nach der Philosophie beschränke. Diese Beschränkung wäre nur dann möglich und sogar notwendig, wenn sich ein Gespräch ergeben sollte, daß die Philosophie nicht das ist, als was sie jetzt gedeutet wird: ein Entsprechen, das den Zuspruch des Seins des Seienden zur Sprache bringt." (S. 30)

Damit stellt Heidegger auch das in Frage, was er angeblich befürworten müsste, nämlich die Einschränkung der Philosophie auf den 'Ruf' des griechischen Ursprungs in der Weise wie wir bisher auf diesen Ruf geantwortet haben, nämlich als "Ant-wort" in Form einer sich gebärdenden Universalphilosophie, die sich in einem Polylog irgendwann ereignen würde. Wenn Heidegger diesen Anspruch, der aus dem griechischen Ursprung kommt, in Frage stellt, plädiert er dann für ein anderes Programm? Nein. Er schreibt: "Mit anderen Worten: unser Gespräch stellt sich nicht die Aufgabe, ein festes Programm abzuwickeln. Aber es möchte sich bemühen, alle, die daran teilnehmen, für eine Sammlung bereit zu machen, in der wir von dem angesprochen werden, was wir das Sein des Seienden nennen. Indem wir dies nennen, denken wir daran, was schon Aristoteles sagt: "Das seiend-Sein kommt vielfältig zum Scheinen." (Vgl. Sein und Zeit. § 7 B) To on legetai pollachos" (S. 30-31)

"Vielfältig" bedeutet nicht in der einen Weise, in dem es sich seit dem griechischen Ursprung ereignet hat und mit der Idealvorstellung eines Polylogs weitergeträumt wird und somit auch nicht auf diesen Ursprung als die wahre Philosophie beschränkt wie Sie, lieber Herr Kim, mit ihrem knappen Hinweis auf Heidegger andeuten. Stattdessen tun Sie aber das, was Heidegger genau anspricht, nämlich über die "Geschichte der koreanischen Philosophie als Geschichte der Begegnung mit den anderen" (Kim, S. 59) nachzudenken und dabei versuchen "schwanger" mit anderen Formen der Philosophie zu werden (Kim, S. 64 ff), auch wenn diese "Schwangerschaft" sehr viel mit jener eurozentrischen und griechischen Philosophie zu tun hat (Sie zitieren Platons Eros und Anselms Monologion!), die Sie zu Beginn Ihres Beitrags Heidegger unterstellt haben.

Hier finden Sie weitere Denkwege:
http://www.capurro.de/jap-phil.html
http://www.capurro.de/iran.html
http://www.capurro.de/zen.htm

Ich grüße Sie herzlich,

Rafael Capurro

 

DIE BOTSCHAFT DES BUDDHA

Weisen und Wege des Loslassens

Bodhisattva_Chuguiji temple

Miroku Boisatsu

Spanische Version: El mensaje del Buddha


„Die Botschaft des Buddha kann mit den Worten
zusammengefaßt werden, die als seine letzten überliefert sind:
„Wirke mit Sorgfalt auf deine Erlösung hin.“
(Panikkar 1996, 56)


Die folgenden Teilübersetzungen aus dem Dhammapada entstammen einer Auseinandersetzung mit der Übertragung von Munish B. Schiekel (Dhammapada 2008).

Ich versuche eigene Wege zu gehen, dem Gedanken Heideggers folgend: „Über-setzen – auf ein anderes Ufer – an das Ufer eines Anderen!!“ (Heidegger 2000, 341) folgend. Über den Sinn dieses „Über-setzens“ an das Ufer eines Anderen, einschließlich des Gesprächs mit dem eigenen Selbst und der eigenen Sprache, schreibt er:

„Man meint, das „Übersetzen“ sei die Übertragung einer Sprache in eine andere, der Fremdsprache in die Muttersprache oder auch umgekehrt. Wir verkennen jedoch, daß wir ständig auch schon unsere eigene Sprache, die Muttersprache, in ihr eigenes Wort übersetzen. Sprechen und Sagen ist in sich ein Übersetzen, dessen Wesen keineswegs darin aufgehen kann, daß das übersetzende und das übersetzte Wort verschiedenen Sprachen angehören. In jedem Gespräch und Selbstgespräch waltet ein ursprüngliches Übersetzen. Wir meinen dabei nicht erst den Vorgang, daß wir eine Redewendung durch eine andere derselben Sprache ersetzen und uns der „Umschreibung“ bedienen. Der Wechsel der Wortwahl ist bereits die Folge davon, daß sich uns das, was zu sagen ist, übergesetzt hat in eine andere Wahrheit und Klarheit oder auch Fragwürdigkeit. Dieses Übersetzen kann sich ereignen, ohne daß sich der sprachliche Ausdruck ändert. Die Dichtung eines Dichters, die Abhandlung eines Denkers steht in ihrem eigenen, einmaligen, einzigen Wort. Sie zwingt uns dieses Wort immer wieder so zu vernehmen, als hörten wir es zum ersten Mal. Diese Erstlinge des Wortes setzen uns jedes Mal über zu einem neuen Ufer. Das sogenannte Übersetzen und Umschreiben folgt immer nur dem Übersetzen unseres ganzen Wesens in den Bereich einer gewandelten Wahrheit. Nur wenn wir schon diesem Übersetzen übereignet sind, sind wir in der Sorge des Wortes. Erst aus der so gegründeten Achtung vor der Sprache können wir die meist leichtere und begrenztere Aufgabe übernehmen, fremdes Wort in das eigene zu übersetzen.“ (Heidegger 1982, S. 17-18).

Ob es mir dabei tatsächlich gelingt auf ein anderes Ufer, nämlich auf das Ufer des Buddha, des „Erleuchteten“ oder „Erwachten“ wie die üblichen Übersetzungen lauten, zu setzen und somit zu einer Verwandlung meines Menschseins durch den Widerspiel einer anderen Erschlossenheit oder einer anderen 'Welt'? Vielleicht wäre ‚der Gelassene’ ein zutreffenderes Wort. Meine Übersetzungen sind freilich, ohne Kenntnis des Sanskrit und des Pali, hilflose Versuche. Ich verlasse mich auf die kundige Hilfe der von Schiekel zitierten Quellen sowie auf das Werk von Raimon Panikkar (1996).

Meine Wege der „Über-Setzung“ haben ihren Ursprung in der existenzphilosophischen Tradition. Odo Marquard hat in seinen neulich veröffentlichten frühen Vorlesungen auf diese Tradition (Kierkegaard, Heidegger, Sartre) hingewiesen und sie von essentialistischen Denkern – von Platon bis Hegel und Husserl – unterschieden (Marquard 2013). Buddhas Wege des Loslassens, die Einsicht in die Wesenlosigkeit der Dinge und unseres Selbst (âtman) lassen sich von diesem Ufer aus erreichen, wenn man zum Über-setzen bereit ist.

Der Gelassene verkündet keine Religion im Sinne einer göttlichen Offenbarung. Er ist auch kein göttlicher Vermittler. Vielleicht erging es ihm aber so, dass seine Schüler daraus eine Quasi-Religion machten. Dem Buddha folgte der Buddhismus. Darauf weist folgende Geschichte hin:

„Als der Buddha einige Monate vor seinem Tod gefragt wurde, wen er denn zu seinem Nachfolger bestimmen wolle, antwortete er folgendermaßen (Längere Sammlung [Digha-Nikaya] 16, 2, 25-26, und 16, 6, 1, gekürzt):

"Wieso erwartet der Orden das von mir? Ich habe die Lehre (dhamma) dargelegt, ohne ein Innen und Außen zu unterscheiden, denn in bezug auf die Lehre hat der Vollendete nicht die geschlossene Faust eines Lehrers, der gewisse Wahrheiten zurückhält. [...]
Ein Vollendeter glaubt nicht, daß unbedingt er den Orden leiten müsse, oder daß der Orden auf ihn angewiesen sei. [...]

Darum seid selbst eure Insel, selbst eure Zuflucht, habt die Lehre als Insel, die Lehre als Zuflucht, habt keine andere Zuflucht! [...]" (Dhammapada 2008, 10)

"Der Buddhismus, der zunächst nur Resonanz bei Einzelnen hatte, wurde zu einer breiten Reformbewegung, als der Buddha nach seinem Tode zu einer göttlichen Inkarnation erklärt wurde. Die Legende bemächtigte sich seines Lebens, verband ihn mit den bekannten Göttern und erfand Wundergeschichten. Das war der Preis dafür, daß der Buddhismus in die Massen eindringen konnte.
Aus einer philosophischen Erkenntnis, die besagte: "den Schlüssel zur Glückseligkeit tragen wir in uns", machte das Volk am Ende eine Religion, weniger in dem wörtlichen Sinne von Religion, das auf das Lateinische "religare" (rückbinden) zurückgeht, sondern in der Art einer überirdischen Verehrung mit bestimmten Kulten und Riten." (Percheron 1988, 14-15).

Buddhas Einsicht in die conditio humana als Leiden richtet sich an jeden Einzelnen, der ohne Hilfe eines göttlichen Erlösers in der Lage ist, sich vom Zustand der Abhängigkeit nicht nur von den Dingen, sondern vor allem von sich selbst, von seinem Selbst als eine Wesenheit, los zu lassen.

Diese Einsicht ist zugleich mit Übungen verbunden, die aber einen ganz anderen Sinn haben, als etwa Meditationstechniken im Christentum. Die Wege des Loslassens sind individuell, d.h. sie sind Wege des Selbst in die Selbstlosigkeit. Das Selbst ist der eigentliche Ursprung des Leidens als die Wurzel allen Verhaftet-Seins.

Die Einsicht in die Vergänglichkeit und Wesenlosigkeit aller Erscheinungen sowie das Ansprechen des je eigenen Selbst verbindet und trennt Grundeinsichten des Gelassenen mit existenzphilosophischen Denkern zweieinhalbtausend Jahre danach.

Das explizit Machen seiner Einsichten hat der Gelassene nicht in schriftlicher Form überliefert, aber das, was seine Schüler festhielten, deutet darauf hin, dass der Gelassene eine vorherrschende Moral und deren Reflexion in Form einer Ethik in Frage stellt. Wenn dies seine Grundeinsicht war, dann ist auch sein „Schweigen“ (Panikkar 1996) bezüglich zum Beispiel der Frage nach Gott und somit die Darlegung einer Theologie konsequent. Das Schweigen des Gelassenen bezüglich der Ewigkeit der Welt, dem Wesen des Göttlichen oder dem Wesen des Selbst beruht auf der Einsicht, dass diese Sachverhalte keine Dinge sind „worüber“ wir, im Sinne Wittgensteins aber auch Kants oder Heideggers, sinnvoll sprechen könnten. Panikkar erwähnt die folgende Geschichte unter dem Titel „Keine angemessene Antwort“:

„Darauf stattete Vacchagotta, der Wanderer, dem Erhabenen einen Besuch ab… und sagte:
„Nun Meister Gautama, gibt es ein Selbst?“
Auf diese Worte hin schwieg der Erhabene.
„Wie ist es nun, Meister Gautama, dann gibt es also kein Selbst?“
Der Erhabene schweig abermals.
Darauf erhob Vacchagotta, der Wanderer, sich von seinem Sitz und ging fort.
Nicht lange nach dem Fortgang des Wanderers sagte der ehrwürdige Ânanda zum Erhabenen:
„Wie kommt es, Herr, daß der Erhabene auf die Frage des Wanderers Vacchagotta keine Antwort gab?“
„Wenn ich,  Ânanda, auf die Frage des Wanderers: ‚Gibt es ein Selbst? geantwortet hätte: ‚Es gibt ein Selbst’, dann, Ânanda, hätte ich damit die Partei der Einsiedler und Brahmanen ergriffen, die an die Ewigkeit glauben.
„Wenn ich aber, Ânanda, auf die Frage: ‚Dann gibt es also kein Selbst?’ geantwortet hätte, daß es keines gebe, dann hätte ich damit die Partei der Einsiedler und Brahmanen ergriffen, die an die völlige Vernichtung glauben.
„Wenn ich auf die Frage des Wanderers, Ânanda,: ‚Gibt es ein Selbst?’ wiederum geantwortet hätte, dass es eines gebe, wäre meine Antwort dann im Einklang mit dem Wissen, daß alle Dinge vergänglich sind?“
„Gewiß nicht, Herr.“
„Wenn ich auf die Frage des Wanderers Vacchagotta, ‚Dann gibt es also kein Selbst?’ wiederum geantwortet hätte, daß es keines gebe, so hätte es für den verwirrten Vacchotta noch mehr Verwirrung gegeben. Denn er hätte gesagt: ‚Früher hatte ich gewiß ein Selbst, aber jetzt habe ich keines mehr.“ (Panikkar 1996, 127-128)

Der Gelassene ist kein Religionsgründer, sondern ein Ethiker, der seine Einsichten nicht im Sinne einer Theorie etwa über das gute Leben verstanden wissen will, sondern allem voran im Sinne eines Ansporns an jeden Einzelnen, sich um sein eigenes Selbst zu kümmern. So gesehen gleicht die Ethik des Gelassenen der des Aristoteles, der nicht müde wurde zu betonen, dass der Sinn der Ethik als praktische Philosophie sich in der Übung vollendet, die zum Gutsein des Einzelnen im Sinne der areté führt. Für den Gelassenen ist aber nicht das Gutsein des Selbst das Ziel, sondern gerade das Loslassen von allen Zielen und theoretischen Überbauen, Riten und Dogmen, die das Selbst sich setzt und vor allem vom Selbstsein selbst.

Dieses Loslassen vom Selbst ist das worauf das Grundwort nirvana  hinweist. Ein Denken im Sinne einer Praxis des „Über-setzens“ müsste hier anschließen, wenn es darauf ankommt zum Beispiel den Dhammapada zu übersetzen, um auf das Ufer des Gelassenen hinüber zu setzen.

Freilich, eine Über-setzung vom Ufer des existenzphilosophischen Denkens aus und in ihren vielfältigen Ausprägungen ist nicht weniger ein Wagnis als andere Versuche von anderen Ufern aus. Was würde der Gelassene zu diesen meinen hilflosen Versuchen sagen? Vermutlich würde er mich fragen, ob sie meine Wege sind. Das sind sie.

Auszug aus: http://www.capurro.de/loslassen.html



DE LA FENOMENOLOGIA COMO ANGELETICA

HABLAR DE


La diferencia entre “hablar sobre” y “hablar de(sde)” la hace Martin Heidegger en el texto “De un diálogo de(sde) el lenguaje. Entre un japonés y un interrogador” (Heidegger 1975, 149). Al final de este texto, que data de 1953/54, aclara Heidegger el sentido de dicha diferencia diciendo que el “hablar sobre” (Sprechen über) el lenguaje transforma a este “casi ineludiblemente” en un objeto al ponerse encima de él, mientras que “hablar de(sde)” (Sprechen von) el lenguaje significa escuchar al lenguaje poniéndose en la posición de quien recibe un “mensaje” (Botschaft). El “hablar de” sólo pueda llevarse a cabo como “diálogo” (Gespräch), es decir, como una relación en la que los hablantes se mueven en un círculo, ya que si todo hablar “de” surge de un escuchar, el escuchar es ya una respuesta al hablar.

Un diálogo de este tipo corresponde, para decirlo en términos de “Ser y tiempo”, auténticamente al “desde” del lenguaje y consiste en su mayor parte en silencio(s) o, mas exactamente, se trata de un hablar desde el silencio. Los así hablantes pasan de ser autoparlantes no a ser altoparlantes sino, por así decirlo, bajoparlantes, dejando hablar lo que está en juego entre ellos, más allá del aparente origen del hablar en sí mismos, abriéndose a la relación espacio-temporal “extática” que a su vez los necesita para manifestarse, no sólo en el momento temporal del presente sino igualmente en el pasado desde donde “de-vienen” (su “más acá”) a su "por-venir" (su “más allá”). Los bajoparlantes o silenciantes ─como lo indica el interlocutor o mejor dicho el “inter-locutor” japonés─ son así capaces de “dia-logar” con sus antepasados y con sus descendientes. En términos actuales diríamos que este tipo de diálogo aspira tanto a conservar la herencia cultural como a tomar responsabilidad para con las generaciones futuras. Él constituye la base del así llamado desarrollo sostenible. La famosa frase de Ludwig Wittgenstein al final de su Tractatus: “De lo que no se puede hablar, sobre eso se debe callar” ["Wovon man nicht sprechen kann, darüber muß man schweigen"] (Wittgenstein 1984, 7) contiene de forma impensada la diferencia entre el hablar “de(sde)” y el hablar (y el callar) “sobre”. En esta diferencia se juega la posibilidad de hablar (y callar) de(l) amor como mensaje.


DE LA FENOMENOLOGIA COMO ANGELETICA

Heidegger indica que lo que él llamó inicialmente “círculo hermenéutico” es una relación entre “mensaje” (Botschaft) y “mensajero”, o, más exactamente, el “andar del mensajero” (Botengang), destacando con este último término el sentido dinámico o procesual de la mediación. El mensajero viene desde el mensaje, pero para eso es preciso que se ponga en camino hacia él. En un pasaje anterior indica Heidegger que el sentido del adjetivo “hermenéutica”, calificando al sustantivo “fenomenología”, no fue el de pensarla como una reflexión metodológica sobre el método de la interpretación, sino que, como lo expresa el término griego hermeneus y el nombre del dios Hermes, el mensajero de los dioses, se trataba de entrada de pensar el “hermeneuein” como un exponer (darlegen) una “noticia” (Kunde), lo cual a su vez presupone que dicha trasmisión se ha (ex-)puesto previamente a la escucha de un “mensaje” (Botschaft). Heidegger cita en este contexto la frase del Sócrates platónico en el diálogo Ion, a propósito de los poetas como “mensajeros de los dioses” (Ion 534e) y de los rapsodas como quienes traen noticia (Kunde) de los poetas (Heidegger 1975, 120-122).

Lo que la fenomenología de “Ser y tiempo” pretende “ex-poner” es la llamada del ser de los entes, su “venir de” y no, como lo hace la metafísica, su mera presencia (su mero “poner”), que vela su llamado. El existir humano se caracteriza por la posibilidad de corresponer a este llamado dejando abierto el espacio “más acá” y “más allá” de la presencialidad actual de lo que se muestra o “pone” inmediatamente como “siendo”. El lenguaje da noticia de esta división y anuda ─Heidegger habla de “relación” (Bezug)─ la(s) llamada(s) y la correspondencia. Ser humano significa estar anudado en y por el lenguaje a esta exposición. El hombre es el “mensajero” (Botengänger) que lleva anudado en su andar la “des-velación” o “re-velación” de dicha relación (Heidegger 1975, 136). El ser no es una sustancia ni una mera posición o una “variable” (Quine) sino un llamado, ¿y por qué no?, un “ya-amado”.

Sin intentar ahora una interpretación más detallada me aventuro a decir que la fenomenología heideggeriana es de carácter eminentemente angelético. Con este neologismo me refiero al término griego “angelía” que significa mensaje. La angelética, como yo la concibo, se dedica al estudio del fenómeno de los mensajes particularmente en el horizonte humano (Capurro 2003).

El filósofo alemán Peter Sloterdijk ha señalado que vivimos en una "época de ángeles vacíos", o, de "nihilismo mediático", en la que nos hemos olvidado del mensaje a trasmitir mientras que los medios de trasmisión se multiplican. "Este es el 'disangelio' propio de la actualidad" (Sloterdijk 1997). La palabra 'disangelio', que Sloterdijk toma de Nietzsche, destaca, en contraposión a 'evangelio', el carácter vacío de los mensajes distribuídos por los medios masivos a lo que alude la muy citada frase de Marshall McLuhan: “El medio es el mensaje” ("The medium is the message") (McLuhan 1964) que en realidad afirma lo contrario: el mensaje es el medio.

Nietzsche escribe en El anticristo:

Das Wort schon ‘Christentum’ ist ein Mißverständnis –, im Grunde gab es nur einen Christen, und der starb am Kreuz. Das ‚Evangelium’ starb am Kreuz. Was von diesem Augenblick an ‚Evangelium’ heißt, war bereits der Gegensatz dessen, was er gelebt: eine ‚schlimme Botschaft’, ein Dysangelium. Es ist falsch bis zum Unsinn, wenn man in einem ‚Glauben’, etwa im Glauben an die Erlösung durch Christus das Abzeichen des Christen sieht: bloß die christliche Praktik, ein Leben so wie er, der am Kreuze starb, es lebte, ist christlich […] (Nietzsche 1976, III, § 39, 646)

Ya la palabra ‘cristiandad’ es un malentendido –, existió de hecho sólo un cristiano, y este murió en la cruz. El ‘evangelio’ murió en la cruz. Lo que se llama ‘evangelio’ a partir de este momento, fue de entrada lo opuesto a lo que él vivió: un ‘mal mensaje’, un disangelio. Es falso hasta el sinsentido el ver en una ‘fe’, por ejemplo en la fe en la salvación por Cristo, el signo de un cristiano: únicamente la práctica cristiana, una vida como la que él vivió, el cual murió en la cruz, es cristiana [...]  [1]

¿Hasta que punto la red digital que llamamos internet crea un nuevo espacio angelético capaz de posibilitar nuevas estructuras de creación y distribución de mensajes sin el carácter jerárquico y absoluto, o pseudo-absoluto, de los mensajes y mensajeros sagrados, o de sus sustitutos políticos, así como de sus herederos, los medios masivos? Estos últimos tienen una estructura cínica en tanto anulan las diferencias de los mensajes sometiéndolos al régimen de la conjunción ‘y’, que los hace finalmente superfluos y les da un carácter fantasmático (Sloterdijk 1983, Žižek 1997). La red es un sistema de mensajes que vienen, como todo mensaje, del más allá; la red no significa nada. Este cuestionamiento de las estructuras mediáticas digitales es tarea de la ética de la información (Capurro 1995).

En un excurso de su obra Esferas titulado “Sobre la diferencia entre un idiota y un ángel”, Peter Sloterdijk indica la crisis de un pensamiento teológico o filosófico, es decir, metafísico, que parte de un “emisor” o “remitente absoluto” (absoluter Absender); crisis provocada en la modernidad por el invento de la imprenta. El resultado es una multiplicación de las “potencias emisoras” (Absender-Mächte) y una “inflación de los mensajeros” (Boteninflation). Es por eso que, de acuerdo a Sloterdijk, un mensajero liberador en la modernidad no puede apoyarse en mensajes (y mensajeros) transcendentes.

Dostojewski fue uno de los primeros autores que hizo el cambio paradigmático de la “angelética” (Angeletik) a la “idiótica” (Idiotik) (Sloterdijk 1998, 479 ss). Yo reservo el término “angelología” para este tipo de angelética fuerte o metafísica. “El idiota es un ángel sin mensaje” y sólo así es posible marcar una diferencia en un mundo lleno de mensajes en el que cada “yo” cree jugar un rol estratégico y angelético fundamental. Nietzsche escribe en El anticristo:

Aus Jesus einen Helden machen! – Und was für ein Missverständnis ist das Wort „Genie“! Unser ganzer Begriff, unser Kultur-Begriff „Geist“ hat in der Welt, in der Jesus lebt, gar keinen Sinn. Mit der Strenge des Physiologen gesprochen, wäre hier ein ganz anderes Wort eher noch am Platz: das Wort Idiot. (Nietzsche 1976, III, § 29, 637)

¡Hacer de Jesus un héroe! –  ¡Y qué malentendido es la palabra “genio”! Todo nuestro concepto, nuestro concepto-cultural, de “espíritu” no tiene ningún sentido en el mundo en el que vivió Jesús. Para decirlo con todo el rigor del fisiólogo, una palabra totalmente diferente sería aquí más adecuada: la palabra idiota. [2]

La misión del idiota es, escribe Sloterdijk, la de no tener un mensaje sino la de “crear una cercanía” (eine Nähe stiften) en la que los sujetos puedan recrearse. ¿Hasta qué punto pueden existir hoy “buenas nuevas”? Sloterdijk comenta una frase de Nietzsche a su editor de “Así habló Zarathustra”, en la que Nietzsche califica a su obra como “una “poesía o un quinto ‘evangelio’ o algo para lo cual todavía no existe un nombre” (Sloterdijk 2001, 24). Los ‘evangelios’ metafísicos son malos evangelios, en el sentido que degradan a la realidad, al “más acá” de este mundo en nombre de un “más allá”. Pero el mensaje de Nietzsche es, como él mismo lo dice, “un libro para todos y para nadie”. ¿Por qué? Porque Nietzsche pide mucho: ¡nada menos que la renuncia a (todas) las ilusiones metafísicas tan útiles para la vida! ¿Qué pasa cuando un mensajero con un mensaje fuerte, como en el caso de Francisco Xavier, se encuentra con otra cultura como la japonesa, donde el yo no es nada y el camino todo? (Capurro 2002).

[...]

DEL ORIGEN DEL MENSAJE AMOROSO

Dos textos míticos de la tradición occidental dan una clave para acercarnos al fenómeno del amor en un contexto angelético, el Simposio de Platón y el texto de La Anunciación en el evangelio de Lucas (Lc. 1, 26-38). El amor es un mensaje que (se) pasa por quien menos se lo espera a quien menos lo cree.

El texto platónico sobre el Eros en el Simposio, al cual Jacques Lacan dedica amplios comentarios en su seminario Le transfert [La Transferencia] (Lacan 1991), puede leerse en correspondecia con otro diálogo platónico, el Ion, en el cual Sócrates contrapone la figura del filósofo a la del rapsoda, el cual pasa o traduce (hermenea) los pensamientos (dianoias) del poeta. Algo que, según Sócrates, de ninguna manera puede hacer si no sabe lo que el poeta quiere decir (legei) (Ion 530c). Ion, el rapsoda homérico, posee una potencia divina (theia dynamis, Ion 533d), pero no un conocimiento técnico (techne) sobre los asuntos que trasmite. Al modelo vertical poético de trasmisión de mensajes contrapone, el Sócrates platónico el modelo horizontal del diálogo filosófico. El nacimiento de la filosofía se opera con este cambio paradigmático: de recibir o pasar mensajes “sin pensar”, como lo hacía el rapsoda, a discurrir en diálogo (logoi) “sobre” diversos “asuntos” (ta pragmata) (Capurro 1995).


Fuente: 
http://www.capurro.de/hablar_de_amor.html



Pseudangelia — Pseudangelos

On False Messages and Messengers in Ancient Greece


1. Mythical Prélude

 

The muses, daughters of Zeus, warn Hesiod and the shepherds about the ambiguity of their songs with the following words:

Shepherds of the wilderness, wretched things of shame, mere bellies,
we know how to speak many false things (pseudea polla) as though they were true (etymoisin homoia);
but we know, when we will, to utter true things (alethea gerusasthai).

ποιμένες ἄγραυλοικάκ᾽ ἐλέγχεαγαστέρες οἶον,
ἴδμεν ψεύδεα πολλὰ λέγειν ἐτύμοισιν ὁμοῖα,
ἴδμεν δ᾽εὖτ᾽ ἐθέλωμενἀληθέα γηρύσασθαι.

(Hesiod 1914, v. 26-28)

Leaving Helikon:

Thence they arise and go abroad by night, veiled in thick mist,
and utter their song with lovely voice (ossan),
praising Zeus the aegis-holder, and queenly Hera
of Argos who walks on golden sandal 

ἔνθεν ἀπορνύμεναικεκαλυμμέναι ἠέρι πολλῇ,
ἐννύχιαι στεῖχον περικαλλέα ὄσσαν ἱεῖσαι,
ὑμνεῦσαι Δία τ᾽ αἰγίοχον καὶ πότνιαν Ἥρην
Ἀργεΐηνχρυσέοισι πεδίλοις ἐμβεβαυῖαν,

(Hesiod 1914, v. 9-11)


Clio

Muse, perhaps Clio, the muse of history, reading a scroll
(Attic red-figure lekythos, Boeotia, c. 430 BC)
 
https://en.wikipedia.org/wiki/Muses


Ossa, also called Pheme, is the goddess of fame and gossip, Latin Fama. Ovid calls her the "tattling Rumor" (fama loquax) who is "swollen out of truth from small beginning to a wicked lie" (veris addere falsa) (Ovidius 1922, IX, 137-139). Ovidius describes her house as follows:


There is a spot convenient in the center of the world,
between the land and sea and the wide heavens,
the meeting of the threefold universe.
From there is seen all things that anywhere
exist, although in distant regions far;
and there all sounds of earth and space are heard.
Fame is possessor of this chosen place,
and has her habitation in a tower,
which aids her view from that exalted highs.
And she has fixed there numerous avenues,
and openings, a thousand, to her tower
and no gates with closed entrance, for the house
is open, nicht and day, of sounding brass,
re-echoing the tones of every voice.
It must repeat whatever it may hear;
and there's no rest, and silence in no part.


Orbe locus medio est inter terrasque fretumque
caelestesque plagas, triplicis confinia mundi:
unde quod est usquam, quamvis regionibus absit,
inspicitur, penetratque cavas vox omnis ad aures.
Fama tenet summaque domum sibi legit in arce,
innumerosque aditus ac mille foramina tectis
addidit, et nullis inclusit limina portis:
nocte dieque patet. 
tota est ex aere sonanti,
tota fremit vocesque refert iteratque, quod audit.
nulla quies intus nullaque silentia parte.

(Ovidius 1892, XII 39-48)


JW
                    Baur

Johann Wilhelm Baur (1607-1640): Ovid. Met. XII, 39-63
J.W. Baur: https://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Wilhelm_Baur
Ivan Redi: House of Fame: http://ivanredi.com/house-of-fame/fama_baur12/

The myth tells how Theseus after killing the Minotaur and sailing back to Athens, forgot to put up the white sails announcing his success. His father, believing that he was dead, threw himself off a cliff of Sounion into the sea.

The following analysis of the concepts of pseudangelía and pseudángelos is part of a messaging theory or angeletics (Capurro and Holgate 2011). The concepts of angelia, angelos, angello (message, messenger, to inform/announce) and the composita pseudangelia, pseudangelos, pseudangeleo (false message, false messenger, misinformation), documented in ancient Greek (Liddell and Scott 1940) [1],  are paradigmatic with regard to the phenomenon of communication in the Greek polis. This analysis might help to better understand the kind of message societies we live in today.

Excerpt from: http://www.capurro.de/pseudangelia_english.html
Version in German


Virtual Seminar

Pseudangelia – Pseudangelos
On False Messages and Messengers in Ancient Greece
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 http://www.capurro.de/pseudangelia_english.html


with Maria Bottis, Professor of Information Ethics and Law and colleagues
Evangelos Protopapakis, Costas Popotas, Nikos Koutras,
Akis Pavlogiannis, Vicky Ganatsiou, Pak Hang-Wong

Ionian University Corfu, Greece, April 21, 2020

Questions by graduate students
and
tentative answers
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1. Maria Bitsikokou

Some comments: This article is important because it is timeless and current, as it deals with information dissemination, which is ontologically linked to psychology and the emancipation of the masses and societies. The article captures what we all often mention, but do not really understand: information both creates and promotes history. Based on information, the leader or the recipient of the information makes decisions, which produce historical facts. Simultaneously, we have the development of a network of misinformation as a form of war. The party that has the best and accurate information will win. Information (and misinformation) makes history: whoever has the power to spread it (today: economic giants who control the media, Louis's second criterion over time) also controls the production of history. Information is a necessary and vital element for the imposition of 'absolute truth' by the mechanisms of power; information can also be transformed into propagandistic 'clichés', which are largely wrong.

QUESTION 1: Is there a reliable way for societies to react or should the doctrine of power be considered fatal in the dissemination of information?

ANSWER: Power is based on "the best and accurate information" no less than on the possibility of misinformation (incorrect information) and disinformation (deliberately misleading information). Both can be checked in different forms and with different methods, and media, of which science and free press are basic to modern democracies. The internet opened the possibility to democratize information by making it easily and globally accessible but it created new forms and degrees of negation of freedom of information that you address. Democratic societies (re-)act on the basis of the Rule of Law and policies aiming to overcome the digital divide. I don't think that the "doctrine of power" is "fatal in the dissemination of information." But there is a tendency in human nature to give up its freedom, "voluntary servitude" as Étienne de la Boétie called it. The best remedy against it is education.

QUESTION 2: Can we today (through modern media) talk about substantial evaluation of disseminated information or is freedom of opinion a propaganda of the powerful and an illusion of societies?

ANSWER: Modern media created an information environment that can be understood as an achievement of the ideals of the Enlightenment. But this achievement is ambivalent as Max Horkheimer and Theodor W. Adorno analyzed in the "Dialectic of Enlightenment" (1947). Since then, this ambivalence has become apparent. In many societies freedom of opinion is, indeed, misused as "propaganda of the powerful". In such cases, media become what Karl Marx said about religion as "opium of the people".

QUESTION 3: What are the sanctions of the instigators and traffickers of misinformation? Were there similar sanctions in antiquity? Example: "Saddam has weapons of mass destruction" (Bush 2001). Under the Bush doctrine, a tenyear war on terror begins. Bush's allegations were never substantiated and were recorded in history as false. Should sanctions have been imposed for governmental misinformation, or for reasons of public interest (which reinforce manipulation by the governors) should this behavior remain unpunished? The same goes for propaganda being launched in a central governmental campaign.

ANSWER: In a globalized world legal sanctions are difficult to implement because what is seen as illegal in a country is not considered such in another country. We still lack a common legal basis of the internet similarly to, for instance, Law on International Waters or Air and Space Law.

QUESTION 4: Do you feel that we are living in an age of post-democracy and freedom, in which power belongs to these media giants, while ideologically, constitutionally guaranteed, they are being challenged?

ANSWER: The concept of democracy has changed since ancient Greece through Modernity and in today's media societies in which the power of media transform democracy into mediocracy. This is particularly the case in a digitally globalized world.

2. Panagiotis Voros

QUESTION 1: In your paper you mention: "Media revolutions such as printing and digital technology lead not only to a "structural transformation of the public sphere" but also of the relation between the public and the private'. Could you develop somewhat more this thought? As antiquity and modernity have major social and technological differences, what has substantively changed in the way of transferring the news and information to the public?

ANSWER: "Structural transformation of the public sphere" is a quote of Jürgen Habermas "Strukturwandel der Öffentlichkeit" (1962). Habermas' thesis deals with the change of the public sphere since the 19th century. In his analysis the issue of privacy remains in the background. Since internet we have a new kind of public sphere in which privacy has become a major topic. This is why I say that we experience a situation in which the relation between the public and the private spheres has changed. In a world in which everything is supposed to be public, the question about the private sphere becomes virulent.

QUESTION 2: Is fake news (in all senses of falsity) the same/less/more easy to disseminate today in relation to the past?

ANSWER: It depends on by whom! It is easier today by anybody who has the technical knowledge and the incentive to do harm for whatever purposes. In the past this was more restricted to those who had political, military and economic power.

3. Eleni Balou

QUESTION 1: In page 6, you mention that in a city state, a wealthy or noble man would be considered more credible and trustworthy from a poor or low class man. Do you believe that credibility of the person transferring information depends upon his social or financial position and why? (same question expressed, after Eleni, by another student, Anna Katsani).

ANSWER: My statement is restricted to the ancient Greek polis but it can be enlarged to other political contexts in Antiquity as well and in the Middle Ages and Modernity. A social and political position implies that the person has won a reputation in society upon which his (mostly his) trustworthiness is linked to. In knowledge based societies since Modernity the basis of truth and trustworthiness is given also by the academic and/or scientific status of a person as well as of the institution to which her or she belongs to. In other words, truth and trustworthiness are not only an issue with regard to a criticalmethodological knowledge process but are related also to institutions, apparatuses, theoretical presuppositions etc. in a word to "paradigms" (Th. Kuhn) that support the credibility of such knowledge.

QUESTION 2: Under Aristotle, (your paper, page 10), it is in the interest of a tyrant to make his subjects poor, so as to be able to bear the cost of his bodyguard. Do we live today in a form of this tyranny and if yes, who is this politically expressed?

ANSWER: Aristotle says that "it is a device of tyranny (tous archoménous turannikón) to make subjects poor (to pénetas poiein), so that a guard may not be kept (méte phylaké tréphetai), and also that the people being busy with their daily affairs may not have leisure (ascholoi) to plot against their ruler (epibouleuein)" (Polit. 5, 1313 b 19-20). There are different ways in which a democracy, a tyranny or an oligarchy can deteriorate as analyzed by Aristotle in Book 5 of the Politeia. In Pol. 5, 1324 a 20 he writes that democracies change mainly because of the dissolute life (aselgeian) of the leaders: αἱ μὲν οὖν δημοκρατίαι μάλιστα μεταβάλλουσι διὰ τὴν τῶν δημαγωγῶν ἀσέλγειαν This is what we observe in many cases today.

QUESTION 3: What is the percentage that today, in this pandemic, most of the news is false? Do you agree or disagree with the view of Clausewitz that people's fear becomes the new power of lies and falsities? (page 19)

ANSWER. I am sorry not being able to answer your first question in all its complexity. I can only give you an example concerning Bolsonaro's Brazil. What I know from what Brazilian colleagues tell me the percentage is high. People's fear is indeed a main reason why lies and falsities multiply. This is true from a psychoanalytic perspective and also in a political sense.

4. Eleni Iseri

QUESTION: In the Fourth Gospel Reading of Maundy Thursday, John (18, 29-38) mentions the critical question of Pilate to Jesus: "What is the truth?". The Nazarene, perhaps feeling the epidermal approach to the question, remains silent. Is superficial skepticism about the truth not only ungrounded, but also self-serving? Is it possible that we do not want to lose the comfort of our cognitive patterns by risking our power, self-interests and status quo?

ANSWER: This was not a critical but a cynical question to which Jesus cannot give an answer since the answer is implied in the question itself: There is no truth, just power. Jesus had a message of love and freedom of which he gave testimony with his life and death.

5. Angie Georgota

QUESTION 1: Xenophon mentions Lysander's tactic of deceiving his Athenian opponents in the Aegean rivers and eventually with a fraud to win the naval battle that marked the end of the Peloponnesian War. Is this tactic of the Spartans immoral in your opinion? Do both sides have to be honest during the war?

ANSWER: Wikipedia on Lysander: "Through cunning strategy, Lysander totally defeated the Athenian fleet, in 405 BC, at the Battle of Aegospotami, destroying 168 ships and capturing some three or four thousand Athenian sailors." "Cunning strategy" is what the myth calls metis. Was Lysander's tactic immoral? I learned from Marcel Detienne and Jean-Pierre Vernant as well as from Aristotle that tactic is not per se immoral but amoral. It depends on the strategy and the goals it is supposed to be useful for. Who was Lysander? A friend of Cyrus the Younger? A Spartan navarch who defeated the Athenians and ordered the assassination of Alcibiades and who established the oligarchy of the Thirty Tyrants in Athens? A corrupt capitalist? I am not a historian and cannot make a sound statement about Lysander's life, particularly in the context of Xenophon's Hellenika, Book II. It would be very interesting to analyze en détail this book and other sources from an angeletic perspective, i.e. considering the kind of information, misinformation, and disinformation that took place before, during and after the battle(s).
In Hellenika 2,2,3 Xenophon writes:

It was at night that the Paralus arrived at Athens with tidings [news] (elégeito) of the disaster (symphorá), and a sound of wailing ran from Piraeus through the long walls to the city, one man passing on the news to another (parangellon); and during that night no one slept, all mourning, not for the lost alone, but far more for their own selves, thinking that they would suffer such treatment as they had visited upon the Melians, colonists of the Lacedaemonians, after reducing them by siege, and upon the Histiaeans and Scionaeans and Toronaeans and Aeginetans and many other Greek peoples.

ἐν δὲ ταῖς Ἀθήναις τῆς Παράλου ἀφικομένης νυκτὸς ἐλέγετο ἡ συμφορά, καὶ οἰμωγὴ ἐκ τοῦ Πειραιῶς διὰ τῶν μακρῶν τειχῶν εἰς ἄστυ διῆκεν, ὁ ἕτερος τῷ ἑτέρῳ παραγγέλλων: ὥστ᾽ ἐκείνης τῆς νυκτὸς οὐδεὶς ἐκοιμήθη, οὐ μόνον τοὺς ἀπολωλότας πενθοῦντες, ἀλλὰ πολὺ μᾶλλον ἔτι αὐτοὶ ἑαυτούς, πείσεσθαι νομίζοντες οἷα ἐποίησαν Μηλίους τε Λακεδαιμονίων ἀποίκους ὄντας, κρατήσαντες πολιορκίᾳ, καὶ Ἱστιαιέας καὶ Σκιωναίους καὶ Τορωναίους καὶ Αἰγινήτας καὶ ἄλλους πολλοὺς τῶν Ἑλλήνων.
 

Wikipedia on Páralos: The Paralus or Paralos (Greek: Πάραλος, "sea-side"; named after a mythological son of Poseidon), was an Athenian sacred ship and a messenger trireme of the Athenian navy during the late 5th century BC. Its crew were known for their vehement pro-democracy views. It played a notable role in several episodes of the Peloponnesian War. Páralos was a trustworthy messenger for the Athenians. Lysander used, as you write, all kinds of trickery "eventually with a fraud" in order to win the naval battle(s). He was, from the perspective of Athenian democracy and from today's defenders of democracy, a pseudangelos.

QUESTION 2: Aristotle considers wisdom a virtue that leads to bliss. Wisdom in practice means critical thinking, weighing the right and wrong, keeping the measure in your decisions and it is a personal struggle of the individual. How much in today's society can a person filter the information he receives from school, family, media, etc.?

ANSWER: Aristotle makes a difference between wisdom (sophia) or knowledge of what is permanent, and ethical thinking or prudence (phronesis) dealing with human praxis as what is changing. He considers the human realm (ta anthropina) as dealing with changing situations where decision must be taken according to what seems to be good for human life as a whole. Today's society is not the one of Greek polis but of the modern Hobbesian state, including its development into colonial powers until today's international unions of different kind. How much can an individual today "filter the information" he receives from different sources? This question shows in all its complexity how far and how near we are from pseudangelia and pseudangelos in ancient Greece. Reflecting historically on this difference, i.e., becoming aware of who we were and how we became who we are is the first step to reflect critically on the issue of the society of disinformation we live in today and on the possibilities of transforming ourselves as individuals and societies.

QUESTION 3: Odysseus returned home with fraud as an ally (Trojan Horse, Cyclops, Circe, Calypso). Should this be emphasized in schools and should we not put so much emphasis on his philanthropy, faithfulness and nostalgia? What do we ultimately teach as right?

ANSWER: We should avoid idealizations and moral condemnations by showing the human being Odysseus in all its failings and his being cunning (polutropon) — an ambivalent Odysseus giving rise to ethical questions.

QUESTION 4: Fame was personified in ancient Greece. Today we deify the power of the media. Is that how we are relieved of our responsibility to be vigilant?

ANSWER: Critical media education is a key issue in order to promote responsibility.

6. Olga Gianni

QUESTION: Is it possible that, whether news are true of false to us, is not so much related to the truth or falsity of the news themselves, or to the motive of the news sender, but it is more related to our own need to deceive ourselves and hear what we want to hear?

ANSWER: Our need to deceive ourselves becoming our own pseudangelos has its origin in our fear to face the human condition. There are different forms to deal with the conditio humana such as "sublimizing" (Freud) our frustration through love, art, music, thinking, or imagination, but also through trickering and filtering messages that do not fit into our personal and political life projects. In German we say: Wie man in den Wald hinein ruft, so schallt es heraus. How one shouts into the forest, it echoes back. Echo was a loquatious nymph loved by Zeus. Hera became suspicious. Echo tried to protect Zeus (or he ordered her to do so) and Hera (as she realized the truth!) made her only able to speak the last words spoken to her. Maybe this is what happens in most of our so-called social networks!

7. Penelope Vakirtzi

QUESTION: Is it better to develop AI systems to diagnose fake news or to educate people towards detecting them?

ANSWER: Both strategies are necessary, but without educating people, AI systems alone do not make us more but less critical and less able to lead our lives by ourselves.

8.  Ionannis

QUESTION: Which category of false news as classified by Froehlich is potentially more dangerous to the democratic state?

ANSWER: This depends on the situation. Tom Froehlich gives specific examples to each kind of false news and the different consequences they had and can have.

9. Maria Lámprou

QUESTION: Misinforming or as it is widely known fake news, whether intentional or because of carelessness, has nowadays grown to a worrying degree and covers every aspect of our social life. Where do you attribute this rapid increase in misinformation nowadays?

ANSWER: The reason is mainly, I believe, that we have created a technical system where (almost) everybody can spread (fake) news all the time and everywhere. In order to deal with this new situation we need different kinds of social immune systems such as free press, law and (technical) education that allow us to defend ourselves from what was called in former times information overload.


ANNEX 1

July 26, 2020

Epidaurus: Aischylos: Persians, July 25 2020
http://www.capurro.de/gesehen.html#259

Aischylos, Persians

Source

Ἄγγελος

ἦρξεν μέν δέσποινατοῦ παντὸς κακοῦ
φανεὶς ἀλάστωρ  κακὸς δαίμων ποθέν.
355ἀνὴρ γὰρ Ἕλλην ἐξ Ἀθηναίων στρατοῦ
ἐλθὼν ἔλεξε παιδὶ σῷ Ξέρξῃ τάδε,
ὡς εἰ μελαίνης νυκτὸς ἵξεται κνέφας,
Ἕλληνες οὐ μενοῖενἀλλὰ σέλμασιν
ναῶν ἐπανθορόντες ἄλλος ἄλλοσε
360δρασμῷ κρυφαίῳ βίοτον ἐκσωσοίατο.
 δ᾽ εὐθὺς ὡς ἤκουσενοὐ ξυνεὶς δόλον
Ἕλληνος ἀνδρὸς οὐδὲ τὸν θεῶν φθόνον,
πᾶσιν προφωνεῖ τόνδε ναυάρχοις λόγον,
εὖτ᾽ ἂν φλέγων ἀκτῖσιν ἥλιος χθόνα
365λήξῃκνέφας δὲ τέμενος αἰθέρος λάβῃ,
τάξαι νεῶν στῖφος μὲν ἐν στοίχοις τρισὶν
ἔκπλους φυλάσσειν καὶ πόρους ἁλιρρόθους,
ἄλλας δὲ κύκλῳ νῆσον Αἴαντος πέριξ:
ὡς εἰ μόρον φευξοίαθ᾽ Ἕλληνες κακόν,
370ναυσὶν κρυφαίως δρασμὸν εὑρόντες τινά,
πᾶσιν στέρεσθαι κρατὸς ἦν προκείμενον.
τοσαῦτ᾽ ἔλεξε κάρθ᾽ ὑπ᾽ εὐθύμου φρενός:
οὐ γὰρ τὸ μέλλον ἐκ θεῶν ἠπίστατο.
οἱ δ᾽ οὐκ ἀκόσμωςἀλλὰ πειθάρχῳ φρενὶ
375δεῖπνόν τ᾽ ἐπορσύνοντοναυβάτης τ᾽ ἀνὴρ
τροποῦτο κώπην σκαλμὸν ἀμφ᾽ εὐήρετμον.
ἐπεὶ δὲ φέγγος ἡλίου κατέφθιτο
καὶ νὺξ ἐπῄειπᾶς ἀνὴρ κώπης ἄναξ
ἐς ναῦν ἐχώρει πᾶς θ᾽ ὅπλων ἐπιστάτης:
380τάξις δὲ τάξιν παρεκάλει νεὼς μακρᾶς:
πλέουσι δ᾽ ὡς ἕκαστος ἦν τεταγμένος,
καὶ πάννυχοι δὴ διάπλοον καθίστασαν
ναῶν ἄνακτες πάντα ναυτικὸν λεών.
καὶ νὺξ ἐχώρεικοὐ μάλ᾽ Ἑλλήνων στρατὸς
385κρυφαῖον ἔκπλουν οὐδαμῇ καθίστατο:
ἐπεί γε μέντοι λευκόπωλος ἡμέρα
πᾶσαν κατέσχε γαῖαν εὐφεγγὴς ἰδεῖν,
πρῶτον μὲν ἠχῇ κέλαδος Ἑλλήνων πάρα
μολπηδὸν ηὐφήμησενὄρθιον δ᾽ ἅμα
390ἀντηλάλαξε νησιώτιδος πέτρας
ἠχώφόβος δὲ πᾶσι βαρβάροις παρῆν
γνώμης ἀποσφαλεῖσινοὐ γὰρ ὡς φυγῇ
παιᾶν᾽ ἐφύμνουν σεμνὸν Ἕλληνες τότε,
ἀλλ᾽ ἐς μάχην ὁρμῶντες εὐψύχῳ θράσει:


395
σάλπιγξ δ᾽ ἀϋτῇ πάντ᾽ ἐκεῖν᾽ ἐπέφλεγεν.
εὐθὺς δὲ κώπης ῥοθιάδος ξυνεμβολῇ
ἔπαισαν ἅλμην βρύχιον ἐκ κελεύματος,
θοῶς δὲ πάντες ἦσαν ἐκφανεῖς ἰδεῖν.
τὸ δεξιὸν μὲν πρῶτον εὐτάκτως κέρας
400ἡγεῖτο κόσμῳδεύτερον δ᾽  πᾶς στόλος
ἐπεξεχώρεικαὶ παρῆν ὁμοῦ κλύειν
πολλὴν βοήν, ‘ παῖδες Ἑλλήνων ἴτε,
ἐλευθεροῦτε πατρίδ᾽ἐλευθεροῦτε δὲ
παῖδαςγυναῖκαςθεῶν τέ πατρῴων ἕδη,
405θήκας τε προγόνωννῦν ὑπὲρ πάντων ἀγών.’
καὶ μὴν παρ᾽ ἡμῶν Περσίδος γλώσσης ῥόθος
ὑπηντίαζεκοὐκέτ᾽ ἦν μέλλειν ἀκμή.
εὐθὺς δὲ ναῦς ἐν νηὶ χαλκήρη στόλον
ἔπαισενἦρξε δ᾽ ἐμβολῆς Ἑλληνικὴ
410ναῦςκἀποθραύει πάντα Φοινίσσης νεὼς
κόρυμβ᾽ἐπ᾽ ἄλλην δ᾽ ἄλλος ηὔθυνεν δόρυ.
τὰ πρῶτα μέν νυν ῥεῦμα Περσικοῦ στρατοῦ
ἀντεῖχενὡς δὲ πλῆθος ἐν στενῷ νεῶν
ἤθροιστ᾽ ἀρωγὴ δ᾽ οὔτις ἀλλήλοις παρῆν,
415αὐτοὶ δ᾽ ὑφ᾽ αὑτῶν ἐμβόλοις χαλκοστόμοις
παίοντ᾽ἔθραυον πάντα κωπήρη στόλον,
Ἑλληνικαί τε νῆες οὐκ ἀφρασμόνως
κύκλῳ πέριξ ἔθεινονὑπτιοῦτο δὲ
σκάφη νεῶνθάλασσα δ᾽ οὐκέτ᾽ ἦν ἰδεῖν,
420ναυαγίων πλήθουσα καὶ φόνου βροτῶν.
ἀκταὶ δὲ νεκρῶν χοιράδες τ᾽ ἐπλήθυον,
φυγῇ δ᾽ ἀκόσμῳ πᾶσα ναῦς ἠρέσσετο,
ὅσαιπερ ἦσαν βαρβάρου στρατεύματος.
τοὶ δ᾽ ὥστε θύννους  τιν᾽ ἰχθύων βόλον
425ἀγαῖσι κωπῶν θραύμασίν τ᾽ ἐρειπίων
ἔπαιονἐρράχιζονοἰμωγὴ δ᾽ ὁμοῦ
κωκύμασιν κατεῖχε πελαγίαν ἅλα,
ἕως κελαινῆς νυκτὸς ὄμμ᾽ ἀφείλετο.
κακῶν δὲ πλῆθοςοὐδ᾽ ἂν εἰ δέκ᾽ ἤματα
430στοιχηγοροίηνοὐκ ἂν ἐκπλήσαιμί σοι.
εὖ γὰρ τόδ᾽ ἴσθιμηδάμ᾽ ἡμέρᾳ μιᾷ
πλῆθος τοσουτάριθμον ἀνθρώπων θανεῖν.

 

Messenger

My Queen, some destructive power or evil spirit, appearing from somewhere or other, caused the beginning of our utter rout. [355]

A Hellene, from the Athenian host, came to your son Xerxes and told this tale: that, when the gloom of black night should set in, the Hellenes would not remain in place, but, springing upon the rowing benches of their ships, would seek, some here, some there, [360] to preserve their lives by stealthy flight.

But Xerxes, when he heard this, comprehending neither the cleverness [οὐ ξυνεὶς δόλον] of the Greek or that the gods grudged him success, straightway gave all his captains orders to this effect—that, when the sun had ceased to illumine the earth with his beams, [365] and darkness had covered the region of the sky, they should bring up in a tight group the main body of the fleet, disposed in triple line, to bar the exits and the sounding straits, and station other ships in a circle around the island of Ajax.

He gave them a warning too that, should the Hellenes escape an evil doom, [370] finding by stealth some means of flight for their fleet, it had been decreed that every captain should lose his head. These commands he made with complete confidence of heart, since he knew not the issue intended by the gods.

Our crews then, with no lack of order but with an obedient spirit, [375] prepared their evening meal, while each sailor looped his oar about its thole-pin so that it fitted well. But when the light of the sun had faded and night drew on, each master of an oar and each man versed in arms went on board. [380] The long galleys cheered each other, line by line; and they held their course as each captain had been ordered, and all through the night the commanders of the fleet kept their whole force cruising to and fro across the strait. Night began to wane, [385] yet the fleet of the Hellenes in no way attempted to put forth by stealth. When, however, radiant Day with her white horses shone over all the land, a loud cheer like a song of triumph first rang out from the Hellenes, and, at the same instant, [390] clear from the island crags, an echo returned an answering cry. Terror fell on all the barbarians, balked of their purpose [γνώμης ἀποσφαλεῖσιν]; for then the Hellenes chanted their solemn paean, not as in flight, but as men rushing to the onset with the courage of gallant hearts.

[395] The trumpet with its blast set all their side afire, and instantly, at the word of command, with the even stroke of foaming oars they struck the briny deep. Swiftly they all came clear into view. Their right wing, well marshalled, [400] led on in orderly advance, next their whole army pressed on against us, and at the same time a loud shout met our ears: “On, you men of Hellas! Free your native land. Free your children, your wives, the temples of your fathers' gods, [405] and the tombs of your ancestors. Now you are fighting for all you have.” Then from our side arose in response the mingled clamor of Persian speech, and straightaway the ships dashed together their bronze prows. It was a ship of Hellas [410] that began the charge and chopped off in its entirety the curved stern of a Phoenician boat. Each captain drove his ship straight against some other ship. At first the stream of the Persian army held its own. When, however, the mass of our ships had been crowded in the narrows, and none could render another aid, [415] and each crashed its bronze prow against each of its own line, they splintered their whole bank of oars. Then the Hellenic galleys, not heedless of their chance, hemmed them in and battered them on every side. The hulls of our vessels rolled over, and the sea was hidden from our sight, [420] strewn as it was with wrecks and slaughtered men. The shores and reefs were crowded with our dead, and every ship that formed a part of the barbarian fleet plied its oars in disorderly flight. But, as if our men were tuna or some haul of fish, [425] the foe kept striking and hacking them with broken oars and fragments of wrecked ships. Groans and shrieks together filled the open sea until the face of black night hid the scene. But as for the the full extent of our disasters, this, even if I had ten days in succession to do so, I could not describe to you. [430] However, you can be sure that so great a multitude of men never perished in a single day.


ANNEX 2

July 26, 2020


Wikipedia: Zhuge Liang

 

Some books popularly attributed to Zhuge Liang can be found today. For example, the Thirty-Six Stratagems, and Mastering the Art of War (not to be confused with Sun Tzu's The Art of War) are two commonly available works attributed to Zhuge Liang. Supposedly, his mastery of infantry and cavalry formation tactics, based on the Taoist classic I Ching, were unrivalled. His memorial, the Chu Shi Biao, written prior to the Northern Expeditions, provided a salutary reflection of his unwavering loyalty to the state of Shu. The memorial moved some readers to tears. In addition, he wrote Admonition to His Son (諸葛亮誡子書) in which he reflected on his humbleness and frugality in pursuit of a meaningful life.

Wikipedia: Thirty-Six Stratagems

 

The Thirty-Six Stratagems is a Chinese essay used to illustrate a series of stratagems used in politics, war, and civil interaction.

Its focus on the use of cunning and deception both on the battlefield and in court have drawn comparisons to Sun Tzu's The Art of War. Zhang Yingyu's The Book of Swindles, a late-Ming-dynasty work focused on the realms of commerce and civil society, shares some thematic similarities.





To be digital, or not to be


Wir wohnen am Rande des zerfallenden amerikanischen Imperiums in der es zur Zeit, wie sie richtig anmerken, die potestas herrscht, eine an seinem Amt gebundene vor allem militärische Herrschaftsmacht. Kürzlich prallte Trump (Jahrgang 1946) mit der wohl obszönen Bemerkung, sein "nuclear button" wäre "bigger and more powerful" als der von Kim Jong-un (Jahrgang 1984) [12]

Im Jahr 60 v.Chr., ein Jahr vor Julius Caesar (100-44 v.Chr.) Konsulat, schreibt Cicero (106-43 v.Chr.) seinem Freund Atticus: "Denn, um das mit knappen Worten zusammenzufassen, was sich seit Deiner Abreise zugetragen hat, Du stellst notwendigerweise laut fest, daß die römischen Sachen (res romanas)  nicht länger bestehen können." (Cicero [7] I, 18, 2 ). Immer wieder warnt Cicero davor, dass seine Briefe  "abgefangen werden können" ("meae litterae interceptae") (Cicero [8] III, 7. 3). Der Austausch von schriftlichen oder mündlichen messages, war immer schon riskant auch und gerade in einer Zeit wie unsrige, in der, im Gegensatz zum Römischen Imperium, eine zuvor nie gekannte interaktive Informationsfreiheit herrscht, die aber zugleich von wenigen privaten und staatlichen players hinter und manchmal sogar zynischerweise vor den Kulissen beherrscht und gesteuert wird. Der auf seine Freiheit stolze Mensch der Neuzeit, Trump in diesem Fall, entpuppt sich immer mehr als eine digitale Marionette, wobei sein Digitalsein keineswegs etwas Nebensächliches gegenüber dem analogen Leben mehr ist, sondern sich immer mehr als die Bühne in der sich heutige Machtspiele jedweder Art abspielen. To be digital, or not to be, das ist die Frage.

Mit dem Ausdruck "uns (auch von uns selbst) zu Geiseln machen" wollte ich auf die sokratische Kerntugend der enkrateia (Selbstbeherrschung) hinweisen. Sie zielt darauf hin, die Stärke zur Entschlossenheit gegenüber Wahlmöglichkeiten in sich selbst zu suchen und dabei sich dem Risiko des Scheiterns aussetzen. Das Ausgesetztsein auf Risiken bezüglich der einen oder anderen Wahl findet sowohl im praktischen, etwa sportlichen, als auch in theoretischen Dingen statt. Sich den Risiken des Lebens zu stellen, das eigene Leben als grundsätzlich für unberechenbar erkennen, bedeutet nicht darauf warten, dass andere für mich entscheiden, wodurch ich mich zu Geiseln von ihnen oder von meiner eigenen Unentschlossenheit mache. Den Zufall (Griechisch: tyche, Latein: fortuna) als eine das menschliche Leben bestimmende Dimension wahrzunehmen, war immer schwierig und ist es in verstärktem Maße, aufgrund von vielfältigen durchaus nützliche Anwendungen der digitalen Technologie, auch noch heute. Wir wollen so wenig wie möglich Dinge dem Zufall überlassen, vor allem seitdem wir in säkularen Gesellschaften leben und mit der göttlichen Vorsehung nicht mehr rechnen. Die digitale Technologie stellt uns vor der ethischen Herausforderung, wann, für wen, in welchen Kontexten, für wie lange und in welchem Ausmaß es Sinn macht, dass nicht nur andere Menschen oder staatliche Institutionen wie beim Wohlfahrtstaat oder beim Willen des privaten Mäzenatentums, sondern immer mehr Algorithmen und deren staatlichen oder privaten Erfinder und Betreiber überlassen, anstatt unser Leben aus uns selbst heraus zu übernehmen. Im zweiten Buch seiner "Physik" weist Aristoteles darauf hin, dass menschliche praxis auf einer Form von Ursache (aitia) beruht, die er kata tyche nennt und dem Zufall bei Naturprozessen (kat'automatos) entspricht (Aristoteles [1]: II, 4, 195 b 31 ff). Ein verschulter Aristotelismus hat uns über Jahrhunderte davon überzeugen wollen, dass der Philosoph alles im menschlichen Leben und in der Natur aus den vier bekannten Ursachen her verstanden wissen wollte, die in ihrer lateinischen Übersetzung (causa formalis, materialis, efficiens, finalis) zum Standardwissen seit dem Mittelalter wurden.

Sie schreiben wohl mit Hinweis auf Freud: "Erschreckt fragt man sich: In wieweit kann man Herr im Haus der Welt sein, wenn man so wenig Herr im eigenen Hause ist?" Eine Verfallsform dieses "Herr im eigenen Haus der Welt zu sein" ist diejenige, die zwar die Kraft in sich selbst sucht, aber die Macht des Zufalls vergisst und sich dann in Wahnvorstellungen von einer unbegrenzten Macht träumt, die nicht mehr mit der aus der Begrenzung menschlichen Lebens und Wissen sie ergebenden Risiken entsteht. Eine Gefahr, die die Griechen mit dem Ausdruck hybris kennzeichneten und in der Kunst sowie im praktisch-politischen Leben geiselten. Der Impetus des sokratischen Nicht-Wissens beruht nicht in einer falschen Bescheidenheit, sondern in der Erkenntnis, dass wenn wir glauben, etwas zweifelsfrei zu wissen, das Entscheidende über uns selbst übersehen. Die echte enkrateia schöpft also aus dieser Kraft des Zweifels, die sich im Dialog ausspricht und Platz in sich macht, für das, was der andere zu sagen hat nach dem Motto: others first!

Kehren wir aber zurück zu Alexander und seiner angeblichen Art mit einem für seine Ambitionen bedeutenden Knoten fertig zu werden, die er, so geht die Sage, mit physischer Kraft anstelle mit jener Art von praktischer Intelligenz, welche die Griechen metis nannten zu lösen glaubte. Metis spielt eine entscheidende Rolle bei solchen Tätigkeiten wie das Steuern eines Schiffes – man könnte aber auch sagen: eines Staates, oder des eigenen Lebens –, wo die praktische Erfahrung darüber, was üblicherweise zu tun ist und von Wetter erwartet werden kann, sich aber stets für unberechenbare Situationen offen hält und die eine oder andere riskante aber schlaue, heute würde man sagen coole, Entscheidung trifft. Marcel Detienne und Jean-Pierre Vernant haben ein schönes Buch darüber geschrieben [10]. Womöglich stimmt die populäre Version des Alexander durch seinen Schwert mit physischer Kraft durchschlagenden Knoten anstelle diesen aus dem Polzapfen durch Herausziehen des Deichselnagels zu lösen, nicht, was die Lösung nach Art der metis gewesen war oder wäre.

Knoten sowie Netze sind ambivalent wie die Kulturgeschichte zeigt. Sie können Leben retten oder auch Freiheitsentzug bedeuten, mit vielen Möglichkeiten dazwischen wobei, besonders  seit der Neuzeit, die positiven Konnotationen der Netzmetapher überwiegen. Was ist ein Netz? Ich habe eine Antwort darauf zu geben versucht, die so lautet:

"Wir benutzen zwar die heutigen informationstechnischen Netze, als ob sie bloß Werkzeuge wären, in Wahrheit aber sind wir selbst netzartig, wobei es bei dieser Kennzeichnung offen bleibt, was das Besondere des Netzwesens Mensch [24] ausmacht. Wir sind Mit-Teilende oder In-Formierende sowie zugleich die von den Netzen her Bestimmten und In-Formierten. Wir sind die in symbolischen und technischen Gestalten Lebenden, die das Naturleben in von uns geschaffenen technischen Netzen auffangen und uns dabei selbst reformieren, deformieren und transformieren. Wir suchen auch im neuen informationstechnischen Labyrinth nach einem Ariadnefaden. Der ist aber, so Ekkehard Martens, "gerissen, hoffentlich" und er fügt hinzu "Wir müssen endlich damit ernstmachen, ihn weiterzuspinnen, mit dem Kopf, aus dem Bauch und mit der Hand. Dabei gilt es gelassen zu unterscheiden, was in unserer  Hand liegt und was nicht, auch, wann uns kreatives Denken und Handeln bloß als  fremde Leistung abverlangt wird und wann es eine notwendige und befriedigende Äußerung menschlichen Daseins ist." [22, 101]". [5] 

Auszug aus: http://www.capurro.de/leibold.html

Roboethik

 

Wir leben heute, im digitalen Zeitalter, in einer Welt der Roboter (genitivus obiectivus). Damit will ich nicht sagen, dass die Roboter etwa das Subjekt der Geschichte oder die Herrscher der Welt wären, sondern dass sie immer stärker unseren Lebensalltag prägen. Menschsein geschieht ursprünglich immer als Pluralität und mit Bezug auf eine gemeinsam erschlossene Welt von Bedeutungs- und Verweisungszusammenhängen. Diese scheinbar selbstverständlich klingende Aussage stellt in Wahrheit die moderne Selbstdeutung des Menschen als eines eingekapselten von den anderen und der gemeinsamen Welt getrennten Subjekts in Frage. Diese Deutung des Menschseins wurde vom Schweizer Daseinsanalytiker Medard Boss (1903-1990) in Zusammenarbeit mit Martin Heidegger theoretisch expliziert und in die Praxis umgesetzt (Boss 1975). Menschliches Zusammensein findet auf der Basis von geschichtlich sich wandelnden Normen und Werten statt, die eine Schutzfunktion haben oder ein symbolisches "Immunsystem" bilden (Sloterdijk 2009). Immunsysteme, ob biologische oder symbolische, werden ständig mit Herausforderungen aus der natürlichen oder sozialen Umwelt konfrontiert. Was alle Lebewesen sozusagen von sich aus tun, müssen wir Menschen in Bezug auf unsere symbolischen Immunsysteme reflexiv vollziehen. Wir nennen Ethik eine solche Reflexion über soziale Immunsysteme. Es ist daher auch von entscheidender Bedeutung zu unterscheiden zwischen der Ethik als einer kritischen Reflexion und ihrem  Gegenstand, nämlich die menschlichen Sitten und Gebräuche, wovon sich das Wort Moral (Lat. mos/mores) ableitet. Dieses Verständnis der Begriffe Ethik und Moral unterscheidet sich von der Vorstellung, Ethik wäre eine Reflexion, die sich mit dem Handeln eines einzelnen Menschen beschäftigt, während Moral auf allgemeine oder universale Regeln abziele. Ich folge der Auffassung des französischen Philosophen Michel Foucault, der Ethik als Problematisierung von Moral versteht (Foucault 1983).

Wenn also von Roboethik die Rede ist – der Begriff roboethics wurde vom italienischen Ingenieur und Robotik-Forscher Gianmarco Verrugio 2004 eingeführt (Verrugio und Operto 2006)  – handelt es sich um eine kritische Reflexion über jene implizite oder explizite Annahmen, die dem so genannten Handeln von Robotern zugrunde liegen. Roboter sind keine "moralischen Maschinen" (Wallach und Allen 2009; Capurro und Nagel 2009), die für ihr Handeln verantwortlich gemacht werden können. Eine Einbindung von Robotern in das Geflecht von menschlichen Handlungsregeln in Form von in Algorithmen einprogrammierten moralischen oder rechtlichen Normen, macht aus Robotern keine Mitglieder des Zusammenspiels kontingenter Freiheiten, das menschliches Leben mit anderen in einer gemeinsamen Welt auszeichnet. Das bedeutet wiederum nicht, dass moralische Regeln und Maxime nicht in Robotern programmiert werden könnten oder sollten, wonach sie ihre Bewegungen entsprechend vorgegebener Ziele und in Bezug auf wohl definierte Kontexte verrichten. Ganz im Gegenteil.

Aber es ist ein Fehlschluss zu glauben, dass algorithmische Regeln an die Stelle menschlicher Reflexion über Ziele und Werte in kontingenten Situationen treten könnten. Exemplarisch zeigt sich dies an dem von der britischen Philosophin Philippa Foot (1920-2010) diskutierten "Trolley Problem", ob das Töten einer Person durch eine Straßenbahn seitens eines Weichenstellers, vorzuziehen ist, wenn er dadurch das Leben mehrerer Personen retten kann (Foot 1978). Das Problem ist weder existenziell noch algorithmisch lösbar, weil die jeweilige Situation in ihrer potentiellen Bedeutungsdichte bei diesem Gedankenexperiment unvorhersehbare Möglichkeiten ausschließt, die kein Algorithmus im Vorhinein erfassen kann. Für die Fehler von Algorithmen sind Menschen verantwortlich auch wenn die konkrete Zuschreibung dieser Verantwortung aus rechtlicher Sicht eine offene Frage ist. Wir erliegen der Illusion, wir könnten den Zufall aus dem menschlichen Leben ausschalten indem man gleich den Menschen selbst ausschaltet. Dieses Problem zeigt auch, worauf es letztlich bei Robotern ankommt, nämlich auf die Frage nach Bewegung und Ruhe und nach den jeweiligen Zielen. Diese hängen, im Gegensatz zu verschiedenen Arten von weitgehend aber nicht ausschließlich deterministisch und nicht teleologisch bestimmten Bewegungen in der Natur, allein vom menschlichen Handeln ab. Die Begriffe Ruhe und Bewegung sind also mehrdeutig. Der kategoriale Fehlschluss besteht darin, Bewegung auf Handeln zurückzuführen, anstatt einen Unterschied zu machen, der auch im Menschen selbst zu treffen ist. Dieser Unterschied wurde in der Scholastik, zum Beispiel bei Thomas von Aquin, als actus hominis oder von der Natur bestimmte Bewegung des Menschen vs. actus humanus, oder von der ratio bestimmtes Handeln, aufgefasst (Thomas v. Aquin 1922, I-2, I,I, c., 3). Der Begriff actus muss adjektivisch spezifiziert werden, um den kategorialen Fehler zu vermeiden. Im Falle des Trolleys ist auch zu überlegen, ob er nicht per Programm anhalten oder langsamer fahren könnte oder ...?

Im zweiten Buch der "Physik" schreibt Aristoteles, dass menschliches Handeln (praxis) einer besonderen Form von Kausalität ausgesetzt ist, nämlich "per Zufall" oder dia tyche, (Lateinisch: fortuna), deren Entsprechung im Bereich natürlicher Prozesse er to automaton (Lateinisch: sponte sua) nennt (Aristoteles 1950, II, 5). Von solchen zufälligen Ursachen wie Glück und Unglück, die wesensmäßig unbestimmt und zahllos sind, wissen Roboter nichts. Kein Algorithmus wird per definitionem je in der Lage sein, das Unberechenbare zu berechnen und Glück und Unglück im Leben eines Menschen zu bestimmen. Das sind Dimensionen, die sich dem Menschen öffnen, wenn er die zeitliche Dynamik des Geschehens in ihrer dreidimensionalen Qualität wahrnimmt, während Algorithmen auf einer eindimensionalen oder linearen Zeitvorstellung beruhen, auch wenn sie vorgeben lernfähig zu sein, ein Gedächtnis zu haben, data mining zu betreiben, und vor allem die Zukunft berechnen zu können. Das gilt auch ganz besonders für den kriegerischen Einsatz von Drohnen. Roboter haben keine Moral und erst Recht keine Ethik, sondern man kann lediglich moralische oder rechtliche Vorschriften einprogrammieren. Dabei muss man aber wissen, dass sie nicht in der Lage sind, ethisch darüber zu reflektieren, das Allgemeine auf den Einzelfall zu beziehen, die Sachverhalte als solche zu verstehen und das Ganze der jeweiligen Situation nicht aus den Augen zu verlieren. Wir müssen in diesen Fällen die anthropomorphe Diktion als eine Falle entlarven, ohne sie aber, in aufgeklärter Nutzung dieser Diktion, abzulehnen.

Wie wichtig und gewissermaßen natürlich die Unterscheidung zwischen Mensch und Roboter ist, zeigt die sogenannte Uncanny Valley (unheimliches Tal) Hypothese des japanischen Robotikers Masahiro Mori, wonach eine Akezptanzlücke in der Interaktion zwischen Mensch und Roboter dann entsteht, wenn der Anthropomorphismus nicht mehr als ein solcher wahrgenommen wird (Mori 1970). Es ist aber dann die Frage, für wen diese Akzeptanzproblematik entsteht, nicht nur in Bezug auf die vorauszusetzende Auffassung von Mensch und Roboter, die kulturell sehr unterschiedlich sein kann, sondern auch in Bezug auf die jeweilige Situation. Dieses Problem zeigt auch an, dass wir Roboethik-Forschung brauchen, die zugleich global und interkulturell geführt werden muss. Bei dieser Reflexion handelt es sich nicht nur um die Suche nach universellen Regeln für den Umgang mit Robotern und ihren von Algorithmen vorbestimmten Bewegungen, sondern auch um die Wahrnehmung unterschiedlicher Optionen von Lebensformen, in deren Kontext der Umgang mit Robotern stattfindet. Ferner ist zu bedenken, dass gleich ob Roboter ganz oder teilweise autonom handeln, um bei dieser anthropomorphen Diktion zu bleiben, oder sich aufgrund eines Algorithmus bewegen oder ruhen, sie dies im Horizont der digitalen Weltvernetzung tun. Damit ist zugleich gesagt, dass ihre Bewegungsfähigkeit und -ziele im Prinzip durch Dritte beeinflusst oder sogar ganz (fern-)bestimmt werden können. Es geht also um die Frage nach der security und nicht nur nach der safety oder nach dem Schutz der Integrität des Mensch-Roboter-Verhältnisses und ausgetauschter Daten. Damit berühren wir auch eine der Kernfragen der Informationsethik im Kontext der Robotertechnologie, nämlich die des Verhältnisses zwischen Privatheit und Öffentlichkeit (Capurro, Eldred, Nagel 2013). Die amerikanische Medienwissenschaftlerin und Ethikerin Helen Nissenbaum hat überzeugend dargestellt, dass Privatheit nicht etwas ist, was an Daten haftet, sondern dass es vom jeweiligen Kontext abhängt, in dem diese Daten freigegeben werden (Nissenbaum 2012). Es geht also darum die Integrität dieses Kontextes zu schützen. Das trifft ganz besonders für die Nutzung von Robotern zu. Denn Roboter sind in ihren vorgegebenen Zielen und algorithmisch bestimmten Bewegungsoptionen auf jeweilige Kontexte bezogen. Spyros Tzafestas, Professor an der School of Electrical and Computer Engineering der Athener National Technical University unterscheidet in seiner Monografie "Roboethics. A Navigating Overview" zwischen folgenden Anwendungsbereichen (Tzafestas 2016, 46):

Industrieroboter (industrial robots)
Medizinische Roboter (medical robots)

Haushaltsroboter (momestic and houshold robots)

Assistenzroboter (assistive robots)

Rettungsroboter (rescue robots)

Weltraumroboter (space robots)

Militärroboter (military robots)

Spielroboter (entertainment robots)

In allen diesen Bereichen übernehmen Roboter Tätigkeiten, die bisher ganz oder teilweise von Menschen ausgeführt wurden, was deren Entlastung aber auch Entlassung bedeuten kann. In bestimmten Bereichen, wie etwa in der Medizin, ist der Datenschutz im Sinne von Nissenbaums "contextual integrity" besonders wichtig. Aber auch bei der Art von Tätigkeiten, die "care robots" ausführen, muss auf ihre sinnvolle Anwendung innerhalb bestimmter Grenzen geachtet werden, was nicht zuletzt von kulturellen Traditionen abhängt. Diesem Thema widmet sich die Forschung von Aimee van Wynsberghe in ihrer Doktorarbeit: "Designing Robots with Care: Creating an ethical framework for the future design and implementation of robots" (Wynsberghe 2016). Ähnliche Vorsicht muss walten in Bezug auf Spielroboter für Kinder, insbesondere wenn diese online vernetzt sind.

In diesem Zusammenhang muss auf die Bedeutung dessen hingewiesen werden, was mein japanischer Kollege Makoto Nakada von der Universität Tsukuba und ich mit dem Ausdruck Interkulturelle Roboethik gekennzeichnet haben (Nakada und Capurro 2013; Tzafestas 2016, 155-167). Es geht darum, unterschiedliche kulturelle Traditionen und die in ihnen verankerten moralischen Werte und Normen in Bezug auf den Umgang mit Robotern zu berücksichtigen, die im Falle von Japan, zum Beispiel, sowohl mit dem Shintoismus und dem Buddhismus als auch mit dem Puppentheater zusammenhängen. Die beinah obsessive Beschäftigung in der westlichen Roboethik mit der Frage der moralischen Autonomie, die vor allem auf der Vorstellung von moderner Subjektivität zurückgeht, findet einen Kontrapunkt in fernöstlichen Traditionen, die dem westlichen Individuum, vor allem in seiner von der Welt und den anderen getrennten Einkapselung, eine geringere oder gar keine Bedeutung beimessen und somit von einem anderen Vorverständnis aus, sowohl die theoretische Debatte als auch die praktische Anwendung von Robotern führen (Capurro 2016a). Kulturen sind keine geschlossenen Entitäten, sondern stets im Wandel sowohl aufgrund gegenseitigen Austausches als auch durch die Arbeit von Wissenschaft, Kunst, Literatur und Philosophie, ohne die die technischen Erfindungen undenkbar sind. Denn auch wenn es so scheint, als wären diese Erfindungen allein  aus der Werkstatt der Wissenschaft geboren, sind sie in Wahrheit ohne die Träume der Menschen nicht denkbar. So spiegeln 'soziale Roboter' (social robots) in Japan, die Träume, Wünsche und Bedürfnisse der Ingenieure und Künstler in dieser Gesellschaft, die fast mehr als jede andere, als ein Roboterparadies gilt (Wagner 2013).

In Sachen Kriegsroboter können wir Folgendes von Stanisław Lem lernen. GOLEM XIV bekundete, so Lem in "Also Sprach GOLEM", "völliges Desinteresse an der Überlegenheit der Kriegsdoktrin des Pentagon im besonderen und an der Weltstellung der USA im allgemeinen (...) und in der Presse hieß GOLEM nur noch "Governments Lamentable Expense of Money" (Lem 1984, 19-20). Schon GOLEM XIII "wurde auf der Werft abgelehnt, weil er noch vor der Inbetriebnahme einen irreparablen schizophrenen Defekt aufwies." (Lem 1984, 19). Die Militärs setzten alle Hoffnung auf einen neuen Prototyp, genannt BRAVE ANIE (ANIE steht für ANNIHILATOR). "Neun Monate lang nahm er normalen ethisch-informationalen Unterricht, aber dann brach er mit der Außenwelt und reagierte überhaupt nicht mehr auf Reize und Fragen." (Lem 1984, 19) Ähnliches geschah mit einem Prototyp genannt SUPERMASTER. General S. Walker versuchte ihn zu beschädigen, als dieser erklärte "die geopolitische Problematik sei nichts gegenüber der ontologischen und die beste Garantie für den Frieden sei die allgemeine Abrüstung." (Lem 1984, 21)

Auszug aus http://www.capurro.de/roboticnatives.html



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3. Analyse der 'techne' (Eth. Nic. VI, 4)


Bei den folgenden Notizen handelt es sich um Paraphrasen und Zitate aus Heideggers Sophistes-Vorlesung, § 7 (M. Heidegger: Platon: Sophistes, Frankfurt a.M. 1992)

Der Gegenstand der 'techne':

Das Sein-Werdende (esomenon): "das im Werden, unterwegs zu seinem Sein, ist" (hopos an genetai ti ton endechomenon: auf daß etwas so und so (nach Möglichkeit) geschieht).

Die Stellung der arche in der techne (Eth. Nic. VI, 4; Met. VII, 7)

  • Die arche des Seienden der techne, das eidos, ist also in der psyche, en to poiounti, "im Herstellenden selbst" (nicht im ergon bzw. en to poioumeno)

vs.

  • physei onta: ein Seiendes, das auch hergestellt ist, aber sich selbst herstellt. Die physei onta stellen sich so her, daß die arche im Herstellenden und auch im Hergestellten ist.


Bei der techne liegt das ergon para, neben der Hantierung. Das Fertiggewordensein das Schuhs heißt gerade, daß der Schuster ihn abliefert. Sofern nun das telos die arche mit ausmacht, ist bei der techne selbst die arche gewissermaßen nicht zur Verfügung. Es zeichnet sich vor, daß die techne ein uneigentliches aletheuein ist.

Gegenstand der techne: das poieton, das ergon, um willen von etwas (heneka tinos') zu etwas für jemanden (pros ti kai tinos

Die techne hat also das ergon zum Gegenstand des aletheuein nur solange, als es noch nicht fertig ist. Sobald fertig fällt aus dem Herrschaftsbereich der techne heraus und wird Gegenstand des betreffenden Gebrauchs. Das ergon ist para der techne.

Die techne  hat die arche in gewisser Weise, und in gewisser Weise nicht: nämlich sofern sie das ergon nicht mehr erreicht. Dann gleicht sie der tyche, dem Zufall.

Das eidos als arche der kinesis der techne im Ganzen (Met. VII, 7), noesis und poiesis.

Die techne als Boden der Auslegung des Seins durch das eidos.
Das eidos kommt als arche ins Spiel in der techne. Es ist nichts anders als die (platonische) Idee.

Das Hausbauenkönnen (oikodomike) deckt auf und verwahrt das eidos als arche der kinesis  welche zunächst die der noesis und sodann die der poiesis ist.

Die poiesis ist das eigentlich hervorbringende Ausrichten, während die Bewegung der noesis den Charakter der Erhellung hat. Die techne besorgt aber nicht alle anderen Bestimmungen (kata symbebekos). So auch bei der physis: ein Sich-von-sich-selbst-her-zu-Gestalt- und Aussehen-Bringen.

S. 61: Vorrang der sophia im Dasein: darum ist nicht die phronesis die arete der techne, sondern die sophia als arete der episteme, als akribestate ton epistemon als "strengste aller Wissenschaften".

Eth. Nic. VI, 7; 1141a12:

"Die Weisheit (sophia) aber schreiben wir in den Künsten (technais) denjenigen zu, die es zur höchsten Vollendung (akribestatois tas technas) gebracht haben, indem wir z.B. den Phidias einen weisen Meister in Stein (lithourgon sophon) und den Polyklet einen weisen Bildhauer (andriantopoion) nennen, und da wollen wir mit dem Wort Weisheit nichts anderes sagen, als daß sie Kunst im vollkommenen Sinne ist (ten sophian he hoti arete technes estin)."


S. 57: die phronesis ist keine Spekulation über die arche und telos des Handelns, keine hexis meta logou monon. In der 'phronesis' sind 'arche' und telos (die eupraxis) gegeben.

S. 76-77:

"Die empeiria steht insofern im Nachteil gegenüber der techne, als in ihr das, was als Gegenstand ist, verdeckt bleibt; das eidos ist synkechymenon (zusammengeschüttet) Dagegen ist in der techne präsent das Was, dessen, worum es sich handelt. Die techne geht hinter den Verweisungszusammenhang des Sobald dann zurück auf das Weil deshalb. (...) In der Tendenz auf das lediglich aufdeckende Betrachten des Seienden im Hinblick auf die arche liegt das sophoteron. So ist in der techne die Vorzeichnung für die sophia gegeben."


-> Orientierung der antiken, mittelalterlichen und neuzeitlichen Ontologie am herstellenden Verhalten (Sein als Hergestelltsein).

Vgl. M. Heidegger:
Die Grundprobleme der Phänomenologie (GA 24, Sommersemester 1927) S. 149 ff,  209 ff.
Aristoteles (GA 33, Sommersemester 1931) S. 136 ff.
Der Ursprung des Kunstwerkes (1935)
Vom Wesen und Begriff der physis (1939)
Die Frage nach der Technik (1953).

Auszug aus http://www.capurro.de/bild.html
Vgl.
http://www.capurro.de/tyche.html

Et in Arcadia ego


Italienisches Tagebuch 1982

 

Siena

 

Siena


Wir sind zunächst im Archäologischen Museum gewesen, wo sich schöne etruskische Vasen, Skulpturen, Reliefs, Urnen, Schmuck usw. befinden. Vieles erinnert an Hellas und Ägypten. Ich konnte ein schönes Marmorrelief mit vielen Figuren in einem gelben Ton, aber auch stillvolle Vasen und Goldschmuck bewundern.

Anschließend besichtigten wir die Biblioteca Piccolomini im Dom, ein mit prächtigen Wand- und Deckenmalereien geschmückter Raum mit Szenen aus dem Leben des Papstes. Der Dom war wieder sehr beeindruckend und ich konnte die Erinnerungen von vor sieben Jahren konnten vertiefen.

Die Gemäldesammlung in der Pinakothek war nicht sehr beeindruckend aber doch sehr wertvoll, hauptsächlich religiöse Kunst der Renaissance mit viel gold, rot, rosa und blau.

Das Rathaus und insbesondere der Blick vom Turm aus waren unvergeßlich.

Securitas als Beschützerin der Stadt Siena:

Securitas - Siena

Allegoria degli effetti del Buon Governo in Campagna
Ambrogio Lorenzetti (1290-1348)

Parete di destra della Sala dei Nove, Palazzo Pubblico, Siena
Quelle: https://it.wikipedia.org/wiki/Ambrogio_Lorenzetti

SENÇA PAURA OGNUOM FRANCO CAMINI ˙
ELAVORANDO SEMINI CIASCUNO ˙
MENTRE CHE TAL COMUNO ˙
MANTERRA QVUESTA DON(N)A I(N) SIGNORIA ˙
CHEL ALEVATA AREI OGNI BALIA.

Without fear every man will travel freelyand each may till and sow,
so long as this commune
shall maintain this lady [justice] sovereign,
for she has stripped the wicked of all power.

Quelle: Ruggiero Stefanini: Inscriptions in the Sala dei Nove. Notes, transcriptions and translations. In: Randolph Starn and Lawence Partridge: Arts of Power: Three Halls of State in Italy, 1300-1600. University of Calilfornia Press 1992, p. 266.

Griechische Götter waren nicht allmächtig. Von wo aus ist das Göttliche her zu denken? Sollten wir nicht unsere Überlieferung diesbezüglich wieder frag-würdig machen? und in diesem Sinne: Priestertum ist Sache eines jeden Menschen.


Die Straßen von Siena: sehr beschäftigt. Alles etwas ungepflegt und zerbröckelnd. Ich bin am Kloster der Hl. Katharina vorbeigelaufen. Wenn man die Straßen sieht, weiß man nicht, ob man sie als Kunstwerke oder als Lumpenviertel bezeichnen soll! Etwas von beidem.
Der Palazzo Chigi kann leider nicht besichtigt werden.


Ein Meerestag

Annette

Rafael


begleitet auch von viel griechischer Mythologie.

Heute morgen las ich das Büchlein von Albert Schweitzer über die kulturelle Erneuerung der Menschheit. Er scheint für den Rationalismus zu sprechen, aber dieses Wort hat bei ihm einen umfassenden Sinn, der nicht zuletzt die Mystik einschießt! Was unsere heutigen (kritischen) Rationalisten wohl davon halten? Ethik und Religion sieht er eng miteinander verbunden und die Philosophie soll ethische Ideale, die wohl letztlich in der religiösen Erfahrung bzw. in der Erfahrung des Kosmos und des Todes gründen, wieder wecken. Nach Kant ist ein Volk ohne Metaphysik ein barbarisches Volk. Die heutige Menschheit (genauso wie die von 1900) will aber vom Kosmos und vom Tod nichts wissen und richtet sich auf das Leben auf der Erde voll ein. A.S. glaubte an die Macht des schöpferischen Denkens. Die Leute müssen nicht Hegel oder Marx gelesen bzw. verstanden haben, um nach deren Ideen zu leben.

Am Strand las ich Jacob Burckhardt Griechische Kulturgeschichte.

Ich suche nach einer griechischen Personifikation der Sicherheit (Lat. securitas)  aber erst seit der pax romana!). Eirene? Der Gedanke der kosmischen Harmonie? In der Polis, der Gegenzug zu Ares? Fortuna: Auf sie ist kein Verlaß. Ist bei den Griechen Religion "Rettung und Sicherheit der Polis"? (Burckhardt, S. 231). Sind Götter schützende Mächte (ἀσφάλεια, aspháleia, Sicherheit; σωτηρία, sotería, Rettung)? Wovor? Vor dem Ausgeliefertsein des Menschen und zum Teil des Gottes selbst, an das Schicksal (moira, tyche)?

Primus in orbe deos fecit timor

Petronius


Poseidon empfing mich mit seinem Schaum und seiner Wärme, in leuchtenden himmlischen Farben. Von seiner freundlichen Seite also. Helios glänzte den ganzen Tag und Eolo wechselte, launisch, sein Ziel und vertrieb in wenigen Stunden die Wolken und wehte frisch, das Meer belebend, dass mit seinem tobenden Gebrüll die schwachen menschlichen Stimmen übertönte.

Die Menschengestalt am Horizont, fein geschnitten, die Würde des menschlichen Kopfes, zwischen Himmel und Meer, die feinen fast majestätisch aber doch lieblich anmutenden Berge, das blonde Kind, mich an Renaissance-Putti erinnernd, die Haltungen der nackten Menschen, das alles erfreute mich mehrere Male. Warum verpönt unsere Zeit den Sinn für Schönheit als Flucht vor der Realität?

Samstag


Die Stimmen Hölderlins und Heideggers klangen heute Morgen, zur Besinnung mahnend. Anschließend Michelangelo:

 

Rima 8

Come può esser ch'io non sia più mio?
O Dio, o Dio, o Dio,
chi m' ha tolto a me stesso,
c'a me fusse più presso
o più di me potessi che poss'io?
O Dio, o Dio, o Dio,
come mi passe el core
chi non par che mi tocchi?
Che cosa è questo, Amore,
c'al core entra per gli occhi,
per poco spazio dentro per che cresca?
E s'avvien che trabocchi?


[1511 ca.] (Michelangelo: Rime, Milano 1981)

Wie kommt's, dass ich nicht mehr mein eigen bin?
Wer ist's, durch den ich mich verlor,
Der, fremd, in mir sich drängte vor,
Mehr gilt in mir als eigner Sinn?
Und wie durchschnitt
Die harte Brust,
Wer mich nicht einmal angerührt?
Wer bist du, Liebe, Qual und Lust,
Die nun mein Herz gefangen führt,
Die durch das Aug' in meine Seele glitt
Und da so masslos wächst und schwillt,
Dass sie an tausend Enden überquillt?


              Übers. Hans Grasberger Projekt Gutenberg)

Am Meer erneut griechische Mythologie und am späten Abend Pindars zweite Olympische Ode. Die Friedensgöttin (Eirene) ist einer der Horen, neben Dike und Tyche. Der friedenssichernde und friedenserhaltende Gott ist vor allem der theos soter. Das Glück schickt uns schicksalhaft die Gottheit: ὅταν θεοῦ Μοῖρα πέμπῃ (hotan theou Moira pempe) (Pindar, Olymp. 2, 19-22)

[...] τῶν δὲ πεπραγμένων
ἐν δίκᾳ τε καὶ παρὰ δίκαν, ἀποίητον οὐδ᾽ ἂν
χρόνος ὁ πάντων πατὴρ δύναιτο θέμεν ἔργων τέλος:

λάθα δὲ πότμῳ σὺν εὐδαίμονι γένοιτ᾽ ἄν.
ἐσλῶν γὰρ ὑπὸ χαρμάτων πῆμα θνάσκει
παλίγκοτον δαμασθέν,

ὅταν θεοῦ Μοῖρα πέμπῃ
ἀνεκὰς ὄλβον ὑψηλόν.


[...] When deeds have been accomplished,
whether justly or contrary to justice,
not even Time the father of all things could undo the outcome.
But forgetfulness may come, with favorable fortune.
Under the power of noble joys, malignant pain
is subdued and dies,

whenever god-sent Fate
lifts prosperity on high.

Odes. Pindar. Übers. Diane Arnson Svarlien 1990.

 

[...] Was an Taten geschah,
Sei's mit Recht, sei's widerrechtlich, ungetan könnte auch nicht
Chronos, von allem der Va-
ter, machen Tun und Ausgang des Tuns.
Vergessen käme bei glückhaftem Schicksal wohl nur.
Denn edle Freuden wirken, daß Leid dahinstirbt,
Noch grollend, doch bewältigt,

Wenn eines Gottes Weisung sendet
Des Lebens Glück zum Gipfel.


Pindar: Siegesgesänge und Fragmente, hrsg. u. übers. O. Werner, München, S. 21.

Überlegungen am Meer: Das Gemeinsame an uns Menschen: daß wir wissen, daß wir zeitlich, leiblich, räumlich usw. sind.

 Auszug aus http://www.capurro.de/Italienreise82.html


On Charlie Hebdo: The War over Universalisms

 

 

There is an interesting ethical and intercultural discussion in the German newspapers (Frankfurter Allgemeine Zeitung, Jan 13, 2015, No. 10, p. 8: "Angst vor Blasphemie. Die britische und amerikanische Pressse und die Moral" by Jochen Buchsteiner and Andreas Ross) about how the US (The NY Times, The Washington Post but also CNN) and UK (Dominic Lawson) newspapers refused to publish the Mohammed satirical cartoons of Charlie Hebdo because of 'internal rules' based on the precept that the US is a multi-cultural country with a special sensitivity about not insulting minorities of any kind. Some German journalists view this as a kind of cowardice coming paradoxically from countries that defend freedom of speech and freedom of the press. British journalists such as Nigel Lawson, Peter Hitchens and Rod Liddle are seen as 'politically correct' and defenders of public morality, "Sittenwächter" or guardian of morality, which is a very negative concept in German. My impression is that the Anglo-Saxon culture is less 'fundamentalist', or more pragmatic than the German culture is. Consider the difference between satire and insult or hate speech or hate pictures, as Dean Baquet, executive editor of The New York Times, has outlined. Is this decision really a product of having fear ("Angst"), of being blasphemic, or is it the result of weighing prudently (Aristotle's phronesis)? Or is it 'just' practical cleverness in this particular situation, taking into consideration the global impact of what is locally published independently? If I know that the people I am attacking or ridiculing are anything but rational and that their reaction will cause social disruption, is it ethically prudent to produce these kind of 'blasphemies', however otherwise viewed by ‘enlightened’ religions? Is it not possible to distinguish between critical speech and that which is considered by an 'irrational other' _as_ blasphemic? And is it not paradoxical in this situation that to defend our values in such a way is considered by said 'irrational other' as a kind of religious war? Did we not learn from Freud how to deal with the 'irrational other' in ourselves and in others?

The focus in the debate around the events that took place in Paris last week must be viewed in terms of what and why we conceal and/or reveal who we (and others) are.

Is it 'right' to claim, "Was darf die Satire? Alles" ("What May Satire Do? Everything") as Kurt Tucholsky (1890-1935) put it in 1919? Such a presumed ethical stance of intellectual freedom and freedom of speech allows a literary form, in this case satire, to trump considerations of social responsibility, to not consider what (and how) we should conceal something while revealing it. There are a lot of ways of respect that allow criticism without provoking an over-reaction. And there are also different cultures of concealing and revealing that depend on the history of a culture: France is not the US and it is also not Germany. Is it really a matter of 'style' or of a different perception of limits within a society as well as in a global media environment in which we live today? Can I say: this is the way we, French people are?  Is this 'French way of being' not a product of French history? Is there a need for a reconsideration of when it is appropriate and what it means to-be-French when being French takes place in interplay not only within France or within Europe but globally? Should I not consider, from a consequentialist viewpoint, the potential impact of what I do in the present context? Is this then just a case of cowardice that leads eventually and inevitably to the abdication and dissolution of the very essence of democracy? One must consider also other non-Western democracies in cultures where 'indirect speech' is of 'higher value' then 'direct speech' and where 'saving face' is a basic ethical value, an example being Japan where indirect speech forms the foundation to ethical value.  Does this necessarily mean to wrongly respect the criminal actions of terrorists done in the name of whatever religion or Weltanschauung?

We are in the middle of a war of universalisms, more or less absolute values, manifesting in respect or disrespect for others, in freedom and hate speech, libertarianism and religious feeling. In Europe, our societies are multicultural, multiethnic, and multireligious and as such, our law can only partially protect various interests and feelings. We have strong laws against racism, fascism and so forth and this is excellent in so much that we have learnt from our history, but with Charlie Hebdo there is a new situation.

Perhaps in certain cases we can afford an effort to take better care of each other's feelings, particularly when we know that such feelings are those of 'irrational others'. Peace is no less an important value than freedom of speech and freedom of the press. With such a show of concern, it is not the entirety of freedom that we renounce once and for all and as a whole, but a kind of being-careful due to the explosive nature of the situation, especially when we know that a slight provocation can provoke an even worse reaction then the one we had in Paris. This is not cowardice, but caution and prudence (political and ethical virtues). A 'fundamentalist' position based on our identity might be counterproductive. In the long run change can only happen in a patient intercultural dialogue. We won't change others or ourselves with cartoons.

Our current era is filled with jargon around universal human rights. We must try to make clear that ethics is a permanent critical reflection on (universal or particular) moralities. Such reflection is often misunderstood as ethical relativism. The reason for this misunderstanding is simply that an ethical analysis of (cultural) differences is misunderstood as being the same as advocating for different moralities and their potential or factual incompatibility with a common morality. There is also a misunderstanding, I think, that reduces ethical reflection to the foundation of such a universal ethos. This has its origin in Enlightenment, particularly via Kant who was well aware that no code of morality with a list of values is universalizable but 'only' the form itself of universalibility of norms. Reducing ethical reflection to this task, as important as it is in a globalized world, implies devaluating other views of ethical reflexion. This kind of reflection includes possible ways for singularities to relate theoretically and practically toward each other. It is indeed universal (or potentially universal) in the sense that we deal with a world full of singularities (individuals and groups...) where the issue of universality is less a question of universal norms than of the compatibility and influence of forms of living. Universal 'ethical' declarations have a practical use from the perspective of how different forms of living can coexist. But this is not the whole story, practically or theoretically. We must be aware, I think, not to confuse the task of Intercultural Information Ethics (IIE) with the issue of a transcultural (or universal) morality (or code of 'ethics'). Dogmatism and relativism are different on the side of morality i.e. of the given norms and values in a society (mores) and their confluence (or not) in a common 'code', and the reflection on such norms and values (universal and/or singular), which is the crux of the matter of IIE as I understand it. To this reflection belongs also the issue of a transcultural Information Ethics (IE) i.e. of discussing (!) the issue of the meaning of a meta-cultural level of reflection and the possible foundations of such a universal code. This is not the same as aiming alone or primarily towards the level of critical reflection, toward such a universal code, although it might be an outcome or at least a possible (!) foundation for such a given code. This is the case of philosophical discussions and foundations of human rights as opposed to some kind of 'cultural relativism' at the theoretical and practical level. At the theoretical outcome it is not, I think, a dead end, because it can be questioned again and again and in this sense it can and should be culturally (linguistically, historically...) relativized. I think that this kind of relativism or scepticism or 'critical rationalism' (Popper) or 'hermeneutic process' can be understood as ethical relativism and which is, in fact, mostly moral relativism. Ethical relativism and moral relativism are not of the same kind but unfortunately concepts of 'relativism' are used as if they were synonymous. There can be ethical dogmatism when an ethical theory presents itself as the only possible truth. In practice, moral universalism that does not advocate for some kind of quasi-religious absolutism might be compatible with ethical relativism in the sense that it becomes a matter of ethical reflection, intending either to provide a possible foundation or to question its universality. In this sense, I think that IIE is not an opposite to transcultural IE but that both belong together in an end-less process of critical and indeed inter-cultural reflection without a final trans-cultural destination that makes sense at a practical or 'objective' level but that remains 'object' of such end-less inter-cultural reflection also because it deals not only with norms but also with forms of living in a shared world. It is because we share a world that we are able to think critically about others, and ourselves, theoretically and practically. Thus, beyond the present discussion on Charlie Hebdo we need a discussion on the different layers (historical, cultural, religious etc.) that remain paradoxically concealed in the public discussions taking place in Europe and elsewhere.

Posted on May 5th, 2015 to the Freelance Netizen. Reposted on June 13, 2020 to the blog of the International Center of Information Ethics.




KARL MARX: DER ACHTZEHNTE BRUMAIRE DES LOUIS NAPOLEON

Karl Marx/Friedrich Engels - Werke, Band 8, 111-207
Dietz Verlag, Berlin/DDR, 1960

http://www.mlwerke.de/me/me08/me08_111.htm

 

Hegel bemerkte irgendwo, daß alle großen weltgeschichtlichen Tatsachen und Personen sich sozusagen zweimal ereignen [1]. Er hat vergessen, hinzuzufügen: das eine Mal als Tragödie, das andere Mal als Farce. Caussidière für Danton, Louis Blanc für Robespierre, die Montagne von 1848–1851 für die Montagne von 1793–1795, der Neffe für den Onkel. Und dieselbe Karikatur in den Umständen, unter denen die zweite Auflage des achtzehnten Brumaire herausgegeben wird! Die Menschen machen ihre eigene Geschichte, aber sie machen sie nicht aus freien Stücken, nicht unter selbstgewählten, sondern unter unmittelbar vorgefundenen, gegebenen und überlieferten Umständen. Die Tradition aller toten Geschlechter lastet wie ein Alp auf dem Gehirne der Lebenden. Und wenn sie eben damit beschäftigt scheinen, sich und die Dinge umzuwälzen, noch nicht Dagewesenes zu schaffen, gerade in solchen Epochen revolutionärer Krise beschwören sie ängstlich die Geister der Vergangenheit zu ihrem Dienste herauf, entlehnen ihnen Namen, Schlachtparole, Kostüm, um in dieser altehrwürdigen Verkleidung und mit dieser erborgten Sprache die neuen Weltgeschichtsszene aufzuführen. So maskierte sich Luther als Apostel Paulus, die Revolution von 1789-1814 drapierte sich abwechselnd als römische Republik und als römisches Kaisertum, und die Revolution von 1848 wußte nichts besseres zu tun, als hier 1789, dort die revolutionäre Überlieferung von 1793-1795 zu parodieren. So übersetzt der Anfänger, der eine neue Sprache erlernt hat, sie immer zurück in seine Muttersprache, aber den Geist der neuen Sprache hat er sich nur angeeignet, und frei in ihr zu produzieren vermag er nur, sobald er sich ohne Rückerinnerung in ihr bewegt und die ihm angestammte Sprache in ihr vergißt. (S. 111)

[1] „Durch diesen merkwürdigen Irrtum befangen, ermordeten Brutus, ein höchst edles Individuum, und Cassius, tatkräftiger als Cicero, den Mann, dessen Tugenden sie schätzten. Unmittelbar darauf aber zeigte es sich, daß nur einer den römischen Staat leiten könne, und nun mußten die Römer daran glauben; wie denn überhaupt eine Staatsumwälzung gleichsam im Dafürhalten der Menschen sanktioniert wird, wenn sie sich wiederholt. So ist Napoleon zweimal unterlegen, und zweimal vertrieb man die Bourbonen. Durch die Wiederholung wird das, was im Anfang nur als zufällig und möglich erschien, zu einem Wirklichen und Bestätigten.“, Georg Friedrich Wilhelm Hegel: Vorlesungen über Philosophie der Geschichte, Suhrkamp, Frankfurt a.M. 1973 (Werke 12), Seite 380.
Quelle: https://de.wikipedia.org/wiki/Portal:Marxismus/Zitate/28



Hegel dice en alguna parte que todos los grandes hechos y personajes de la historia universal se producen, como si dijéramos, dos veces. Pero se olvidó de agregar: una vez como tragedia y otra vez como farsa. Caussidiére por Dantón, Luis Blanc por Robespierre, la Montaña de 1848 a 1851 por la Montaña de 1793 a 1795, el sobrino por el tío. ¡Y la misma caricatura en las circunstancias que acompañan a la segunda edición del Dieciocho Brumario! Los hombres hacen su propia historia, pero no la hacen a su libre arbitrio, bajo circunstancias elegidas por ellos mismos, sino bajo aquellas circunstancias con que se encuentran directamente, que existen y transmite el pasado. La tradición de todas las generaciones muertas oprime como una pesadilla el cerebro de los vivos. Y cuando éstos se disponen precisamente a revolucionarse y a revolucionar las cosas, a crear algo nunca visto, en estas épocas de crisis revolucionaria es precisamente cuando conjuran temerosos en su auxilio los espíritus del pasado, toman prestados sus nombres, sus consignas de guerra, su ropaje, para, con este disfraz de vejez venerable y este lenguaje prestado, representar la nueva escena de la historia universal. Así, Lutero se disfrazó de apóstol Pablo, la revolución de 1789-1814 se vistió alternativamente con el ropaje de la República Romana y del Imperio Romano, y la revolución de 1848 no supo hacer nada mejor que parodiar aquí al 1789 y allá la tradición revolucionaria de 1793 a 1795. Es como el principiante que ha aprendido un idioma nuevo: lo traduce siempre a su idioma nativo, pero sólo se asimila el espíritu del nuevo idioma y sólo es capaz de producir libremente en él cuando se mueve dentro de él sin reminiscencias y olvida en él su lengua natal.

Fuente: https://www.philosophia.cl/biblioteca/Marx/18marx.pdf

Un detallado y brillante análisis crítico que no es un mero cuento histórico sino hermenéutica política, no "Historie", sino "Geschichte" (Heidegger) como lo pone de manifiesto el comienzo al decir que estamos arrojados en una situación que no elegimos pero en la que podemos tomar decisiones y cambiar rumbos. Somos libertades "arrojadas" , "geworfen" diría Heidegger, en o como un "ahí" ("Da-sein"), una situación a la que pertenecemos o que somos o en la que estamos pero de la que no somos dueños ni originadores, entendiéndose ese "ahí" como un estar temporal tridimensional en el que la presencia de lo pasado y lo futuro son diferentes a la presencia de lo presente (San Agustín). No nos es posible ser (o estar en) y conocer la temporalidad en su totalidad en el modo de la presencia de lo presente o sea reducir al ser como tiempo a la secuencia de "ahoras" ("Jetztzeit") de la presencia de o en lo presente.

No sabemos ni de dónde venimos ni a dónde vamos. Pero sabemos que somos un quién libre históricamente condicionado, no un qué, algo que tiene precio. Somos inapreciables. No hacemos la historia ad libitum. Marx dice: "nicht aus freien Stücken". El pensamiento y la acción marxiana están movidas o son motivadas por la crítica al capital como horizonte ontológico en el que vale la ecuación: ser = capital. Sólo es aquello que tiene precio de mercado ("Tauschwert"), ser es valor en sentido de precio. El hacer historia es un hacer revolucionario en el sentido de que no se somete a un condicionamiento dado, especialmente cuando dicho condicionamiento consiste en ser tratado, es decir entendido y vendido/comprado, como un qué, un objeto de cambio.

El estar abiertos a un 'por venir' indeterminado pero con sus posibilidades y sus condicionamientos es lo que hace posible crear algo nuevo en lugar de "parodiar" un pasado que se imagina semejante al presente de tal modo que el hablante usa y falsea lo nuevo de lo por-venir posible usando el lenguaje del pasado en lugar de olvidar dicho lenguaje y en lugar de traducir lo por-venir con los términos del pasado, se olvida del mismo, deja de ser un "principiante" que aprende el "espíritu del nuevo lenguaje" usando el lenguaje de antes y comienza a hablar en forma original co-respondiendo a las posibilidades que se le ofrecen en lo por-venir posible. Por eso fracasa la revolución de 1848 que tiene otros condicionamientos y posibilidades que las de 1793-95. Este es el aporte de Marx a la pregunta histórica ("geschichtlich") por el sentido del ser-ahí de la existencia humana compartida también con-partida, dividida y unida en partes y partidos, con otros en un mundo común.

El lenguaje del mercado cuando se absolutiza como horizonte ontológico falsea ese mundo común partidario y participativo y transforma o traduce a los agentes humanos y a todos aquellos seres vivientes que  viven  es decir que son, nacen, crecen, se desarrollan y mueren, desde sí mismos en formas diferentes, en meros objetos y a la sociedad y a la historia que con-viven en un proceso de acumulación de capital sometido al régimen temporal de una sucesión de ahoras iguales unos a los otros y al lenguaje propio de dicho proceso. Esta es la razón por qué la historia auténtica, la que está subyacente como posibilidad a las historias concretas, es para Marx una historia revolucionaria, es decir un actuar social libre, basado en una interpretación, es decir en un lenguaje nuevo, que le y nos permite imaginar un más  allá histórico, una nueva situación, no condicionada y determinada por las comodificaciones, su lenguaje y sus imágenes, de la libertad en el marco de la economía moderna como marco fundamental de la vida social, es decir de la autocomprensión de sí mismo en  el mundo que siempre es un cambio de lenguaje que supone que hay un lenguaje del que proviene y al que hay que aprender a olvidar. El horizonte inagotable e inapreciable del lenguaje es lo que está por-venir y lo que fundamenta temporalmente todo cambio revolucionario óntico.

Lo nuevo y revolucionario en la visión marxiana del ser humano histórico es el cuestionamiento del capital como horizonte ontológico para darle la primacía a la acción humana como praxis que es una acción desde y a través del lenguaje, más allá de los procesos de producción o poiesis en cuanto horizonte ontológico, una terminología que Marx aprendió de Aristóteles pero que él olvida para no caer en la trampa de los principiantes.

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cf. Giuseppe Raciti (Catania): Una nota sulla struttura del Dasein heideggeriano. In: Heidegger Studies, 39, 2023, p. 146-147: [57] "Il paesaggio utopico, malgrado il senso letterale del termino, è comunque sussistente e in genere, o come "genere" (letterario, filosofico), descrive una temporalità che scandisce rigorosamente i ritmi della vita e della produzione. Tali paesaggi presentano per lo più un assetto a regime socialistico. Ma lo sforzo di Karl Marx è stato proprio quello di sganciare l'idea del comunismo, la sua idea, dall'ipoteca utopistica. "Il comunismo, egli afferma, è la figura necessaria e il principio energetico (das energetische Prinzip) del prossimo futuro, ma il comunismo non è, come tale, il fine dello sviluppo humano - la figura della società umana" (Ökonomisch-philosophische Manuskripte. Frankfurt am Main: Suhrkamp 2009, p. 129). Inteso come "fine", il comunismo pre-giudica la funzione energetica, o sia temporale o storica, del reale; ma come potenza insieme necessaria e afinalistica, il comunismo è un progetto che innerva il reale e lo rende inconsistente, cioè sempre passibile di revoca. Necessaria è con ciò la possibilità di revocare il reale, lasciando costantemente aperte le linee di forza del suo sviluppo. Qui, forse, si può individuare un terreno ancora fertile per una ripresa del dialogo tra Heidegger e Marx."


"¡VA DE RETRO INTERNET!"


Reflexiones sobre: Daniel Pimienta & Luis Germán Rodríguez 6/2020: ¡Va de retro Internet! Una visión crítica de la evolución de Internet desde la sociedad civil
http://funredes.org/RockInternetBlues

"Ese artículo está dedicado a los integrantes de la comunidad virtual MÍSTICA, que desapareció del ciberespacio en 2007, y a Michael Gurstein quien dedicó su vida a empoderar ciudadanos en las redes comunitarias y con quien compartimos partes de esa reflexión en los corredores de una reunión poco antes de su desaparición física en octubre 2017."


Hola Daniel,

gracias por tus pensamientos que comparto. En especial lo que escribes/ben:

"Existen aún realidades maravillosas y elementos para ser optimistas, pero estamos convencidos de que es necesario afrontar el lado oscuro de la evolución de la Internet y entender que la deriva que se ha tomado no es la única opción posible: se debe evitar que la sinergia propia a la red original deje ahora todo el espacio al antagonismo. Se propone un esfuerzo masivo, articulado y urgente de educación en lo relacionado con la información, la comunicación, el conocimiento y la ética. La alfabetización informacional es una emergencia internacional para poder empoderar los usuarios, desarrolladores y emprendedores que conviven en el entorno digital. Los usuarios son los principales actores que, con su comportamiento, pueden y deben revertir la debacle que está en franco desarrollo."

Algo, el "lado oscuro", que vemos desde hace algunos años pero que recientemente, se va mostrando cada vez más dominante, de tal modo que lo que parecía el reverso de la comunicación de uno-a-muchos en los medios clásicos, se vuelve cada vez más semejante a dichos medios a nivel global y descontrolado, siguiendo las pautas del capitalismo digital de tal modo que las leyes y políticas estatales tienen pocas posibilidades de regular y todo pasa a controles corporativos cuyo último y primer objetivo es el lucro revestido de mantos 'éticos'. En este sentido no creo que sea suficiente, aunque si necesaria, la educación de los usuarios, mientras los servicios estén sólo en manos privadas. No es puramente un problema de educación y regulación sino de que algo que es esencialmente común como es la comunicación esté ahora, en la era digital, mayormente en manos privadas. Es como pensar que las rutas y calles son privadas y lo que hay que hacer es regular el tráfico con leyes y educar a los individuos para que aprendan a manejar y obedezcan las reglas del juego. La comunicación es algo demasiado básico para toda sociedad humana para dejarla sólo en manos y cerebros y objetivos y deseos... privados. Aquí tienes mis pensamientos relacionados con res publica y res privata en la era digital que ahora se ha transformado en era viral. Las dos están íntimamente relacionadas como puedes leer aquí.

Una reflexión sobre el título: "¡Va de retro Internet!" que, si bien entiendo, es una alusión y una alteración de Marco 8, 32-33: "Vade retro me satana, quoniam non sapis quae Dei sunt, sed quae sunt hominum". El contexto es que Jesús anuncia su pasión, muerte y resurrección abiertamente, parrhesia es el término griego y Pedro, tomándolo de su lado, le reprocha (epitiman es el término griego) en privado. Contra estos reproches Jesús reacciona con esa frase: "Vade retro me..." ¿Por qué? Porque es una forma moral individual (moralista) de admonestar en privado, diciéndole Pedro, probablemente, que tiene que tener cuidado, que no diga esas cosas en público etc. mientras que la intención de Jesus era justamente hablar pública- y libremente (parrhesia). El parrhesiastes es de Dios, el privado de Satanás. Jesús es un parrhesiastes en el sentido que analiza Michel Foucault en sus conferencias: "Discourse and Truth: the Problematization of Parrhesia". Esta forma de hablar directo contrasta, a su vez, con la forma de hablar indirecto propia de las sociedades orientales (ver aquí).

Aplicado al tema de Internet sería así que Internet habla como Pedro con intenciones morales y nos quiere admonestar y la respuesta que ustedes dan, siguiendo la cita de Marco: "Vade retro me satana", es: anda detrás y no delante de mi. ¿Quién es este 'mi'? es la sociedad humana comunicando parresiásticamente en un mundo común y no com-partido. No es la sociedad la que tiene que seguir a Internet, sino al contrario. No se trata de educar a los seguidores de Internet para que lo sigan, sino de educarlos para que no se comprendan como seguidores y transformar así la situación actual a la que hemos llegado y que ustedes describen como el "lado oscuro". El optimismo radica en la posibilidad de una conversión o re-volución social, un metanoein en términos bíblicos, y en este sentido la educación es fundamental, porque el tomar conciencia de quién (no) somos (pero fuimos), y podemos (volver a) ser en la era digital es el primer y decisivo paso para transformar la realidad digital a la que hemos llegado en la que no somos más un quién sino un que, meros datos digitales con valor de cambio. La alteración que ustedes usan en la formulación "¡Va de retro Internet!" la entiendo como: ¡Vuelve atrás Internet! ¡Vuelve a tus orígenes!

El título del sitio "VA DE RETRO INTERNET ROCK THE INTERNET BLUES" sugiere una forma de resistir (resilience) a la situación actual pasando de un lirismo individualista (user friendly) y espiritualista de los internet blues tocado incansablemente por el marketing de las grandes empresas de Internet, a una acción, una canción, disruptiva de protesta popular a la que alude el término rock. La música trasmite un mensaje que las palabras por si solas no pueden lograr.


ADHS

Auf die Gefahr hin, mich in Sachen einzumischen worüber ich wenig weiß, ist es mit ADHS vermutlich so, dass diese Störung oder was als Störung gekennzeichnet wird auf eine Möglichkeit des In-der-Welt-seins des Menschen hinweist bei der Unruhe, Impulsivität usw. zwar organische Ursachen haben können, die aber zu den menschlichen Verhaltensweisen gehören und nicht unbedingt als krankhaft oder anormal bezeichnet werden müssen, wenn man davon ausgeht, dass Normalität im menschlichen Verhalten eine breite Palette von Möglichkeiten umfasst.

Man könnte an den umgekehrten Fall denken, bei der Ruhe oder Unschlüssigkeit, Zweifel usw. genauso Formen des 'Anormalen' annehmen können.  Die Folge ist dann Apathie und Lustlosigkeit etwas zu unternehmen oder zu riskieren.

Menschliches Handeln ist dadurch gekennzeichnet, dass es einem offenen Bereich von Möglichkeiten ausgesetzt ist, so dass wir zwar Vieles planen und vorhersagen und uns wünschen können, dabei aber immer etwas Unerwartetes oder Zufälliges vorkommen kann. Das Normale versucht diese Macht des Zufalls oder des Schicksals / Nemesis so weit wie möglich auszuschalten, während in anderen Fällen die Achtung auf das, was nicht Vorhersehbar ist, eben zu Unruhe und Impulsivität führt oder führen kann.

Zufall lautet auf Griechisch tyche und auf Latein fortuna. Im 2. Buch der Physik behandelt Aristoteles die Ursachen der Dinge in ihrem Entstehen und Bewegen/Wachsen/Entstehen usw., wobei üblicherweise diese Ursachen auf vier reduziert werden (formale, materiale, finale und effiziente), er aber zwei weitere ausführt, nämlich die eine die er katá tyche nennt und die sich auf menschliches Handeln bezieht und die andere kat'autómatos die das benennt was zufällig in Naturprozesses passieren kann und die nah an dem herankommt, was später die Evolutionstheorie entdeckt hat, worauf Darwin auch hingewiesen hat. Schauen Sie bitte eine Darstellung dieser Sachverhalte hier nach

Menschliches Handeln, praxis wie Aristoteles es nennt, ist also wesensmäßig zufällig, d.h. auf das angewiesen, was wir nicht beherrschen oder vorhersagen können auch wenn eine gewisse Verlässlichkeit erreicht wird, wenn ein Individuum oder eine polis durch Erziehung, Gesetze usw. eine Stabilität erreicht, die dann Charakter oder Gewohnheit (ethos) heißt. Der Charakter und die Gesetze sind sozusagen unser geistiges/politisches Immunsystem, worauf Peter Sloterdijk hingewiesen hat, dass uns aber nicht von Zufällen schützen wie man jetzt in Coronazeiten auf allen Ebenen beobachten kann. Eine Corona-Impfung ist zwar eine sehr wünschenswerte Sache, aber sie löst das Problem nicht dass wir mit Viren leben und oft auch sterben lernen müssen.

Man kann also sagen, und jetzt gehe ich auf Ihre Ausführungen über das Aufbrechen von Geschlossenheit ein, dass das, was als ein Rahmen des Vorgegebenen, an Ihrem Beispiel die Kühe, Milch usw., gilt und nach einer Lösung oder nach einem Weg, Griechisch poros für ein weiteres Handeln verlangt, nur so weit gilt, als die Anfangsbedingungen, und zwar die bekannten und die unbekannten, gelten. In der Wissenschaftstheorie nennt man eine solche 'Vor-Sicht' bezüglich der Gültikeit einer Theorie, eine ceteris paribus Klausel, das heisst, alles gilt, solange die Anfangsbedingungen, die man nicht in ihrer Gänze kennen kann, gleich bleiben. Wenn Sie also einige Geschichten über das Leben des Bauern mit seinen Kühen erzählen, dann könnte man andere Geschichten erzählen bei denen die Anfangsbedingungen sich ändern und dabei bedenken, was alles vorkommen könnte (ein Virus, eine Wirtschaftskrise, Konkurrenz usw.) wodurch das angestrebte Ziel und die entsprechde Handlungsempfehlung (16 Kühe anstatt 8) sich ins Gegenteil verkehren und die Lösung oder der Weg (poros) in einer Sackgasse (aporia) endet.

Ein auf solche Veränderungen aufmerksamer Geist könnte also das, was als ein Defizit erscheint, in einen Vorteil umkehren und so die wackligen auf katá tyche gegründeten Möglichkeiten des menschlichen Handelns und auf kat'automatos gegründeten Möglichkeiten von natürlichen Prozessen in den Vordergrund stellen und die scheinbare Normalität und Verlässlichkeit dessen, was sich als Lösung bietet, zwar nicht völlig in Frage stellen, aber  Überraschungen nicht ausschließen, auf die u.U. man anders als erwartet reagieren kann. Das tun wir im ökonomischen und politischen Handeln mit unterschiedlichen Erfolgschancen und wir freuen uns, wenn die fortuna eine gute ist (eutychia vs. atychia) (gute Praxis: eupraxia) und lassen wir uns gerne überraschen. Derjenige der weit entfernt von Unruhe und Impulsivität ist, wird dies (die Überraschungen) eher misstrauisch betrachten, was eine umgekehrte Form von ADHS wäre.

In der Sprache der Systemtheorie könnte man hier von einer Lösung erster oder zweiter Ordnung sprechen was für die unterschiedlichen Sichtweisen oder Perspektiven gilt, auf die Sie hinweisen. Unser Bauer könnte auch sich überlegen, ob er nicht lieber seinen Hof verkauft, und etwas ganz anders macht. Er könnte auch 'listig' handeln, wie eine lange Tradition der Metis (List) der sowohl im abendländischen als auch im chinesischen Denken hinweisen kann. Mit Bezug auf die Metis, schauen Sie bitte hier wo auf die Strategeme hingewisen wird. Harro von Senger hat umfassendes Material darüber in seinem Buch 36 Strategeme. Lebens- und Überlebenslisten aus drei Jahrtausenden (Frankfurt 1999) vorgelegt. Siehe auch: HvS (Hrsg.): Die List, Frankfurt 1999.

Ich hoffe, diese Überlegungen entsprechen einigermaßen Ihren Erwartungen aber es würde mich freuen, wenn Sie mir mitteilen, dass einige von ihnen etwas enthalten, was für Sie überraschend sozusagen ein Geschenk der Göttin Fortuna war.

Herzliche Grüße und gute Gesundheit unter dem Schutz einer anderen Göttin, der Hygieia.



Das Verhältnis der beiden Prinzipien, die Sie ansprechen, nämlich das "statisch-deduktive" und das "dynamisch-induktive" Prinzip kann man so deuten, dass wir immer schon in einer gegebenen Situation eingefügt sind, dass aber diese Einfügung keine "Verschmelzung des Individuums mit seiner Umwelt bedeutet" (worauf der Biologe Jakob von Uexküll (1864-1944) hingewiesen hatte) wie im Falle der Seinsweise anderer Lebewesen, jeweils mit unterschiedlichen Graden von Freiheit oder Offenheit des Agierens jenseits des Jetzt-seins. Das menschliche Handeln ist, im Unterschied dazu, einem Offenheitsbereich ausgesetzt, der zugleich ein mögliches je unterschiedliches Anwesen(lassen) des Vergangenen, Gegenwärtigen und Zukunft ist. Vergangene Situationen in denen wir waren, sind nicht nichts, sondern wir können sie immer wieder anwesen lassen indem wir uns an dieses Gewesensein (nicht umgekehrt: das Gewesensein in unserem scheinbar von der Welt getrennten Bewußtsein einholen), zurück erinnern uns wir also zurückversetzen oder 'er-äußern'. Dieses Anwesenseinlassen des Gewesenen ist qualitativ anders als das Anwesenlassen des Gegenwärtigen oder des Zukünftigen als des Möglichen dort und dann Seinkönnen. Mit anderen Worten, wir sind zeitlich erstreckt und dieses Erstrecktsein ist ein Offenheitsbereich des Möglichen.

Wenn Sie also von einem statisch-deduktive und einem dynamisch- induktive Prinzip sprechen, dann im Hinblick auf das scheinbar statische in der Gegenwart Anwesensein. Sie weisen aber mit Recht darauf hin, dass es ein dynamisches Prinzip gibt, 'dynamis' ist das griechische Wort für Möglichsein, dass uns erlaubt das Anwesensein und -lassen was uns gegenwärtig begegnet nicht als ein unveränderliches Schicksal und als das eigentliche Sein hinzunehmen, sondern es jeweils zu überschreiten.

Diese unterschiedlichen Formen des Zeitlichseins setzen voraus, dass wir uns nicht allein und maßgeblich von der Zeit als eine Abfolge von gleichmäßigen 'Jetzt-Punkten' bestimmen lassen (was auch seine Berechtigung und Nützlichkeit im Alltag und in der Wissenschaft hat), bei der nur das jeweilige 'Jetzt' einen echten und statischen Seinscharakter hat. Was Gewesen ist und was in Zukunft sein kann, ist eigentlich nicht. Im Idealfall bedeutet diese Einschränkung der Zeit als des eigentlichen Seins, dass je mehr etwas in einem Jetzt-Ist beharrt, desto mehr ist es auch. Die Tradition bestimmte dieses 'etwas' als das höchste göttliche Wesen als 'nunc stans', also ein Wesen das ständig ist und sich nicht verändert.

Es war die große philosophische Entdeckung Martin Heideggers in seinem Buch "Sein und Zeit" (1927) diese dreigliedrige qualitativ unterschiedliche zeitliche Erstrecktheit des menschlichen In-der-Welt-seins expliziert zu haben. Freilich fußte diese Entdeckung auf Denker wie Augustinus, der in im XI. Buch Kap. 20 der Confessiones diese Sachverhalte ausführlich erörtert hatte, allerdings mit der Vorgabe, dass es eigentlich das Sein nur dem Gegewärtigsein zukommt, während der Unterschied der drei tempora nur im Geiste ("in anima") gegeben ist (. Heidegger hat diese Unterschiede als Seinsweise des menschlichen In-der-Welt-seins und nicht bloß als innerseeliche Zustände verstanden. Diese Entdeckung hat später der Psychoanalytiker Medard Boss, der viele Jahre Seminare für angehende Psycho- bzw. "Daseinsanalytiker" zusammen mit Heidegger veranstaltet hat, in seinem Buch Grundriss der Medizin und der Psychologie dargelegt, das zur Grundlage der Schule der "Daseinsanalyse" wurde. Schauen Sie bitte hier und hier:

Man kann dann das Phänomen des ADHS im Hinblick auf dieses Zeitverständnis so interpretieren, dass die 'Störung', die durchaus organische Ursachen haben kann (und darauf bezieht sich mein Hinweis auf "mich in Sachen einzumischen, worüber ich wenig weiß", eine Auffassung von Zeit(lichkeit) als Folge von gleichmäßigen Jetzt-Punkten und auf eine von der Welt getrennte "Psyche-Kapsel" (Boss) beruht, die in ihrer (der Zeitfolge) Unaufhaltsamkeit und Einschränkung des In-der-Welt-seins auf das Jetzt-sein, zu einer 'Verrückung' (Ver-Rückung) der Aufmerksamkeit führt oder führen kann.

Wenn dem so ist, d.h. wenn es keine alleine oder vorwiegende organische Ursachen gibt, dann käme es darauf an, die Angewohnheit auf das Jetzt-sein allmählich von ihrer Ausschließlichkeit zu lösen und den Geist (die anima) auf das jeweilige Sein des Vergangenen und Künftigen zu öffnen, um das Syndrom, das Zusammentreffen der Symptome, in seiner fesselnde Festgelegtheit auf das Gegenwärtige, allmählich zum Verschwinden zu bringen und so die Freiheit des auf das Vergangen-, Gegenwärtig- und Künftigseinkönnen, auf das Dynamische also zu öffnen, und das Statische als eine derivative Form der Zeit auffassen, wobei diese Festgelegtheit sich auch auf das Vergangene und Künftige beziehen kann. Damit würden wir den Bereich der Neurosen, Psychosen usw. betreten.



WARUM BEWEGT SICH ETWAS UND NICHT VIELMEHR NICHTS?


Beitrag zu: Helga Lannoch: Notationen
Hrsg. Lannoch Produktdesign
Frankfurt 20220

helga lannoch


Seit der Vorzeit bestaunen wir halbwegs ratlos die Bewegungen der Himmelskörper und der Lebewesen, wenn wir sie in ihrer Macht und Größe auf uns einwirken lassen. Die Höhlenmalereien von Lascaux sind ein Ausdruck dieses Staunens und des Versuchs, Bewegung malerisch zum Stillstand zu bringen. Die Magie der Bewegung scheint dank dieses Exorzismus gebannt zu sein. Heraklit, Parmenides und Zenon erkundeten das Rätsel des Verhältnisses von Raum, Zeit und Bewegung. Platon lässt Timaios sagen, dass nur "das immer Seiende" (to on aei) ist, während "das immer Werdende" (to gignomenon aei) niemals des Seins teilhaftig werden kann. Aristoteles bestimmt den Gott als "den ersten unbewegten Beweger" (ton proton kinoun akineton).

Leonardo da Vincis Skizzen und Analysen über den Vogelflug und die Wasserbewegung, seine Spielautomaten und Flugmaschinen sowie die malerischen Darstellungen der Regungen der menschlichen Seele erkunden mittels Mathematik und Geometrie mit dem Prüfstein der Erfahrung (esperienza) und des eigenständigen Denkens die Gründe der jeweiligen Art von Bewegung. Alle Bewegungen sind Teil eines unendlichen Prozesses der Metamorphose. Der Versuch, Bewegung malerisch zum Stillstand zu bringen, führt zu einem Paradoxon, dessen Auflösung beim Betrachter zu suchen ist, wenn er sich auf die Frage nach dem Warum der Bewegung als Frage nach dem Warum der Bewegung des eigenen Lebens einlässt. Leonardos Einsicht in die unendliche Teilbarkeit des Raumes als eines Kontinuums ist zugleich seine Einsicht in die unendliche Teilbarkeit der Zeit. Beides drückt er mit dem malerischen Code des sfumato aus. Der Unschärfe von Grenzen entspricht die Nichtfixierung auf einer einzigen Perspektive, die den Beobachter in die Einsicht auf mögliche gegenwärtige, vergangene und künftige räumliche und zeitliche Perspektiven führt.

Helga Lannochs geometrische Strukturen, Notationen, lassen in ihrer Materialität keine absolute scharfe Grenze zu. Genauso wenig zeigen sie eine fixierte Jetztzeit ohne Bezug auf das Gewesensein und Künftigsein. Notationen bringen die Zeit zeitweilig zum Stillstand. Die Möglichkeiten der Zeitlichkeit kommen in den verschiedenen Formen des Offenen und Geschlossenen vor. Sie [die Möglichkeiten der Zeitlichkeit] bringt der Betrachter mit ins Spiel, wenn er dieses Werk so wahrnimmt, dass sowohl die Differenz zwischen seinem eigenen Im-Raum und In-der-Zeit-sein und der raumzeitlichen Natur des Werkes zum Vorschein kommen lässt. Der Beobachter schaut entweder durch die Öffnungen durch oder diese Durchsicht bleibt ihm verwehrt. Er tritt in ein Gespräch mit dem Kunstwerk derart, dass er seinen Lebensraum und seine Lebenszeit für die ins Werk gesetzte Raumzeit öffnet und die Gemeinsamkeit im Zwischen dem Werk und ihm selbst als die gemeinsame Welt erblickt, die sie auf je eigener Art teilen. Die gemeinsame Welt bildet die Möglichkeit für jede Art von Ruhe und Bewegung. Sie ist eine Teilantwort auf die Frage, warum sich etwas bewegt und nicht vielmehr nichts. Alles was ist, ist einem unabschließbaren Horizont von Möglichkeiten, einer Welt also, ausgesetzt. Was dieses Aussetzen jeweils für das Leben des Beobachters bedeutet, ist dadurch nicht beantwortet.


Pourquoi les choses se meuvent-elles plutôt que pas du tout?

 

Depuis des temps immémoriaux les humains ont été émerveillés par les mouvements des corps célestes ainsi que les êtres vivants qui nous impactent par leur puissance et leur grandeur. Les peintures de la grotte de Lascaux sont une manifestation de cet émerveillement et de notre tentative de figer les mouvements. Grâce à cet exorcisme la magie du mouvement devient enchantement. Héraclite, Parménide et Zénon ont cherché le mystère de la relation entre espace, temps et mouvement. Platon fait dire au Timée que seulement l'étant éternel (to on aei) est, tandis que l'étant en mouvement éternel (to gignomenon aei) n'arrive jamais à partager l'être. Aristote conçoit dieu comme "Ce qui bouge sans être mû" (ton proton kinoun akineton).

Les dessins et études du vol des oiseaux et du mouvement de l'eau de Léonard de Vinci, ses automates et machines volantes ainsi que ses peintures des émotions de l'âme humaine sont toujours en quête des causes du mouvement par l’utilisation des mathématiques et de la géométrie jointes à la pierre de touche de l'expérience (esperienza) et d’une pensée indépendante. Tous les mouvements font partie d'un processus infini de métamorphoses. Essayer d'arrêter le mouvement par la peinture mène à un paradoxe dont la résolution se produit chez l'observateur quand celui-ci s'interpelle sur la cause du mouvement, questionnant ainsi la cause du mouvement de sa propre vie. La prise de conscience de Léonard concernant l'infinie divisibilité de l'espace en tant que continuum est en même temps une prise de conscience de l'infinie divisibilité du temps. Il invente le code du sfumato pour exprimer cette double infinité. Au flou des contours correspond la non fixation d'un point de vue unique ce qui fait que l'observateur prend conscience d'autres perspectives présentes, passées et futures possibles.

Les structures géometriques, les notations, d'Helga Lannoch n'admettent dans leur matérialité aucune limite absolument nette. Elles ne montrent non plus une temporalité réduite au moment présent sans rélation au passé et à l'avenir. Elles permettent au temps de s'arretter provisoirement. Ces possibilités sont plutôt là dans les formes de l'ouvert et du fermé bien que c'est l'observateur qui laisse ces possibilités jouer un rôle en tant que telles chaque fois qu'il regarde l'œuvre d'art en laissant apparaître la différence entre sa manière d'être dans l'espace et dans le temps et celle de l'œuvre d'art. L'observateur regarde soit à travers les ouvertures ou bien ceci n'est pas possible pour lui. Il s'engage dans un dialogue avec l'œuvre d'art en percevant sa manière de vivre dans l'espace et dans le temps en face de l'espace-temps de l'œuvre d'art. Il y découvre ce qui est commun dans l'entre-deux entre l'œuvre d'art et lui même comme le monde qu'ils partagent chaqu'un à leur façon. Le monde partagé offre la possibilité de toutes formes de repos et de mouvement. Cela fait partie d'une réponse à la question: pourquoi les choses se meuvent-elles plutôt que pas du tout? Tout ce qui est se trouve exposé à un horizon spatio-temporel de possibilités, c'est-à-dire à un monde. Qu'est-ce que ça veut dire pour la vie de l'observateur? La réponse ne va pas de soi.


Why do things move at all?

 

Since time immemorial, we have marvelled at the movements of the celestial bodies, allowing their power and greatness to impact us. The cave paintings of Lascaux are an expression of this amazement and an attempt to bring movement to a standstill. Thanks to this exorcism, the magic of movement seems bewitched. Heraclitus, Parmenides, and Zenon explored the mystery of the relationship between space, time, and movement. Plato, through Timaeus, notes that only the perennial being is (to on aei), whereas that which is permanently becoming (to gignomenon aei) can never share being. Aristotle defines god as the unmoved mover (akineton kinoun).

Leonardo da Vinci's sketches and studies on the flight of birds and water movements, his automata and flying machines, as well as his depictions of the movements of the human soul explore the reasons for the respective types of movement using mathematics and geometry combined with the touchstone of experience (esperienza) and independent thinking. All movements are a part of an infinite process of metamorphosis. The attempt to bring movement to a halt through painting leads to a paradox, the resolution of which can be sought from the observer when he engages with the question about the cause of movement as a question also about the movement of his own life. Leonardo's insight into the infinite divisibility of space as a continuum is also an insight into the infinite divisibility of time. He expresses both insights in painting the sfumato. The blurring of boundaries corresponds to the non-fixation of any given perspective. This provides the observer insight into possible present, past and future spatial and temporal perspectives.

Helga Lannoch's geometrical structures, notations, do not allow for a precise boundary in their materiality. Neither do they show a fixed now without reference to past and future. Rather, these possibilities arise due to different forms of openness and closedness. It brings the observer into play when he perceives the difference of his own being-in-space and being-in-time as different from the space-time nature of the artwork. The observer either looks through the openings or is prevented from looking through them. He enter into a conversation with the work of art in such a way that he opens up his living space-time, perceiving the in-between of themselves and the artwork as the shared common world, shared each in their own ways of being. The common world creates the possibility for any kind of rest and movement. It is a partial answer to the question of why something moves at all. Everything that is, is exposed to an inexhaustible horizon of possibilities, that is to say, a world. What this exposure means for the life of the observer remains unanswered.



ETHIK DER DIGITALITÄT


Die Anfänge

Norbert Wiener (1894-1964) und Joseph Weizenbaum (1923-2008) gelten als Pioniere dessen, was heute Digitale Ethik heißt und wofür auch der Titel Ethik der Digitalität steht (Wiener 1950; Weizenbaum 1976). Andere Bezeichnungen mit sich überlappenden Bedeutungen sind Informationsethik, Computerethik, cyberethics, Netzethik oder Medienethik. Den Ausdruck digital ethics hörte ich zum ersten Mal 2009 als die Academy of Korean Studies mich um einen Beitrag mit diesem Titel für das Global Forum on Civilization and Peace bat (Capurro 2010). Die Bibliografie des International Center for Information Ethics (ICIE), das ich 1999 gründete und das seit 2018 an der University of Alberta (Canada) angesiedelt ist, zählt ca. 700 Monografien auf dem Gebiet der Informationsethik zwischen 1976 und 2016 (ICIE).


Ethik der Digitalität

Der Ausdruck Digitalität wurde von Felix Stadler zuerst verwendet (Stadler 2016). Ich verstehe unter Digitalität einen umfassenden und epochalen digitalen Verstehens- und Handlungshorizont, wofür auch der Ausdruck digitale Ontologie steht (Capurro 2010a, 2017).  Den Titel 'Ethik der Digitalität' gebrauche im doppelten Sinne des Genitivs. Der genitivus subiectivus bedeutet, dass die Digitalität uns in unserem Denken und Handeln bestimmt und dem Prozess der Digitalisierung zugrunde liegt, wobei sich die Frage stellt, wer mit 'uns' gemeint ist. Der genitivus obiectivus meint, dass wir diejenigen sind – und hier stellt sich erneut die Frage nach dem Sinn des 'wir' – die die Digitalität und die Digitalisierung zum Gegenstand ethischer Reflexion nehmen sollten.

(...)

Homo digitalis

Eine Kernaufgabe der Digitalen Ethik besteht darin, die Digitalität im Hinblick auf das, was ihr entgeht, zu problematisieren, sofern sie als ein universales digitales Verstehens- und Handlungshorizont das Verhältnis zwischen Mensch und Welt nur aus der Sicht der Digitalisierbarkeit erfasst. Die Kehrseite der Digitalität, nämlich die Materialität, droht ihr stets zu entgleiten, auch wenn die hardware eine Bedingung sine qua non der Digitalität ist. Digitale Ethik, Bioethik und nicht zuletzt ökologische Ethik, um nur diese drei Bereichsethiken zu nennen, hängen eng zusammen. Der Umgang mit Elektronikschrott betrifft die Nachhaltigkeit der digitalen Gesellschaft sowie Gerechtigkeitsfragen wenn es, zum Beispiel, um den Export in die sog. Dritte Welt geht. Die Natur sowie alle natürlichen und künstlichen digitalen und nicht digitalen Dinge, die durch uns umgeformt oder neu geschafften werden, besitzen eine je eigene Würde wenn sie aus der Sicht jenes Selbstüberschreitens begriffen werden, das zwar durch uns aber nicht bloß auf uns selbst, also anthropozentrisch oder humanistisch, geschieht. Nur so können die Natur, die Dinge und wir selbst, nicht bloß als Ware aufgefasst werden. Es gilt, das gegenwärtig herrschende Selbstverständnis des Menschen als homo digitalis und sein darauf beruhende Verhältnis untereinander, sowie zur Natur und zu den Dingen ethisch zu problematisieren (Capurro 2017). 
 
Beitrag zur vorgesehenen und wegen der Corona-Krise verschobenen Anhörung der Enquêtekommission "Digitalisierung im Saarland" zum Thema Digitale Ethik. Landtag des Saarlandes, Saarbrücken, Franz-Josef-Röder-Str.7, 4. Mai 2020. Erscheint mit dem Titel "Begriff Digitale Ethik" in: Petra Grimm, Oliver Zöllner, Kai Erik Trost, Hrsg.: Digitale Ethik. Handbuch für Wissenschaft und Praxis. Baden-Baden: Nomos Verlag 2022.



DAS DIGITALE ZEITALTER DENKEN

Earthrise

Farbbild des Erdaufgangs aufgenommen am 24. Dezember1968
von William Anders am Bord der Apollo 8
Quelle: https://en.wikipedia.org/wiki/Earthrise

Am 6. Juni 1959 hielt Heidegger einen Vortrag mit dem Titel "Hölderlins Erde und Himmel" bei der Tagung der Hölderlin-Gesellschaft in München. Am Schluss dieses Vortrags weist er auf eine "Tatsache" hin und äußert eine "Wesensvermutung". Er schreibt:

"Die Tatsache enthält dieses: Der gegenwärtige planetarisch-interstellare Weltzustand ist in seinem unverlierbaren Wesensanfang durch und durch europäisch-abendländisch-griechisch. Die Vermutung aber denkt auf dieses: Was sich wandelt, vermag dies nur aus dem gesparten Großen seines Anfangs." (Heidegger 1971a, 177)

Denn, so Heidegger, es gibt keine Rückkehr zum großen Anfang, der jetzt "in seinem Kommen zum Geringen" geworden ist. Und was geschieht dann mit diesem "Geringen"? Antwort: "Es öffnet sich den wenigen großen Anfängen, die mit ihrem Eigenen in das Selbe des Anfangs des un-endlichen Verhältnisses gehören, worin die Erde einbehalten ist." (a.a.O). Das klein gewordene Denken des großen europäischen Anfangs öffnet sich also zum "Selben" in anderen großen Anfängen. Das Denken des "Selben" ist wesensmäßig interkulturell (Weidtmann 2019). Was ist dieses "Selbe"? Antwort: "Vier Stimmen sind es, die tönen: Der Himmel, die Erde, der Mensch, der Gott. In diesen vier Stimmen versammelt das Geschick das ganze unendliche Verhältnis." (Heidegger 1971a, 170) Das Tönen dieser Stimmen trifft zwar "den Menschen dieses Weltalters" "unmittelbar" aber "tonlos". Es herrscht "eine rätselhafte Art von Stille" (Heidegger 1971a, 178). Ich schließe daraus, dass die Aufgabe des anstößigen und unbotmäßigen Denkens darin besteht, diese Stille der vier Stimmen als Stille hörbar zu machen. Sie widersteht, in aller Stille, dem Dröhnen des digitalen Zeitalters.

Im "Fragment von Hyperion" schreibt Hölderlin:

"Der Mensch möchte gerne in allem und über allem sein, und die Sentenz in der Grabschrift des Loyola: non coerceri maximo, contineri tamen a minimo kann eben so die alles begehrende, alles unterjochende gefährliche Seite des Menschen, als den höchsten und schönsten ihm erreichbaren Zustand bezeichnen. In welchem Sinne sie für jeden gelten soll, muß sein freier Wille entscheiden." (Hölderlin 1969, 440).

"Sein freier Wille": Hier ertönen Kant und Fichte (Götze 2001, 106-110) auch wenn der Grabspruch im "Hyperion" christlich, genauer: jesuitisch, gedeutet werden kann (Keller 1975; Rahner 1964). Das Zitat ist der Schluss eines längeren Epitaphs tradiert von einem anonymen Jesuiten. Es lautet auszugsweise:

"Cuius animus / vastissimo coerceri non potiut unius orbis ambitu, / eius corpus / humili hoc angustoque tumulo continetur. / Qui magnum aut Pompeium aut Caesarem aut Alexandrum cogitas, /aperi  oculuos veritati: maiorem his omnibus leges / Ignatium. / Non coerceri maximo, contineri tamen a minimo divinum est".

Zu Deutsch:

"Dessen Geist von Eines Erdkreises unermeßlichen Umfang nicht konnte eingeschränkt (gebändigt, gehemmt) werden, dessen Leib wird von diesem niederen und schmalen Grabhügel umschlossen (bezähmt, zurückgehalten). Der du für groß den Pompeius oder den Caesar oder den Alexander ansiehest, öffne deine Augen der Wahrheit: als den größeren über alle diese wirst du erwählen den Ignatius: Nicht eingeschränkt werden vom Größten und doch umschlossen werden vom Kleinsten ist göttlich." (Hölderlin 1969, I, Erläuterungen 176)

Im "Fragment" fehlen die zwei letzten Worte der Sentenz, nämlich "divinum est", die aber im Motto des "Hyperion" vorkommen, allerdings ohne das Wort "tamen". Die "gefährliche Seite des Menschen" besteht nicht darin, wie bei Loyola, gegen den göttlichen Willen zu verstoßen, anstatt ad maiorem Dei gloriam ("zur größeren Ehre Gottes") im Großen wie im Kleinen zu handeln. Jene "alles begehrende, alles unterjochende gefährliche Seite des Menschen" soll durch den freien Willen gebändigt werden, um "für jeden" "den höchsten und schönsten ihm erreichbaren Zustand", ad maiorem homini gloriam also, zu erlangen.

Was ist 'das Große' und was 'das Kleine'? Das hängt vom Kontext ab, "λέγεται πολλαχῶς" [es wird in verschiedenen Bedeutungen gesagt] wie Aristoteles bei der Deutung der Grundbegriffe im fünften Buch der "Metaphysik" wiederholt bemerkt (Aristoteles 1973, 1013a ff). Das Große kann die Unermesslichkeit des Universums, die uns Astronomie, Astrophysik sowie die bemannte und unbemannte Weltraumforschung vor Augen führen, bedeuten. Das Kleine wird uns durch Kernforschung und Nanotechnologie erschlossen. Das Große kann die digitale Weltvernetzung sein und das Kleine das Handy, ein Zuhandenes. Das Große kann die große Politik sein, und das Kleine die alltäglichen Sorgen, um das Leben irgendwie zu meistern. Das Große kann die Erde sein, und das Kleine der Mond oder umgekehrt. Es gibt große Vorbilder, die ich bewundere, wie zum Beispiel Nelson Mandela, und es gibt Großverbrecher und Kleingeister jeder Art. Ich möchte den Grabspruch des Loyola folgendermaßen ändern: non coerceri maximo, contineri tamen a minimo humanum est.


Auszug aus dem Beitrag zur
 Jahrestagung der Martin-Heidegger-Gesellschaft: Heidegger und die Philosophie der planetarischen Technik.
Plenarvortrag, Meßkirch, 11.-13. Oktober, 2019.
PowerPoint: http://www.capurro.de/Heidegger2019.ppt


THE AGE OF ARTIFICIAL INTELLIGENCES


The pervasive use of AI raises the question of the very basic understanding of technology as not being purely instrumental but shaping the relation between man and world. It belongs to what I call digital ontology, that is to say, the interpretation of the being of beings as well as of being itself from a digital perspective as a possible one. This ontological perspective might turn into a metaphysical world view or, politically speaking, into an ideology in case it becomes dogmatic, immunizing itself from critique (Capurro 2006, 2008, 2017c).

The Finish information security researcher Kimmo Halunen recently wrote a contribution with the title "Even artificial intelligences can be vulnerable, and there are no perfect artificial intelligence applications" (Halunen 2018). I asked him if he was the first one to use the plural noun "artificial intelligences" but he could not clarify the issue. In any case, the use of the plural noun might help to demystify the big noun AI by paying attention to a diversity of "artificial intelligence applications" making a difference with regard to other kinds of natural or artificial ones. Halunen writes:

Artificial intelligence has its own special characteristics that also make other kinds of attacks against these systems possible. Because an artificial intelligence usually attempts some kind of identification and then makes decisions based on it, the attacker may want to trick the artificial intelligence. This problem has been encountered in the fields of pattern and facial recognition in particular. Last year, it was published that Google’s artificial intelligence algorithm was tricked into classifying a turtle as a rifle. As for facial recognition, makeup and hairstyles that fool facial recognition algorithms have been developed. Of course, people also make mistakes in identifying objects or faces, but the methods used for identification by an artificial intelligence are very different. This means that the errors made by an artificial intelligence seem bizarre to humans, because even small children can tell a turtle from a rifle, and these camouflage methods do not work against people. In an automated environment, in which artificial intelligence makes the decisions, such deceptions can be successful and may help the attacker. (Halunen 2018)

What moves artificial intelligences? Energy and human needs, beliefs and desires reified in digital algorithms (Capurro 2019). It is not primarily a question whether machines can think or how far they can be like human intelligence or even better ― other machines and living beings supersede humans in many regards ― but on how we might be able to live with or without them in different contexts in the life-world. Artificial intelligences or, for that matter, computer programs can break down as Winograd and Flores wrote in the eighties (Winograd & Flores 1986). The Uruguayan philosopher Fernando Flores Morador (Lund University) has done comprehensive research into what can be termed "broken technologies" (Flores Morador 2015). In Book 2 of his Physics Aristotle mentions two kinds of causes concerning what happens by chance that he calls tyche in the case of human action, and automaton in the case of natural processes (Aristotle, Physics, 195b 31 ff). Artificial intelligences are subject to both forms of accidental causation, due to their materiality as well as to the humans intentions reified in form of algorithms that they are supposed to fulfil with more or less flexibility. They might be able to learn, anthropomorphically speaking, from their, that is to say, our failures (Wallach & Allen 2009). Such failures can be the ones of their producers, designers and users acting intentionally or unintentionally upon them. They can be originated by what is supposed to take place according to foreseen or foreseeable possibilities.

In my contribution to the international conference: Artificial Intelligence & Regulation, organized by LUISS (Libera Università Internazionale degli Studi Sociali Guido Carli) held in Rome in 2018 I wrote:

Algorithms are implicitly or explicitly designed within the framework of social customs. They are embedded in cultures from scratch. According to the phenomenologist Lucas Introna, creators and users are  "impressed" by algorithms (Introna 2016). The "impressionable subject," however, is not the modern subject detached from the so-called outside world, but a plurality of selves sharing a common world that is algorithmically intertwined. What is ethically at stake when dealing with algorithms becomes part of human mores? What is the nature of this entanglement between human mores and algorithms? To what extent can it be said that algorithms are, in fact, cultural? Who is responsible for the decisions taken by algorithms? To what extent is this anthropomorphic view on algorithms legitimate in order to understand what algorithms are? These are some foundational questions when dealing with the ethics of algorithms that is in an incipient state (Mittelstadt et al. 2016). [...] The present casting of ourselves as homo digitalis (Capurro 2017) opens the possibility of reifying ourselves algorithmically. The main ethical challenge for the inrolling digital age consists in unveiling the ethical difference, particularly when addressing the nature of algorithms and their ethical and legal regulation. (Capurro 2019, forthcoming)

The debate on driverless cars sometimes obfuscates basic questions on mobility that affect societies and